dimanche 13 mai 2007

La poignée

Il existe de nombreuses "sortes" de poignée : de porte, de valise, de main, d'amis notamment.

La première poignée, celle de la porte, je l'utilise tous les jours, plusieurs fois par jour même. Elle est là, ne bronche pas, me permet d'entrer et de sortir de chez moi ou de m'accorder une minute de tranquillité dans la salle de bain (avant que ne se déclenche un sonore "mamaaaaaaaaaaaaa, t'es où ?", genre "si tu ne reviens pas dans les six prochaines secondes, ça va être la fin du monde"). Elle, je ne lui accorde finalement que peu d'attention mais je lui suis reconnaissante d'exister.

La seconde, celle de la valise, je la tiens trop rarement, mon patron étant peu enclin à m'accorder beaucoup de vacances, outre que mon banquier est un homme avec lequel on ne plaisante pas, surtout parce que le mois est bien plus long que le compte..

La poignée de main, elle, semble tomber un peu en désuétude, (selon moi trop) fréquemment remplacée par des bises, par une accolade dans certaines contrées. Moi, la poignée de main, j'aime bien parce que je peux alors en même temps croiser le regard de l'autre : ne dit-on pas que le regard est le miroir de l'âme ?

Des vrais amis, je n'en compte qu'une poignée : ceux sur qui je peux compter, qui sont là quoi qu'il arrive, qui ont le courage de me dire quand j'ai tort et que je ne suis pas en mesure de l'admettre ou de le voir. Ces gens qui m'aiment et qui m'écoutent, qui m'acceptent même quand ils ne comprennent pas forcément. Bref, des gens rares et précieux à mes yeux. Surtout quand, comme moi, on prône le "on choisit ses amis, pas sa famille".

Pour en venir au véritable "coeur" du sujet, il est une seule poignée que j'ai en horreur. A laquelle je voue une véritable haine, farouche, profonde. Et ma petite diatribe du jour est en réalité un véritable "coup de gueule" contre la poignée dite "d'amour" (vous noterez que dans ma couardise, j'ai fait usage du singulier, même s'il aurait été plus franc de dire "mes poignées" d'amour ou, pour être tout à fait exacte, mes "poignées de haine").

Oh, rien de dramatique, juste un léger "relâchement" du tissu abdominal, pas de quoi angoisser mon médecin généraliste.....

N'empêche, qu'est-ce qu'il me fait cauchemarder, ce relâchement, maintenant qu'approche l'heure de la plage, des petits pulls, des shorts et, pire encore, du maillot de bain. J'entends encore la vendeuse, l'année passée, me dire, alors que je ressortais de la cabine avec un modèle trop "étroit" au niveau ventral, "on ne fait pas les grandes tailles". Là, j'ai juste pensé "quelle..... !" (la vulgarité sied mal, à tout le monde, n'empêche, seul mon respect pour mon lecteur m'empêche d'écrire tout le mal que j'ai pensé de cette dame alors que je quittais la boutique, la tête haute et.... le ventre rentré).

Je ne demande pourtant pas la lune, je sais que je n'ai plus 18 ans (et à bien des niveaux, c'est tant mieux) mais qu'est-ce que j'aimerais pouvoir afficher une toute petite plaque de chocolat en lieu et place de mes abdos tout "raplaplas"....

Et là, homme, femme, nous sommes égaux (lorsque nous "souffrons" de ce mal), à nous faire préférer la station "debout" plutôt que la position assise, si propice à une visibilité accrue de cette mollesse de la sangle.... Je signale juste au passage que la seule manière de "donner le change" sur une plage, c'est de rester... couché-e, sur le dos ou sur le ventre et de ne jamais s'asseoir pour se mettre de la crème solaire, ce qui n'est pas, admetons-le, très facile.

Si je ne suis jamais tombée dans le panneau des remèdes "miracle", genre "capteurs qui se fixent sur le ventre et qui vous envoient des secousses pour faire bosser votre bide pendant que vous matez une série à la télévision tout en gloutonnant des chips", c'est avant tout parce que pendant longtemps, je n'ai pas possédé la carte de crédit qui m'aurait permis d'acheter, par simple coup de fil, cet engin révolutionnaire...

