vendredi 17 février 2017

Les défauts

En guise de préambule, j'ai des défauts, j'en ai même beaucoup (trop) : excessive, à la logique douteuse, je peux exploser pour une paire de chaussures taille 34 qui traînent dans l'entrée; cynique, je peux être inutilement blessante dans mes propos lorsque la moutarde me monte au nez. Je pousse la procrastination à son paroxysme et ma gestion de mes dossiers est "artistique", ce que je m'évertue à nier urbi et orbi, affirmant avec aplomb et mauvaise foi que l'esprit d'un-e avocat-e est forcément d'être structuré. 

J'arrête là parce que je n'ai pas envie de te perdre, lectrice, lecteur, ce qui serait le cas si j'étais totalement transparente : mon premier paragraphe t'aura quand même donné un aperçu de l'ampleur du "problème".

"Parler de mon sale caractère" ✅ (note à moi-même : aller prochainement à confesse, ça fait un bien fou !)

Il en découle que réaliste, je suis fort compatissante à l'égard des défauts des autres : je m'accommode des retards systématiques de certaines personnes, je compose avec les oublis fréquents d'autres et je suis tolérante face aux singularités culinaires de plusieurs de mes proches. 

En revanche, il est un trait de caractère qu'il m'est de plus en plus difficile à supporter : la couardise. 

Je ne comprends pas ceux et celles qui n'osent pas : qui n'osent pas parler, dire les choses, essayer, se lancer, tester, confronter, proposer, dépasser leurs limites, par confort, par hypocrisie, par paresse. 

Ceux qui échouent ont, au contraire des couards immobiles, au moins essayé : bien sûr, toute entreprise n'est pas vouée au succès et l'échec peut se trouver sur la route. N'empêche, pour réussir, il faut, justement, oser. 

Oser penser différemment, oser croire, oser imaginer, oser voir les choses sous un autre angle, oser se laisser emporter par l'énergie d'autrui, oser devenir acteur et non plus spectateur, oser prendre les choses en main.

Bref, oser, c'est se donner la chance de réussir ! 

A bientôt si vous le voulez bien,

4 commentaires:

  1. Entre la timidité, l'incompréhension, la "paralysie", etc… je me sens plus tolérant que toi, chère Madame P. Enfin… j'essaie de comprendre , mais ça ne marche pas toujours

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  2. « Monsieur Grognon » tel est le surnom que m'avait donné une de mes compagnes.
    Bref, je râle et ne supporte pas qu'un interlocuteur ne "percute" pas immédiatement lorsque je lui expose un projet. Dans ce cas, l'ironie vacharde est mon mode d'expression favori. Il paraît que cela ressort d'une certaine intolérance de ma part.
    Pourtant, je crois que le pire de mes défauts est la procrastination, qui m'atteint de manière grave et permanente…
    Bref, Madame Poppins, je constate que nous avons bien des points en commun…

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  3. Madame Poppins, ta parole est d'or. Pas de risque que tu me perdes.

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  4. Franklin, je crois que j'aime profondément mes semblables et ce n'est que lorsque l'immobilisme résulte de l'habitude, du confort, du "on a toujours fait ainsi" que je m'agace. Mais je te reconnais cette énorme qualité d'être un esprit bien plus tolérant que moi, c'est un fait.

    Bonjour, bonsoir, Monsieur Grognon ;-) tu vois, même pour répondre à ton commentaire, j'ai procrastiné, c'est dire ! Et pourtant, c'est en effet amusant de voir ces points communs ! Mais la recette des beignets, je ne la connaissais pas !

    Kris, te lire un dimanche, soir où je fais toujours une "dépression" parce que la semaine reprend - même si j'adore mon job, je déteste les contraintes temporelles qui en découlent - me fait du bien, merci : reviens quand tu veux, il y a de la lumière tous les jours de semaine sauf le jeudi.

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