J'ai longuement hésité quant au titre de ce billet : une référence à une cour de justice ou une allusion à la psychanalyse, genre "le blog, le divan de demain ?"
Dans la mesure où je suis encore une des rares personnes à utiliser un "agenda papier" et non un "organizer", j'ai aussi envisagé, mollement, d'intituler le message du jour "quel avenir pour le journal intime ?".
Finalement, la télévision étant plus répandue que le divan et l'avenir des outils tels que Palm Pilot plus assuré que celui des cahiers Clairefontaine, j'ai opté pour le célèbre "jurez-vous de dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité ?", que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie, avachis dans un fauteuil confortable, "mon amour, tu m'amènes une bière ?".
En d'autres termes, la question qui se pose est "l'auteur d'un blog doit-il la vérité, rien que la vérité, toute la vérité à ses lecteurs ?"
Evidemment, quand l'auteur du blog est un cuisinier de grands talents, les lecteurs sont certainement en droit d'attendre que les quantités indiquées dans la recette du chef soient exactes... Lorsque le rédacteur est prof de français, il serait de bon ton que son explication relative à l'usage de "au temps pour moi" soit correcte...
En revanche, en va-t-il de même lorsque la personne qui se trouve derrière l'écran et en face du clavier est une espèce d'alien, perchée sur des talons, tentant d'une main de porter les courses du jour, de l'autre de ranger poussette, chaussures taille 29 et divers modèles de voiture de course, éparpillées derrière la porte d'entrée ?
Ainsi, plus sobrement et pour faire une comparaison assez flatteuse, existe-t-il une ressemblance, même si seulement morale, entre une mère de famille travaillant à temps patiel et un artiste culinaire ?
Après une mauvaise nuit de sommeil - merci, les enfants, eux, ont dormi 12 heures d'une traite - j'en arrive à la conclusion que non, je ne vous dois pas toute la vérité ! Parfois parce que, "crue", elle serait bien banale et guère digne d'intérêt; parfois parce que trop de franchise impliquerait d'autres personnes qui, elles, n'ont pas le désir d'étaler leurs états d'âme à un lectorat, aussi restreint fût-il. Finalement, si je disais "tout, rien que la vérité, toute la vérité", que pourrais-je encore écrire dans mon journal intime, ce grand cahier ligné, qui contient un brin de lavande...
En revanche, nombrilisme quand tu nous tiens, un peu comme sur le divan, c'est certainement de ma vie et de mon quotidien que seront inspirées mes tribulations....
Moralité : Freud, mon Macintosh et ma plume Cartier feraient-ils quand même bon ménage ?
A bientôt si vous le voulez bien,
Yeeeeesssss.... dit une nouvelle lectrice, qui, après avoir renversé ce matin ses 160 ml de lait tiré, mis l'écharpe, enlevé l'écharpe, puis remis l'écharpe, à une miss qui ne savait pas ce qu'elle voulait (enfin si, justement...), et qui tremble déjà parce que son "grand" de 3 ans et demi sera en vacances pour une semaine dès cet après-midi... bref, une nouvelle lectrice qui arrivait sur son ordinateur l'oeil un peu noir, mais qui en ressortira un grand sourire aux lèvres...
RépondreSupprimerChouette !
Mais oú trouves-tu le temps ? Ce ne serait pas parce que tu sais taper trèèès vite ?
Bravopour ce blog ! :o)))
En réalité, la perfection m'est aussi étrangère que la physique nucléaire.. "J'écris" les billets mentalement le soir avant de m'endormir et j'en accouche le matin.... sans péridurale mais parfois avec des forceps ;-)
RépondreSupprimerJ'espère que tu me feras partager un peu tes tribulations avec une miss en écharpe et un grand en vacances... parce que ça, c'est sport... Bon courage !
