vendredi 23 août 2013

On nous ment !

Lectrice non sportive, lecteur idem, 

Tu as certainement déjà entendu parler des fameuses endorphines libérées lors d'efforts physiques prolongés, lesquelles endorphines transposeraient le sportif dans une sorte d'état second et de plaisir. 

Comme je suis curieuse, j'ai voulu tester. Mais je n'aurais pas dû ! En effet, le constat est amer : on nous a menti, sur toute la ligne, rien n'est vrai, rien du tout ! 

J'ai couru (encore que le terme mériterait des guillemets vu mon rythme) durant 1h20 et je n'ai rien senti. Rien du tout !

Enfin, si, j'ai ressenti quelque  chose : 
  • des gouttes de sueur qui me coulaient le long du cou, 
  • plein de moustiques qui me tournaient autour, 
  • une certaine lourdeur dans les jambes,
  • une évidente raideur dans les mollets, et finalement
  • la honte quand un couple bien plus âgé que moi m'a dépassée... en marchant et en discutant ! 
Mais d'endorphines, pas l'ombre d'une trace ! Remarque, s'il n'y avait que ça, je pourrais m'en accommoder mais il y a pire !

Courir, on nous fait croire que c'est à la portée de n'importe qui mais là aussi, on nous a menti, c'est pas vrai ! 

D'abord, tu dois réaliser que le choix d'une bonne paire de chaussures de course, ça revient à maîtriser des mots dont tu ignorais l'existence la veille encore : je ne sais pas toi mais pour moi, "articulation astragalocalcanéenne" ne fait pas réellement partie du vocabulaire de base ! 

Ensuite, il faut choisir une "tenue", pour ne pas avoir la honte dans ton vieux jogging qui t'a suivi-e dans tous les blues post-séparations amoureuses (donc, forcément moche et usé à force d'avoir des manches dont le mérite principal consiste à éponger indifféremment morve, mascara et larmes). Mais s'habiller pour courir, c'est compliqué, faut mettre plein de couches...

De plus, parce que t'as lu quelques pages sur le net, tu sais qu'il faut courir "au bon rythme" selon l'effet recherché : du coup, tu galères pour 
  1. remettre la main sur un polar qui traînait quelque part au fond d'une armoire "bordel, il est où ce machin !?"
  2. l'amener au magasin où le responsable du SAV met carrément un frein à tes ambitions sportives "je ne sais pas si on peut encore changer la pile sur ce modèle, il est vraiment très vieux, j'vais voir et vous donne des nouvelles d'ici trois semaines environ" : eh, mon gars, ma motivation à courir, elle ne va pas durer trois semaines, elle va résister à une attente approximative de trois heures, alors fais vite" !
Finalement, tu apprendras ici qu'à toutes ces dépenses, tu peux ajouter celle d'une psychothérapie. Si, si, tu as bien lu : "il (le sport) ne permet en aucun cas de faire l'économie d'une psychothérapie".

Et franchement, du coup, moi, en guise d'endorphines, je me contenterai de celles libérées par l'orgasme et pour la psychothérapie, j'aurai recours à une bonne soirée entre copines, c'est plus simple ! 

Et toi, côté résolutions sportives, tu tiens le coup ou tu évites toute agitation inutile, fidèle à W. Churchill

A bientôt si tu le veux bien,

6 commentaires:

  1. Je tiens globalement le coup, mais je ne me fais pas de bonnes résolutions ;-) Je pense surtout qu'il faut trouver les sports qui nous plaisent. J'ai déjà souvent rencontré les endorphines au retour d'une séance de sport, mais je doute qu'on les ressente vraiment si l'on pratique un sport que l'on n'aime pas, animé juste par la mauvaise conscience qu'il faut absolument faire quelque chose.

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  2. Pas vraiment de résolutions de ce côté-là, mais je m'accroche à mon vélo, électrique certes, mais vélo quand-même pour presque tous les trajets où je me transporte toute seule. Je peux aussi avoir recours à notre magnifique nouvelle charrette à vélo pour tirer mon Junior.
    Au delà de ça, je n'aime pas vraiment courir et de toute façon mes hanches ne sont pas d'accord non plus.
    Je suis plutôt dans une phase où je privilégie l'hypnose et la lecture pour la détente.

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  3. Les endorphines, pour qu'elles arrivent, il faut avoir pratiqué le sport d'endurance depuis quelques temps déjà, le temps d'habituer le corps à l'effort. Patience ;-) Fais attention quand même, pour les gens en surpoids le jogging n'est pas si conseillé que ça : chaque kilo en trop est un poids supplémentaire à supporter pour les articulations, et lors de la course à pied ce kilo compte double !! On risque donc de souffrir de troubles articulaires (genoux et chevilles notamment) à assez court terme. Pour cette raison, lorsqu'on reprend le sport après surcharge pondérale ce sont les sports « portés », par exemple la natation (tu connais je crois), le vélo, l'aviron… qui sont le plus recommandés. Si tu tiens à poursuivre la course à pied, prudence donc, pas d'excès, continue à rechercher systématiquement les conseils de connaisseurs. Et bien sûr, tout cela ne dispense en aucune manière d'une alimentation équilibrée !

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  4. Franck, quand je dis "courir", ça se traduit visuellement par une espèce de marche rapide.... quand on met 43 minutes pour faire 5 km, c'est pas comme si on cassait la baraque :-) Donc, côté articulations, pas de souci (à ce jour). Pour l'alimentation équilibrée, t'as mille milliards de fois raison - c'est la mise en pratique qui pêche chez moi -

    Sylphide, mon prochain billet portera sur un bouquin que j'ai dévoré : il devrait rejoindre ton trend lecture...

    Roboduck, c'est vrai, à la base, il y a une part de "mauvaise conscience" mais une fois que j'y suis, le plaisir est au rendez-vous (même si je m'en défens parce que je cours comme une patate"); toi, tu fais quoi comme sport ?

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  5. Bonjour !
    Alors je me suis mis à courir début août, je ne faisais pas ou presque pas de sport avant (un peu de yoga). J'ai suivi d'une part les conseils de F. Cuneo de Cuk.ch (Runkeeper), et surtout je suis le podcast "Couch to 5k" de la NHS (ministère de la santé anglais): http://www.nhs.uk/livewell/c25k/Pages/couch-to-5k.aspx
    ça me pousse juste chaque semaine un peu plus, mais jamais trop au-delà de ma limite. Juste assez pour avoir ensuite une journée super dynamique. J'ai un monstre plaisir !

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  6. Mirou, faut dire une chose : François a le don de motiver, avec ou sans geekerie ! Bravo pour ta constance et tes progrès, tu peux être fier de toi ! A quand le jogging en montant le Mollandruz ?

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