mercredi 9 avril 2008

Tout est relatif

Petite, j'avais paraît-il un jour demandé à ma mère "c'est quoi, relatif ?" La réponse que j'avais obtenue me semble excellente aujourd'hui encore : "trois cheveux sur la tête, c'est relativement peu; trois cheveux dans une soupe,  c'est relativement beaucoup".

Ce soir, préparant mes affaires pour une réunion à l'extérieur demain toute la journée, j'ai constaté que j'avais oublié un document suffisamment important pour que je perde 40 minutes pour aller le chercher au bureau, pestant et grognant contre moi-même et contre ce temps précieux que j'aurais pu "investir" ailleurs. 

Cet après-midi, j'ai perdu exactement le même temps dans un bouchon, avec, à l'arrière de la voiture, un Junior fort excédé de devoir attendre aussi longtemps avant de retrouver son copain, le "spécialiste des chevaliers" et un Mini fort dépité de ne pouvoir se détacher de son siège et me réclamant à grands cris du chocolat. 

Lorsque j'ai appris, un peu plus tard, que le bouchon était le résultat d'un énorme carambolage impliquant 64 voitures, faisant un mort et dix-huit blessés, j'ai été contente de faire partie de ces gens qui n'avaient que perdu du temps...

Et vous, vous arrive-t-il d'être content de perdre du temps ?

A bientôt  si vous le voulez bien, 

10 commentaires:

  1. Je suis content que vous ayez évité cet accident qui me tend les golfes, tellement j'ai peur depuis quelque temps de prendre l'autoroute, et là...

    Cela dit, je déteste perdre du temps, ça me rend malade, déjà qu'on en n'a jamais assez pour faire le quart de la moitié de ce que l'on doit faire....

    Cela dit tout est relatif… parce que je lis un blog, là, et certains diront que c'est perdre du temps.:-)

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  2. Deux fois cela dit dans le post précédent, et dire qu'on ne peut pas corriger!:-)

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  3. "Ainsi, Madame Poppins, en femme consciencieuse et en mère aimante, s'efforce de composer des menus qu'on pourrait qualifier d'équilibrés pour ses bambins, ce qui constitue quand même un sérieux tour de force vu mes piètres compétences culinaires.
    Il m'arrive toutefois de ne pas avoir le temps d'éplucher des carottes, de couper les brocolis pour faire un joli duo coloré de légumes vapeur, avec une petite tranche de dinde..." (La mauvaise conscience)
    "j'ai été contente de faire partie de ces gens qui n'avaient que perdu du temps..."
    Ces 2 situations font apple au temps.
    Oui, MP, comme tu l'évoques, la relativité des "choses" de notre monde...
    Le regard porté sur l'objet de discussion est la clé du problème avec cette notion de temps sur laquelle nous chevauchons tout au long de notre vie; au point que les philosophes et les physiciens tentent des explications pour le moins alambiquées. En clair, existe-t-il une réalité vécue qui ne fait pas appel au temps ?
    La société dans laquelle nous vivons imprègne d'impératifs de productivité:
    François écrit: "Cela dit, je déteste perdre du temps, ça me rend malade, déjà qu'on en n'a jamais assez pour faire le quart de la moitié de ce que l'on doit faire...."
    Je réponds: je m'en fous sauf quand j'exerce mon métier où perdre du temps équivaut parfois à perdre une vie.
    Ne pas perdre de temps induit obligatoirement la notion de pression psychologique avec toutes les conséquences négatives induites. J'y ai, parce que mon éducation me l'a imprimé, souscrit une partie de ma vie. Maintenant, j'ai compris et acquis que je peux être aussi performant sans me mettre la pression, me dépêcher.
    J'ai un train à prendre: je me lève une heure plus tôt que raisonnablement afin de pouvoir perdre du temps avant de partir.
    Il existe un endroit dans les Cévennes, où je vais le plus souvent possible, un désert. J'y reste là des heures, à ne rien faire, ne rein penser, dépenser du temps, simplement à être dans ce pays, y vivre, vraiment, sans la contrainte du temps.
    "Et vous, vous arrive-t-il d'être content de perdre du temps ?" Je réponds sans hésiter O-U-I , qui plus est, je recherche les possibilités de m'y livrer

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  4. Il y a des moments où on pense perdre son temps et puis comme tu dis on relativise et ce temps que l'on croyait perdu eh bien c'est du temps gagné...

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  5. Oui, il m'arrive souvent de perdre mon temps, et d'aimer ça. Ce sont juste des pauses, et j'ai tjs ma tête avec moi, ce qui me permet d'avancer "à l'intérieur", et du coup, je rentabilise...

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  6. Melle M, l'une des jeunes femmes de mon service à laquelle je montrai le texte de MP m'a rappelé l'histoire suivante:
    A la frontière algéro-marocaine, un poste de douane. L'attente est très longue. Un Suisse s'impatiente (est-ce possible .-)))) )au près d'un douanier.
    Le douanier répond, vous êtes Suisse, vous avez les montres, ici, nous avons le temps.

    Bonne journée à tous.

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  7. Cela fais déjà bien longtemps, que Junior D, à l'âge de quatre ans, a dit une phrase très philosophique: "si on ne se dépêche jamais, on a toujours du temps".
    Cette phrase, je l'ai écrit tout grand sur une feuille et je la regarde de temps à autre quand je cours trop pour pouvoir faire tout en peu de temps. Cela me calme rapidement et j'ai moins l'impression de "perdre du temps".

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  8. François, il est vrai que le lendemain, je me suis rendue à Genève en train : hors de question de prendre la voiture !

    Franklin, je suis d'accord, on peut être performant dans beaucoup de métiers sans se dépêcher (sauf lorsque les minutes comptent, comme dans ton cas, et que la vie est en jeu); n'empêche, si je me dépêche si souvent, ce n'est pas pour être performante (généralement), c'est pour pouvoir satisfaire à mes envies (de lire, de rédiger des billets sur mon blog, de regarder une émission) et là, entre contingences quotidiennes et impératifs familiaux, difficile parfois d'y trouver son compte. N'empêche, ton coin dans les Cévennes, il donne envie de se dépêcher de s'y rendre...

    Natpointg, toi, tu dois avoir un truc, pour trouver le temps d'écrire autant de bluettes amusantes !

    Franklin :-)) Nous avons ausi les banques... pour l'argent des autres !

    Sirène, comme il a raison, ton fils !

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  9. Je persiste à penser que se dépêcher, quelle qu'en soit la raison, "même justifiée", engendre une pression mentale, psychologique, plus qu'importante.
    Un exemple ? Souvent, on observe une mère avec un petit qui lui fait une remarque, une remontrance, peu importe le degré.; ça finit quasi inéluctablement par un "aller, dépêche toi".
    J'affirme que les enfants sont au minimum perturbés par ces dires.

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  10. Et mon fils, quand il était petit, s'appelait "Ôta !"

    Car il répondait toujours ça, quand on lui demandait de venir…

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