Eh bien, je l'admets, je suis contre la vérité. Le mensonge est tellement plus créatif ! Continue donc chère Mary à nous balader dans ta second life à toi. Je ne crois pas un mot de ce que tu nous dis.
RépondreSupprimerEtre contre la vérité, n'est-ce pas déjà une forme de mensonge ? ;-)
RépondreSupprimerAu plaisir de te retrouver ici, parfois ou souvent, chère Mafalda...
Il est parfois plus difficile de lire et de répondre de façon cohérente que de s’imaginer écrire à son tour un billet. Le sage te le dira, la méditation est personnelle et ce qui en ressort ne saurait être pour moitié comprise par un tiers. Aussi me permettrais-je non de répondre ni d’acquiescer mais de retourner la question et ainsi de transformer la formule en un « sans vérité, l’esprit est-il plus libre ? ». Sans doute ainsi, majorette, maxi cosi, mini jeep, pyj en vrac et corbeille à linge laisseront place pour un instant à la fantaisie du cerveau. Et, sous les doigts habiles de l’auteur du billet, les lettres, mises les unes à côté des autres, devraient sans détour retranscrire le bien-fondé des dites pensées. Et si la tête gentiment se balance de gauche à droite, les grelots du cerveau sonnent, les mots s’entrechoquent, les lettres se mélangent pour former une nouvelle vérité. Aussi belle que dans les contes, aussi fausse que les info du JT, aussi prometteuse que l’avenir d’une étoile filante, cette autre vérité aura le panache de faire sourire le lecteur et de lui mettre l’eau à la bouche, se trouvant catapulter chez Rollinger. N’ayant jamais dîné à l’une de ses tables, je m’assoie à la tienne, et me régale de mots de l’artiste culinaire.
RépondreSupprimerBisous
PS : j'aime manger, et parle peu la bouche pleine, aussi, j'attendrai le dessert pour me risquer au commentaire !;-)
L'echo écoute
Sans vérité, l'esprit est-il plus libre ? Vaste question puisque en guise de plume, je n'ai qu'une Pelikan, celle de mon adolescence. Voilà donc un mensonge mais est-il réellement relevant pour le billet ? Quant à toutes ces choses non dites, dans le même message, sont-elles une omission pêcheresse ou juste un pan de ma sphère intime ? :-)
RépondreSupprimerAnonyme, le débat est vaste et..... de toute évidence, la cuisine de Rollinger savoureuse : sa recette de daurade, ma foi, m'a donné faim.
Je me réjouis du dessert...
mmmmm, quelle appétissante mise en bouche.
RépondreSupprimerje me fais une joie de suivre les futures gourmandises conconctées par la mère parfaite, même (voire, surtout) si ses mignardises sont fourrées avec de la poudre de perlimpinpin!
Utiliser "Carambar" comme pseudo, c'est avoir une âme d'enfant et s'être souvenu des plaisanteries inscrites au dos des emballages.... et c'est faire fi des considérations d'adulte, qui sait qu'un carambar, c'est une réelle menace pour un plombage déjà un peu "branlant"...
RépondreSupprimerReviens-me voir souvent, Carambar, j'aime tellement le comble du jardinier :-)
PS: c'est se mettre tout nu devant ses tomates pour qu'elles réjouissent !
Il n'y a qu'une vérité, mais celle-là on s'en tape; la quête d'absolu n'intéresse que les philosophes. C'est la manière de voir la vérité qui compte. Alors Frau Poppins, continuez d'être subjective, partiale et de mauvaise foi: travestir sans mentir en quelque sorte.Le jugement dernier on l'a certainement déjà loupé. Laissons la rédemption à 2 Noix 16.
RépondreSupprimerPastacalda
RépondreSupprimerMon âme est de toute façon déjà perdue.... et ce qui m'importe, c'est avant tout de sauver l'humour, à défaut de mon honneur :-)
Et comme maintenant j'ai ton "amen", la pauvre pêcheresse que je suis se sent beaucoup mieux !