Ensuite, les crèmes qui sont supposées faire perdre une, voire deux tailles juste avant l'été, j'ai testé avec peu d'entrain, bien consciente que rien ne peut remplacer le "blanc de poulet, courgettes vapeur, sport régulier"....

Et c'est bien là que le bât blesse : je suis flemmarde comme une couleuvre ! Juste dommage que mon penchant naturel pour l'inaction ne s'accompagne pas d'une taille de brindille !

7 commentaires:

  1. Ma chère Madame Popins...sur ce terrain là, on est copines. La grande question, finalement, c'est...oserai-je le deux pièces, ou suis-je condamnée aux trucs informes des pages mémés du catalogue de la vente par correspondance ? Avec ou sans gaine ? Avec ou sans coussinets ? (là, ça ne concerne que moi...)
    Que la vie est duuuuuuuuuuuuuuuuure !!!

    Anneciel

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  2. Surtout quand, comme moi, on prône le "on choisit ses amis, pas sa famille".

    Surprenant quand justement, on a choisi de fonder sa famille !

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  3. Anneciel, paraît que le paréo, c'est du plus bel effet ;-) d'autant qu'il peut se nouer déjà sous les épaules...

    Mister, tu reconnaîtras que ma tante, par exemple, elle est du genre "gratinée", avec option "je ne viens pas au mariage puisque tu ne fais pas comme je veux"... et les autres, tu ne les connais même pas puisqu'ils ne se sont jamais manifestés, c'est dire s'ils sont "graves" ! Tiens, d'ailleurs, est-ce que tu connais seulement le nombre de petits cousins et cousines que j'ai ? Et le prénom de mon cousin, tu le sais ? Forcément que non et c'est logique, ils sont cette famille que je ne me suis pas choisie ! Faut pas tout mélanger....

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  4. Comme vous le dites, la "poignée" n’est pas l’apanage des femmes, nous en somme aussi victime mais avec deux énormes avantages :

    1. C’est que l’on met rarement de deux pièces

    2. C’est que la dite poignée se situe plutôt devant que sur les côtés ce qui, selon l'angle de vision (principalement de dos), se remarque beaucoup moins.

    Malgré cela, un de mes "amis" m’a sorti l’autre jour "Tu devrais te mettre au sport, parce que ta tablette de chocolat, elle n’a bientôt plus qu’un seul carré… voir même un Toblerone"

    Mufff….

    Oui, mais je suis aussi flémard que vous niveau efforts sportifs. Mon vélo a les pneus plats depuis… 8 ans (véridique).

    Je compatis.

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  5. Edgar, même si je ne vous connais pas, j'avoue, je glousse à l'idée d'un homme en deux pièces ! Finalement, le Toblerone, dites-le à votre "ami", c'est tellement meilleur que le bête chocolat au lait de chez Suchard !

    Quant au vélo, respectivement les pneus, j'ai bien cru que vous parliez du mien !

    Encore une chose : comment avez-vous vécu cette Fête des mères ?

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  6. Très bien merci, chez MA maman...

    Fiston c'est occupé de l'ambiance générale et j'ai pu (enfin) vivre ma vie de mâle en vidant quelques bouteilles, les pieds sous la table, avec MON papa...

    Quelle honte non ?

    Ah si, j'ai quand même acheté des fleurs...

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  7. coucou princesse.
    un peu la flem de lire tout tout tout.. en plein jet lag. Mais je repasserai pendant mes pauses déjeuner me remettre à jour.
    J'ai bcp pensé à toi pendant mes vacances. Notamment sur une histoire de "Je suis la femme de..." que je conterai bientôt.
    Je file enfiler une tite laine, ... un peu de mal à me réaclimater aprés le 30° jour et nuit de ces deux dernières semaines....
    Plein de bises à toi et à tes petits loups!

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