Moi, penchée sur un "pocket" plan de Paris, j'étais en train de fulminer parce que je n'avais pas la moindre idée quelle sortie prendre : Gare de Lyon - Paris -, pour les rares qui ne connaîtraient pas, c'est, du moins pour la petite Helvète que je suis, un résumé de tout ce que je n'aime pas : plein de gens pressés, des odeurs diverses et variées mais rarement agréables, la possibilité de se planter et de se retrouver à l'air libre facilement mais à 2 km de l'endroit souhaité.
Bref, alors que je cogitais, j'entends un aimable "je peux vous aider ?" Je relève la tête et vois une jeune femme souriante, attendant patiemment ma réponse. J'expose ma perplexité, elle me propose de m'accompagner une partie du chemin "je vais presque dans la même direction".
Je la suis, fort aise de gagner du temps et de m'éviter de faire le tour de la ville parce que, avec ma "chance", seule, j'aurais de toute façon choisi la mauvaise sortie. Tout en étant un peu perplexe qu'une inconnue m'offre si gentiment son temps et son aide.
Nous nous séparons Avenue Daumesnil.
Le lendemain, à la station de bus de Vincennes, je demande à un homme si c'est bien dans le bus que l'on doit prendre le ticket (en Suisse, il y a des automates à chaque arrêt avec des explications généralement nébuleuses pour qui ne connaît pas parfaitement la destination et les différentes subdivisions en zones....). Il me répond que oui, effectivement, c'est le conducteur qui vend les billets.
Le bus arrive, je monte derrière lui. Il achète un billet, se retourne et me tend un billet "tiens, c'est ton billet". Et moi de lui demander "mais je vous dois combien ?". "Oh, si t'as un euro trente". Il insiste pour me rendre la monnaie (je lui ai donné un euro quarante) et part s'asseoir.
Je descends à la station prévue, encore ahurie qu'un inconnu m'aide si gentiment.
Ce soir, je rentre en Suisse, avec ma petite valise, contenant outre ma brosse à dents et un pyjama, deux cadeaux pour les enfants. A peine avais-je foulé le sol suisse qu'un douanier me tombe dessus et veut connaître le contenu exact de mes bagages, la valeur des présents rapportés, tout en scrutant ma pièce d'identité avec une telle attention que j'ai fini par me demander si je n'avais pas malgré tout quelque chose à me reprocher.
Moralité, grâce à ces deux inconnus, à Paris, j'ai perdu une bonne partie de mes préjugés contre les "Parisiens". En revanche, le douanier suisse, lui, il a été parfaitement conforme à sa réputation : antipathique !
Et pendant ce temps-là, à la maison, un autre préjugé est tombé : à mon retour, j'ai trouvé Mini et Junior en pleine forme, la maison rangée, Mister ayant assuré comme un chef durant mon absence. Bref, il n'est pas exclu que je reparte prochainement : je vais avoir du mal à convaincre mes copines parisiennes de venir me voir vu l'accueil des autorités !
A bientôt si vous le voulez bien,
Et pendant ce temps-là, à la maison, un autre préjugé est tombé : à mon retour, j'ai trouvé Mini et Junior en pleine forme, la maison rangée, Mister ayant assuré comme un chef durant mon absence.
RépondreSupprimerBé, elle est bien bonne celle-là ! D'ailleurs, c'est même pô vrai, tout n'était pas "propre en ordre". La rose (oui, scoop, mon "bouquet", c'était UNE rose), elle est tout fanée et je vais être dans dans l'obligation de changer de fleuriste, parce que celui en bas de chez nous, ses fleurs, elle tiennent jamais plus de deux jours ! C'est une honte.
Ah, oui, et j'ai pas fait le repassage. Pourtant, le panier à linge était ostensiblement déposé dans le salon à côté du fer à repassé ... le message était pourtant clair ;-))
Y me fait ch*er ce blogger ... j'ai oublié de signer et je peux pas éditer ...
RépondreSupprimerChéri,
RépondreSupprimerOn appelle ça "fishing for compliments" : tu sais très bien que le repassage, s'il était posé bien en évidence au salon, c'est parce que j'essaie de me motiver moi-même. Comment donc pourrais-je te tenir rigueur de ne pas avoir fait ce que je déteste ?
Quant aux fleurs, tu ne vas quand même pas te flageler de ce qu'elles ne tiennent pas aussi longtemps que l'affirme la fleuriste !
Parce que l'essentiel, c'était de vous retrouver les trois en pleine forme ! Et ça, c'était le cas.
Ahh, au passage, j'ai pris bonne note que tu ne t'opposes pas à un "prochain" voyage à Paris ? ;-)
Je ne doutais pas une seconde de Mister, et puis là, son commentaire…
RépondreSupprimerCela dit c'est vrai que c'est toujours dur de retomber en Suisse, sur la gueule patibulaire mais presque des douaniers de notre cher pays. Moins sympa tu meurs.
Et c'est vrai Mister, c'est ennuyeux de ne pouvoir éditer sur ce blogger…
Mister, pour les fleurs, la Migros, c'est pas mal.
RépondreSupprimerC'est pas cher, et pis ça tient souvent mieux que chez le fleuriste où ça coûte bonbon…
Bon, la dernière fois que j'ai offert un bouquet à Mme Cuk pour la fête des mères, en provenance de la Migros, elle a pleuré.
Qui dit que c'est l'attention qui compte?
Depuis, je retourne chez le fleuriste, mais j'ai envie de lui casser la gueule quand il me présente l'addition. Pour 50 balles, t'as plus rien.
François, t'as des crèmes pour le corps, délicatement parfumées, faisant la peau satinée et si douce au toucher, pour moins de CHF. 50.- Et tu vas, toi aussi, en "profiter", non ? ;-)
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