lundi 22 mai 2017

Une étoile

Dans le village voisin, une fille de 12 ans a mis fin à sa vie. 

12 ans... 12 ans !

Je ne la connaissais pas, j'ignore tout des raisons qui l'ont poussée à se suicider, je ne sais rien de son parcours familial et scolaire mais la pensée de cette enfant, la seule représentation de son infinie solitude, l'idée du chagrin dévastateur qui est celui de ses parents et de sa soeur maintenant me coupent le souffle, me privent de mots : il est des ressentis qui ne se traduisent pas par des lettres.

Comment prévenir ces actes ultimes, comment entendre les cris silencieux de ces enfants et adolescents en détresse, je ne sais pas, je ne dispose d'aucune connaissance en matière de prévention. 

Je sais juste qu'aujourd'hui particulièrement, j'ai envie de croire qu'elle est maintenant une étoile, là haut, dans le ciel. 

Puissent ses proches ne pas se noyer dans ces tsunamis d'émotions, de doutes, de reproches, de douleur auxquels ils devront faire face très longtemps encore. 

Mes pensées les accompagnent, regrettant ma totale impuissance face à ce drame.

3 commentaires:

  1. J'ai cherché comment commenter ce billet.
    J'ai lu des textes consacrés au suicide d'enfants… Ça ne m'a pas aidé.
    Je ne sais que dire.

    RépondreSupprimer
  2. Le silence, la seule attitude respectueuse possible pour ceux qui, comme nous, ne sommes pas des proches, des amis ou des connaissances de cette famille.

    RépondreSupprimer
  3. L’incapacité, c’est ça, incapable de parole.
    Moi je n’ai même pas été capable de réagir. Je n’ai rien cherché, rien lu. Impuissant.
    Je ne sais pas réagir à une chose si terrible. Quelles que soient les raisons, les circonstances…
    L’impression d’être une carpe dans un bocal trop petit, j’ouvre la bouche, je voudrais faire au moins une minable bulle, mais rien.
    Tellement tout paraît vain face à un tel malheur.

    RépondreSupprimer