jeudi 15 mars 2007

To work or not to work...

... that's the question.

Etre femme au foyer, "sans activité lucrative, dépendante ou indépendante" versus rejoindre patron et collègues sa taille de guêpe même pas encore retrouvée, à temps plein ou à temps partiel, voilà un choix qui n'est pas simple et qui relève souvent de la quadrature du cercle.

Cette quadrature, si elle est déjà relativement flagrante après la naissance de BB1 (où l'on apprend avec stupeur que les délais d'attente, dans la crèche du quartier sont de 5 ans.... ou que toutes les mamans de jour ont une disponibilité pour accueillir un enfant dès votre reprise professionnelle, à condition que ledit enfant ait.... 4 ans !), devient une évidence criante après la naissance de BB suivant, qu'il soit 2, 3 ou 4...

Même pour un homme, la question "to have or not to have children" se pose : un extrait d'un message reçu il y a déjà quelques jours de la part d'un homme, avocat, docteur en droit et ne manquant pas d'humour, le montre bien :

"A la lecture des billets, une idée m'est venue : quand tes enfants seront grands, tu pourrais faire une thèse et quand ma thèse sera prête (...), je pourrais faire des enfants. Comme cela, nous pourrions écrire un jour, ensemble, un autre billet dont le titre serait : "Pourquoi la vie commence à 65 ans".

Les plus perfides d'entre vous diront que jusqu'à preuve du contraire, ce sont les femmes qui "font" les enfants; n'empêche, reconnaissons à un homme moderne la grande qualité de réaliser qu'un enfant, c'est une des "activités" les plus chronophages qui soit et "faire" un enfant dans de "bonnes" conditions, c'est justement être en mesure d'offrir ce temps. Mais je m'égare, je m'égare, revenons à nos moutons...

Alors, sans aller jusqu'au constat que la vie commence à 65 ans, je me demande quelles "actions" et quelles mesures je peux prendre, moi, à mon niveau, pour que la reprise, si reprise il y a, ne soit pas forcément un "temps partiel pour madame, le job de monsieur imposant, implicitement ou explicitement, un 100%".

J'aimerais pouvoir avoir l'optimisme de croire que de réels bras de leviers sont possibles au niveau politique et législatif. Toutefois, sachant notamment que même les études les plus convaincantes, prouvant qu'un franc investit dans une structure d'accueil rapporte de l'argent à la collectivité, n'ont guère motivé nos élus, sachant qu'il a fallu 50 ans pour que le mandat constitutionnel prévoyant l'introduction d'une assurance-maternité trouve une concrétisation légale, je peine à voir le verre comme étant à moitié plein, du moins à ce niveau-là.

En revanche, je m'interroge quant à ma responsabilité en tant que mère de deux garçons... pour qui, à 4 et 2 ans déjà, la moto, elle a un conducteur "monsieur" et qui sont convaincus que c'est la "maman" qui fait à manger (ceci malgré le fait que chez les Poppins, c'est Mister qui est le roi de la cuisine, ceci même au quotidien - au passage, merci chéri -).

Et même si j'essaie de corriger certains clichés, ma tentative d'acheter une poupée à Junior s'est soldée par un échec flagrant : il l'a prise par les pieds et l'a lancé dans un coin de sa chambre... avant de reprendre son camion préféré !

A bientôt si vous le voulez bien,

6 commentaires:

  1. hummm, je vais être très terre à terre ce soir, mais travailler, pour une femme ou un homme, me parrait comme une évidence dans notre société actuelle. Et pour être un peu plus "crue" : ne sachant ce que l'avenir nous réserve (en espérant qu'il soit beau et sans une ombre), travailler est essentiel pour ne pas se retrouver sous les ponts en cas de pépin/divorce/accident du travail du conjoint ...
    Cela dit, j'aime travailler, et je n'ai toujours pas compris comment une femme pouvait rester 24H/24H avec son/ses enfants sans finir ses soirées allongée sur un divan à livrer ses états dépressifs.
    ... en espérant trouver rapidement un boulot (à plein temps, bien sur !;-))
    anonymement votre,

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  2. La poupée, elle n'avait pas pour objectif d'éveiller chez les garçons leur vocation de futur homme au foyer mais bien davantage de ne plus véhiculer certains clichés : le temps partiel, c'est pour maman, le temps complet, c'est pour papa, c'est comme ça.... le camion pour le garçon et la poupée, pour la fille...

