mardi 8 juin 2010

La raison

Avec mon meilleur ami, à plus d'une reprise, nous avons tenté de nous projeter dans le futur. Dans un futur assez lointain, genre "quand on sera très vieux, vraiment très très vieux".

Quand on sera très très vieux, on dira tout ce qu'on pense aux gens, on ne fera plus aucun effort pour être diplomate, on portera des habits qu'on trouve super cools mais atrocement moches et pas du tout à la mode, on bouffera plein de pâtisseries sans se soucier de notre ligne, de notre diabète ou de notre cholestérol.

"Et on deviendra alcoolique" avons-nous d'ores et déjà décrété.

Je sais, je ne devrais pas plaisanter à ce sujet, il est grave. N'empêche, moi, la seule raison qui me contraint à ne pas boire tous les jours de l'alcool - du vin pour être précise, je ne suis pas fan de cocktail - c'est... la raison.

"C'est plein de calories, c'est mauvais pour la santé, c'est dangereux on peut devenir dépendant, c'est une agression continuelle pour le foie" : quand j'aurai 85 ans, franchement, qu'est-ce que ça pourra bien me faire que le bon vin rouge me fasse du mal ? Je pourrai boire tout le temps, je serai ivre aussi souvent qu'il me plaira : pour oublier que mon "pote" est mort (les hommes meurent plus "jeunes" que les femmes et comme on a le même âge...), pour fêter la naissance d'un nouveau petit-enfant, pour lever mon verre en l'honneur d'une pensionnaire de l'EMS (quel nom chic pour des endroits parfois sordides) fêtant un âge encore plus canonique que le mien....

Je termine ma tisane et me dis que je me réjouis de vieillir : plus que quarante ans avant l'ivresse continuelle !

Et vous, à quelle fréquence buvez-vous de l'alcool ?

A bientôt si vous le voulez bien,

13 commentaires:

  1. Chère Mary,
    Les choses ne se passent pas toujours comme on le croit.
    Au début de notre mariage, ma femme et moi, nous étions confectionnés une cave à vins où nous accumulions des trésors "pour nos vieux jours".
    Quarante ans après, alors que nous devrions en profiter, des problèmes de santé et autres, ont réduit nos ambitions. Je crains que notre investissement ne fasse le bonheur de nos héritiers.
    Une citation de André Comte-Sponville résume assez bien cela:
    "Espérer, c'est désirer sans jouir, sans savoir et sans pouvoir."
    Autrement dit (interprétation personnelle): la nature a bien fait les choses: la déception est moins grande que l'espoir qui l'a causé...
    Amitiés

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  2. Si j'ai bien compris, les 2 premières phrases représentent une vision du bonheur censé être atteint à un âge dit canonique. Je crois que c'est une vision onirique matinée d'une bonne dose d'enfant (et je n'écris ni ne pense infantilisme).
    Quand on discute de manière un peu intime avec d'autres, on s'aperçoit vite que les réalités et la réalité n'ont jamais le visage de l'imagination. Un ami proche m'a même dit: "tu comprends, c'est comme quand on avait 16 ans: avec les filles ça ne se passait JAMAIS comme on l'avait imaginé".
    Quant à l'alcool et sa consommation, il y a 2 manières de l'appréhender: boire n'importe quoi au motif de boire et choisir de boire bien, (propre comme disait Jean Carmet) et surtout de rester lucide face aux merveilles présentées.
    C'est mon choix. Je bois rarement, entre autres raisons parce que un ou deux médicaments que je prends et l'alcool font mauvais ménage, mais je reste encore ému aux larmes par un certain Meursault Charmes d'un vigneron nommé Grivelet; que dire d'une Chateau Grillet, d'une bouteille de Haut Brion 1928 trouvée dans une poubelle à Paris parce que le sort avait fait claquer l'ampoule de l'éclairage public et que j'ai plongé dans cette roonnntidjjjuuu de poubelle.

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  3. Ma consommation d'alcool est de moins en moins fréquente. Comme M. Sylphide ne boit pas, je ne me vois pas ouvrir une bouteille pour moi toute seule.

    Cela dit, comme toutes choses rares, j'apprécie un bon vin rouge, une petite coupe de bulles ou même un jolie blonde bien fraiche.

