La scène se déroule dans mon bureau à Berne, il y a sept ans."
"Comme on a sensiblement le même âge, on pourrait se tutoyer" m'a-t-il dit avec son accent que je trouvais alors très parisien (comprenez "guindé"), même pour un Parisien, c'est dire !
En mon for intérieur, j'ai pensé un truc genre (version polie) "c'est celââââ oui".... Bien élevée, j'ai répondu avec le sourire " volontiers".
Nous avons ensuite travaillé ensemble au gré de réunions "hautement internationales" durant trois ans et dans les coulisses, avec le temps, j'ai découvert une personne intelligente et pleine d'humour.
Nos chemins se sont séparés ensuite, chacun quittant son employeur pour d'autres cieux, le contact étant maintenu au-delà des frontières par les rituels mails "fin d'année-joyeuses Pâques".
Aujourd'hui, parce que je suis une grosse flemmarde, j'ai préféré le téléphone à l'envoi de courriels pour traiter une question juridique avec cet ancien collègue qui avait fait appel à moi parce que le "réseau informel", c'est parfois ce qui marche le mieux et le plus rapidement.
Causer "boutique" n'est pas compliqué même lorsque le dernier contact direct remonte à quatre ans. A été une très agréable surprise le constat que malgré les échanges très épisodiques, j'ai eu le sentiment de discuter avec quelqu'un que j'aurais vu la veille : on a ainsi causé avec facilité de son fils, de sa femme, de Junior et Mini, bref, de tout et de rien.
Cette agréable surprise compense, un peu, la tristesse ressentie récemment, lorsque je me suis rendue compte que six mois sans nouvelles avaient eu raison d'une relation d'amitié que je pensais très solide, un peu comme les enfants "à la vie et à la mort" : on n'avait plus rien à se dire.
Moralité, faut pas se fier aux apparences, n'est-ce pas ?
"Comme on a sensiblement le même âge, on pourrait se tutoyer" m'a-t-il dit avec son accent que je trouvais alors très parisien (comprenez "guindé"), même pour un Parisien, c'est dire !
En mon for intérieur, j'ai pensé un truc genre (version polie) "c'est celââââ oui".... Bien élevée, j'ai répondu avec le sourire " volontiers".
Nous avons ensuite travaillé ensemble au gré de réunions "hautement internationales" durant trois ans et dans les coulisses, avec le temps, j'ai découvert une personne intelligente et pleine d'humour.
Nos chemins se sont séparés ensuite, chacun quittant son employeur pour d'autres cieux, le contact étant maintenu au-delà des frontières par les rituels mails "fin d'année-joyeuses Pâques".
Aujourd'hui, parce que je suis une grosse flemmarde, j'ai préféré le téléphone à l'envoi de courriels pour traiter une question juridique avec cet ancien collègue qui avait fait appel à moi parce que le "réseau informel", c'est parfois ce qui marche le mieux et le plus rapidement.
Causer "boutique" n'est pas compliqué même lorsque le dernier contact direct remonte à quatre ans. A été une très agréable surprise le constat que malgré les échanges très épisodiques, j'ai eu le sentiment de discuter avec quelqu'un que j'aurais vu la veille : on a ainsi causé avec facilité de son fils, de sa femme, de Junior et Mini, bref, de tout et de rien.
Cette agréable surprise compense, un peu, la tristesse ressentie récemment, lorsque je me suis rendue compte que six mois sans nouvelles avaient eu raison d'une relation d'amitié que je pensais très solide, un peu comme les enfants "à la vie et à la mort" : on n'avait plus rien à se dire.
Moralité, faut pas se fier aux apparences, n'est-ce pas ?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerA moins d'être abruti de colère, ou affublé d'un épiderme horripilé, blindé dans la confusion conviction -certitude, c'est avéré, notre regard sur les situations, les gens qui nous entourent varie.
RépondreSupprimerQuand tu écris MP que pour expliquer "j'ai eu le sentiment de discuter avec quelqu'un que j'aurais vu la veille", tu poursuis"on a ainsi causé avec facilité de son fils, de sa femme, de Junior et Mini, bref, de tout et de rien", le lecteur peut objectivement conclure: MP a été satisfaite de la reprise de ce contact, dont le contenu parait pourtant superficiellement futile. De fait, il parait, au second degré, que tu as ressenti un peu plus que ce que tu as écrit ... ce que tu exprimes très bien au dernier paragraphe.
Avec ce collègue, il y avait "matière à causer", quand bien même le contenu ne côtoie pas Heidegger ou Kant.
Confirmation à la dernière phrase: "on n'avait plus rien à se dire"
Conclusion: les apparences n'ont rien à voir, seules les réalités font réellement du bien ou du mal.
J'ai un accent moi ?!?!?
RépondreSupprimerMeuuuuh non ça s'aurait ;-)
Curieux cette absence de réponse.
RépondreSupprimerCe n'est pas rien ce sujet, pourtant.
Alors ?
Boudez-vous ?
Snobez-vous ?
Se fier aux apparences ? Jamais ! Enfin bon, c'est pas évident tous les jours, mais j'essaie.
RépondreSupprimerC'est vrai que les grandes amitiés paraissent parfois à la vie à la mort et que tout-à-coup ça s'arrête comme ça, sans grier gare... c'est triste c'est vrai mais c'est la vie, je suis d'accord.
RépondreSupprimerA l'inverse, c'est marrant comme certains liens se créent comme ça, en un claquement de toi et ça fonctionne...
J'aime bien la vie pour ça, car ça change, ça bouge, ça vient et ça va. Merci à toutes et à tous d'en faire "un peu" partie.
Franklin, oui, les réalités sont parfois différentes de ce qu'on aurait voulu : j'ai partagé tellement de choses avec cette autre personne, durant tellement d'années, à passer des soirées entières à refaire le monde et tout à coup, six mois sans nouvelles et ce lien, que je pensais si fort, avait disparu. Alors qu'avec cet ancien collègue de boulot, il y avait mille raisons de penser que le contact disparaîtrait et hop, il est là, tout simplement.
RépondreSupprimerTchoutchou, allez, avoue, un tout petit peu quand même ;-) J'ai bien l'accent suisse, moi ;-)
STV, le "problème", c'est qu'il faut bien se fier à quelque chose et là, parfois, je me fie à ce que j'aimerais qui soit....
Sylphide, en un claquement de "toi" ? Plein de bises, le tom-tom est réglé...
Moi, j'adore ces amitiés qui supportent la distance et le temps.
RépondreSupprimerJ'ai quelques précieux amis qui partagent avec moi cette capacité d'aimer sans rien attendre.
Heureusement pour moi, je suis nul pour donner des nouvelles, et zéro pour en prendre :-)
Ah je connais aussi les 6 mois sans nouvelles plus rien à ce dire.
RépondreSupprimerSinon la question c'était quoi ?