mercredi 17 mai 2017

Vide de sens

Quand j'avais 8, peut-être 9 ou 12 ans, je ne sais plus, j'aimais beaucoup ceci ! 



Mais non, pas l'armée ! Juste les biscuits contenus dans cet emballage ! 

Et justement, c'est en revoyant récemment cet emballage que j'ai réalisé qu'enfant, je n'avais (assez logiquement je crois) jamais réfléchi à leur provenance : je trouvais juste "sympas", ces gars en habits verts, qui voulaient bien partager avec les gamins de la cour de récréation leurs "victuailles". Je les trouvais par ailleurs drôlement bons, ces biscuits, je m'en souviens comme si c'était hier.

Là, je me suis quand même demandée comment on pouvait écrire "sécurité et liberté", le tout en dessus de "armée suisse", d'un côté en français, de l'autre en allemand.

Jamais, je n'ai assimilé "liberté, sécurité" et "armée suisse" ! Par chance d'ailleurs je crois : le Tribunal fédéral rend parfois des décisions que je qualifierais d'étranges mais elles me paraissent malgré tout préférables aux armes, surtout quand on se trouve en Helvétie.

Moralité, je cherche, avec beaucoup d'énergie, à trouver une utilité à l'armée mais rien n'y fait : je ne trouve pas. L'armée, pour moi, c'est une construction complexe et compliquée, onéreuse et vide de sens.

Vous, "armée". ça vous évoque quoi ?

A bientôt si vous le voulez bien,


13 commentaires:

  1. Je n'ai jamais eu aucun sens de la hiérarchie - mais je n'omets jamais le respect, essentiellement différent. À l'armée, j'ai découvert ce monde là.
    Armée= temps perdu. Je n'ai servi à rine ni à personne, alors que dans mon service il manquait un néphrologue compétent à une époque où nous étions débordé par les "découvertes".
    Et donc… équitation à outrance, rencontre d'une très belle âme, hélas disparue depuis. Et puis la famille Saint Exupéry.

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  2. Il est de bon ton, pour bien des gens, de ne pas aimer l'armée, de la critiquer de manière totale, d'un bloc, sans nuances. C'est un discours généraliste assez courant.
    Je connais plusieurs cas de types qui disent avoir été sauvés (ce sont leurs mots) par leur passage à l'école de recrues.
    Ils étaient à la limite de certaines délinquances, ils étaient dans une sorte d'errance, de recherche, de mal-être. Ils en sont ressortis en se sentant plus adultes, plus structurés, plus organisés, et surtout se sont fait plein de connaissances, un vrai réseau. Ce qu'ils disaient notamment, c'est que l'important brassage socio-culturel que l'on vit lors l'école de recrues leur donnait comme un sentiment d'égalité entre tous, sans complexe aucun, et que ça ne serait jamais arrivé sans cela.
    Mais le temps perdu, les ordres stupides, les idioties du système, ils en parlaient aussi, mais n'en étaient pas restés traumatisés à vie.

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    1. Landri, juste une question : ces gars "sauvés" par l'armée, ils ont maintenant 65 ans ?

      Je pense que la notion de structure et d'organisation peut être atteinte très largement aussi par l'implication dans une vie associative (sportive, culturelle etc), l'armée se distinguant des autres moyens par le fait qu'elle est atrocement chère : combien de camps de vacances payés à des enfants en situation de pauvreté avec un FA-18 ?

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    2. Oui, ils ont dans les 65 ans.
      C^était un jeune de 25 - 26 ans qui m'a parlé aussi de cette manière. C'est peut-être un cas rare ?
      Toutefois, combien voit-on de reportages sur certains jeunes des banlieues qui font du sport, souvent des arts martiaux genre judo, du karaté (école kyokushin), de la boxe, qui en bavent et en redemandent presque, et qui disent y avoir appris le respect des autres, la maîtrise de soi, qui suivent les instructions de leur maître 8ème dan avec vénération et lui vouent une immense reconnaissance pour l'enseignement qu'ils disent en avoir retiré ?

      Entre ces salles de sport, avec des instructeurs exigeants, je ne vois guère de différences de principe avec une caserne, et des gradés.
      Je parle bien des principes

      Je ne parle pas (ni eux), d'idéologie guerrière, des armes, des avions et tout le reste. Sans parler des coûts.

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  3. Les biscuits, c'était surtout bien lorsqu'on les associait avec le chocolat noir de l'armée. Mais qu'est-ce que c'était bon! Et c'est un gars ayant fini dans les cuisines militaires qui te parle, un connaisseur, un vrai!:-)

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    1. Je suis dévastée : on m'a caché le chocolat noir, je n'y ai jamais goûté !

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  4. L'armée est une idiotie que j'ai traversé pendant de nombreuses années de ma vie (vu le système suisse de milice), sans jamais en comprendre le sens.

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    1. Si la règle était le service civil (et non l'armée), ça pourrait faire sens : irait à l'armée celui qui voudrait vraiment, les autres feraient du service civil d'office. Les EMS notamment ont largement besoin de bras et de présences.

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  5. @ Madame Poppins.
    À cet âge, la gourmandise n'est pas un défaut !
    En tout cas, elle ne semble pas avoir de conséquences sur la mémoire ;-)
    @ Landri.
    Avis mesuré, que le transalpin que je suis partage.

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    1. Est-il un âge où la gourmandise devient un défaut ? Il en est où elle profite longtemps aux hanches et ailleurs...

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  6. Et Dieu qu'à Bière, pour y avoir habité étant gamin, il était de coutume de se mettre au bord de la route voir défiler des convois militaires (façon Tour de France) et quel plaisir c'était lorsqu'ils nous balançaient des trucs, notamment les paquets de biscuits.

    Et oui je rejoins totalement François: le biscuit associé au chocolat noir, une tuerie :) Je me souviens également d'une sorte de pâté qu'ils envoyaient aussi, c'était franchement bon! D'ailleurs, j'aimerais bien en retrouver :)

    Sinon, quant à l'armée, je distingue deux choses: la nécessité d'avoir une armée, notre système actuel. Il faut avoir un système de défense (ceux qui pensent que nos montagnes vont nous sauver, parce qu'en cas d'attaque l'adversaire il connaît pas les montagnes, c'est du pipo), c'est même prioritaire face à des Kim, Poutine, etc. même si franchement on ne ferait de la Suisse qu'une bouchée... Notre système actuel? Vous avez vu les ER (Ecoles de Recrue) et les cours de répétitions, c'est de la franche rigolade: c'est ces mecs là qui vont nous protéger en cas de problème?

    Pour moi, il faudrait un système de volontaire, comme en France, et avoir une armée de professionnels et non pas de guignols qui ne savent que boire des bières (j'ai assez de recul et de retour d'expériences sur cela pour l'affirmer).

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  7. On trouve les biscuits et le chocolat en vente au surplus militaire

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  8. A priori l'armée est quand même un outil d'attaque pour les uns, de défense pour les autres et dans tous les cas attaque et défense. On peut même avec une armée se défendre de quelqu'un qu'on a attaqué et qui se défend.
    C'est dire si on est loin des chocolats et des problèmes d'éducation des jeunes.
    Chez nous, en France, depuis quelques jours nous avons troqué un ministre de la défense pour un ministère des armées.

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