    Parce que, dans mon utopisme légendaire, je me dis que si les clichés n'ont plus la vie aussi dure, l'on pourra commencer à envisager un monde où, réellement, la notion de "qui, comment on se répartit les différentes tâches inhérentes à l'existence d'une famille" pourront faire l'objet de solutions plus novatrices, dont fait partie... le papa au foyer :-)

    Enfin, je me rassure en me disant que si la poupée a été un échec, la dînette, elle, connaît un franc succès... et quand on connaît mon aversion pour tout ce qui touche à "faire à manger", on comprendra mieux pourquoi je suis fort aise de cette situation ! ;-)))

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  3. Si je comprends pleinement ce besoin/envie de briser les cliches, mais le risque n'est il pas de dans d'autres cliches, "les anti cliches"

    Hum hum...
    Dans la meme veine, ma fille 16 mois, je crois) a recu a noel une "poupee" de chiffon noire. (representant donc probablement, un africain) (oui c une "garcon" ... la poupee)(que de cliches, anti cliches caricatures dans une poupee de chiffon ;-)
    Si je suis ravie de cette initiative, je reste aussi un peu "chiffonnee", pourquoi diable est il necessaire d'user du "media" poupee pour "acclimater" un enfant a la difference raciale?
    evidement, une poupee, pour une petit c'est plus abordable qu'un grand discours de N.Mendela, je le concede, mais est ce necessaire d'en faire une "anormalite" (comprendre hors norme) en choisissant specifiquement des choses que l'on veut faire entrer dans les normes?

    Mon exemple touchant au pb de race, est peut etre pas tres parlant, car le terrain est tres glissant, mais pou reprendre les exemples de poupee de junior, ou de dinette ... pour faut il monter a des enfant de sexe masculin, qu'ils peuvent utiliser de tel jeu... alors que finalement, c'est NORMAL.

    bref, je m'interroge sur l'importante relative de l'influance de la societe en genral sur nos enfants, et notre infuance, a nous, parents?
    doit-on, nous, parents, essaye de monter que les pensees "courantes" (et pas pensees communes) sont de cliches, en tombant nous meme dasn l'anti-cliche?

    sur ces refelxions matinales.. je vous salue,

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  4. est-ce vraiment user d'un anti-cliché que d'offrir de la dinette à son enfant ?

    Je crois que ton raisonnement, Val, se tient, si le geste n'est pas naturel, si on insiste particulièrement sur l'objet "regarde, ma chérie, ton poupon est noir, il n'est pas comme les autres" ou "oh tu vois les garçons aussi jouent à la dinette, c'est bien hein"...

    Je crois que plus que les jouets, ce sont les attitudes des parents qui montrent l'exemple : un garçon voyant son père faire le ménage et la cuisine, une fille voyant sa mère bricoler (ou monter des meubles ikéa :p) suivra naturellement l'exemple non ?

    J'ai ainsi à la maison un cuistot en herbe, qui adore sa poupée, et les petites voitures :P

    bien le bonsoir mesdames

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  5. Pour en revenir au sujet de base: "to work or not to work", quel serait alors la solution idéale pour vous ? Sans nuire l'entreprise qui embauche ?
    Passe t'elle forcemment par le congé maternité, ou temps partiel du papa ?
    Il y a là aussi souvent un rapport de force, disons que le plus gros salaire est celui qui doit rester à 100%, puisque c'est quand même celui qui fait le plus "vivre" la famille.


    Mon homme est fonctionnaire dans la justice, ce qui lui donne des horaires de travail de 8h30 à 14h en gros, comme si c'était un temps partiel. Il laissait quand même notre fils à la crèche juste 17h (ben, oui, fallait bien qu'il fasse du sport ! Aurais-je fait pareil ? Non, mais c'est une autre histoire), et fera pareil pour la deuxième. Alors oui, c'est lui qui s'occupe(ra) du(des) enfant(s) jusqu'à ce que j'arrive (vers les 18h30-19h), ou lors de mes déplacements professionnels. Est-ce que pour cela, nos enfants n'ont pas de clichés ? Ils en ont évidemment moins qu'un enfant qui voit son père comme une figure lointaine. Mais si nos horaires étaient inversés, et si le papa passait quand même du temps avec eux, et s'occupait aussi de sa part dans la maison, les "clichés" seraient la ?


    Maman est prof, donc horaires calqués sur nous, papa était en déplacement du lundi au vendredi. Est-ce que cela a fait de moi une personne qui pense que la femme est celle qui fait la cuisine ?

    Je vous salue, Mary, ;-)

    Soph

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  6. Eillac, t'as raison : je vais de ce pas demander à Mister de jouer à la poupée puisque c'est à force de voir son père cuisiner que Junior adore jouer à la dînette ;-)

    Soph, mon rêve, c'est deux temps partiel, notamment parce que cela donne à chacun des parents l'occasion de s'occuper de l'enfant "durant du temps libre" (pas "repas, brosser les dents, ranger la chambre" etc).

    Mais cette histoire de temps partiel, c'est aussi parce que je suis flemmarde comme une couleuvre : j'ai jamais bossé à temps complet, même quand nous n'avions pas d'enfants, j'ai toujours préféré avoir moins d'argent mais plus de temps.

    Sur ce, bises à toutes, je vais préparer ma journée de demain !

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