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  4. 'Mame Poppins,
    Je me dois de vous avertir d'un élément erroné dans votre raisonnement.
    Vous dites en effet "quand je serai vieille...à 85 ans".
    Certes, c'est un bel age, mais serons-nous vieux, nous, à 85 ans?
    Je me souviens des gens de 60 ans il y a 20 ans...qu'ils étaient fatigués et courbés. Mes parents ont aujourd'hui 75 ans et paraissent (la mémoire déforme toujours un peu les choses) bien plus alertes que ces vieux de 60 ans d'il y a 20 ans.
    En conclusion il fallait écrire : quand je serai vieille...à 95 ans.
    Donc pas de biture avant au moins 90 ans...et on vérifiera !
    Voilà....c'est mon avis et je le partage.

    tchoutchou

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  5. Armand,

    L'investissement fera le bonheur des héritiers, ok. Mais est-ce que ne pas boire pour des raisons de santé se justifie encore lorsqu'on approche de toute façon de la fin de sa vie ? Ok, on ne sait pas quand elle est, cette fin mais même pour une personne qui vivrait très sainement, sans excès, on peut admettre que statistiquement, elle va mourir vers 85 ans, non ? Donc, à partir de 80 ans, franchement, ne plus boire pour des motifs de santé, ça serait fort dommage.

    Bon, oui, je sais, c'est une vision onirique probablement, Franklin : n'empêche, qui n'a jamais rêvé de pouvoir tout dire, franco, tac, cash ?

    Cela dit, dans ma vision, je boirais trop mais uniquement de l'excellent vin : c'est pas la peine de se ruiner la santé avec du mauvais vin !

    Sylphide, top pratique pour rentrer avec un conducteur sobre, ton homme !

    Tchoutchou, pas avant 90 ans ???? Non mais et quoi encore ? Pas de saucisse parce que trop grasse, pas de chocolat parce que trop calorique.... Une pointe d'excès, franchement, c'est tellement bon !

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  6. au crépuscule, sans doute n'aurais-je toujours pas de penchant pour le vin, mais n'envisage rien d'autre que de pouvoir contempler ma vie satisfaite d'avoir été nue, à la piscine et dans mes sentiments. Je crois que je ne saurais jamais frustrée de n'avoir pas pu boire, mais serai tellement peinée de me rendre compte à 90 nas de n'avoir pas dit mes sentiments à tout ce qui me touche. Alors, à défaut de me mettre boire dès aujourd'hui, je te réponds à ton précédant billet qu'au quotidien, je me livre avec délice à la dictature de mon coeur ;-)

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  7. ahhh j'ai cliqué sur "publier" sans corriger ma faut d'orthographe ... c'te honte !!!!
    Lunap

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  8. Je crois que, quand on a été raisonnable toute sa vie, ce n'est pas vieux qu'on change de façon de vivre.

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  9. Hé bien moi je ferai pareil.

    Avec ma moitié, nous "luttons" pour limiter notre consommation, parce qu'il n'y avait pas un soupçon de raison, nous ne nous priverions pas de boire tous les soirs.

    Une bonne bouteille de rouge à prtager avec ceux que j'aime serait sans hésiter ma dernière volonté.

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  10. Madame Poppins,

    Je n'ose imaginer quand tu ne prendras plus des gants pour dire les choses aux gens!:-)

    Moi je bois pas mal ces temps.

    Presque tous les jours, mais une ou deux bières. Alors je trouve que ça va, même si c'est certainement un peu trop.

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  11. Lunap, voilà qui est fort sage : il serait en effet regrettable d'avoir des regrets à un âge avancé, nul ne pouvant être sûr d'y arriver ! Continue comme ça, t'as bien raison.

    Solange, il est vrai que le poids des habitudes....

    Coacoa, j'espère ta dernière heure encore lointaine mais il me sierait de partager prochainement un verre, un bon, avec vous deux !

    François, bois pas tout seul : viens partager avec nous !

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  12. Lunap, voilà qui est fort sage : il serait en effet regrettable d'avoir des regrets à un âge avancé, nul ne pouvant être sûr d'y arriver ! Continue comme ça, t'as bien raison.

    Solange, il est vrai que le poids des habitudes....

    Coacoa, j'espère ta dernière heure encore lointaine mais il me sierait de partager prochainement un verre, un bon, avec vous deux !

    François, bois pas tout seul : viens partager avec nous !

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  13. Me saoûler... même vieille, ça me dit rien.

    Je bois de l'alcool, raisonnablement, et j'aime ça. Si je ne conduis pas, je sais que je peux boire un verre de plus, mais je m'arrête toujours "à temps". Il ne m'est jamais arrivé de me réveiller en me demandant ce que j'ai fait la veille. Je sens quand je dois arrêter : je suis légèrement euphorique et je rigole un peu plus que de normale...

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