lundi 8 juin 2015

Mini, l'école et la classe inversée avec Mozart

L'école (l'apprentissage, l'université, le gymnase, les hautes écoles, cochez la case correspondante) peut être source de souffrance - pour vous en faire une brève idée, il vous suffirait de discuter 9 minutes avec Junior - mais elle est aussi, parfois, à l'origine de beaucoup de plaisir. 

J'en veux pour preuve Mini qui, vendredi après-midi, triait ses Lego tout en chantant. Son interprétation était approximative, vous vous en doutez, suffisamment précise toutefois pour que je reconnaisse immédiatement un des passages les plus connus de la flûte enchantée : "c'est la maîtresse qui nous a fait écouter ça, c'était super bien !"

L'idée m'est alors venue d'utiliser cet air pour présenter à certains collègues la classe inversée

Vous ne savez pas ce que c'est ? Je vous rassure, moi non plus il y a encore quelques semaines. 

Pour expliquer le principe, je prends toujours la même image. Imaginez des gens qui ne savent pas cuisiner; le prof se plante devant la classe et leur présente - dans un monologue plus ou moins intéressant -

Résultat de recherche d'images pour "poivron"
Résultat de recherche d'images pour "casserole"


Résultat de recherche d'images pour "viande"

A la fin du cours, très content de lui parce qu'il a même eu le temps de donner des explications sur les lipides, les glucides et les protéines, le chef distribue une jolie feuille et demande à ses élèves d'aller faire leurs devoirs : préparer à la maison un plat sur la base d'une recette. 

Et c'est là que ça se corse pour la plupart des élèves : "faut-il hacher l'oignon très fin, la viande, pourquoi pas au four, et le riz, je le prépare à quel moment ? etc" 

Moralité, ils reviennent en classe relativement démoralisés : la viande était crue une fois posée sur la table, le riz gluant et le poivron tellement mou que même un EMS n'en aurait pas voulu. 

Avec la classe inversée, l'élève apprend avant le cours en classe un certain nombre de choses "simples", seul, sur la base de divers supports, la capsule vidéo étant l'idéal (à mon avis) pour "nos" jeunes, connectés et technologiques. 

Une fois aux cours, ils cuisinent, le prof étant justement là pour répondre à toutes ces questions qui viennent lorsqu'on utilise (applique, manie) des "produits", des "concepts", des "formules", des "règles" ou que sais-je encore. 

J'ai donc "monté" une toute petite vidéo (trouvée sur youtube) dans educanon.com et vogue la musique : vous la trouverez ici, les questions ajoutées étant de mon cru. 

L'intérêt est (notamment) qu'on peut ajouter des explications sous les réponses fausses et donner encore un complément sous la réponse correcte. L'élève rapide pourra assimiler ces "concepts" en un tour de main, tandis que celui qui est plus lent pourra reprendre, à un moment qui lui convient, plusieurs fois si nécessaire, le support.

Si vous êtes prof de math, chimie, physique, vous n'aurez AUCUN mal à trouver sur le net des capsules vidéo : vous pourrez alors vous déchaîner avec l'adjonction de questions; en droit suisse, la situation est un peu moins simple puisque les présentations sont extrêmement rares mais je finirai par trouver du matériel, quitte à le faire moi-même. 

Les anglophones résument cette "nouvelle" posture par "not a sage on the stage but a guide on the side" et cette idée, je la trouve vraiment intéressante, pertinente : je me réjouis d'avoir un jour plus de temps pour creuser davantage et améliorer mes connaissances pour utiliser cette pédagogie avec mes étudiants. 

Alors, Mozart, vous avez répondu correctement ? Pour en apprendre encore plus, filez ici

A bientôt si vous le voulez bien,

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