vendredi 10 octobre 2008

Faites comme je dis....

... pas comme je fais.

Ben ouais, lorsque j'entends une collègue tousser comme une fumeuse de Gitane (qu'elle n'est pas), se moucher six fois en vingt minutes, éternuer au moins autant de fois et faire fondre un antalgique contre son mal de crâne dans un peu d'eau, je lui conseille évidemment vivement de rentrer à la maison pour se soigner.

Et je m'étonne qu'elle ne le fasse pas au motif qu'elle a la réunion "Duschmolle" à préparer. Parce que là, franchement, elle n'a pas bonne mine, la collègue.

Finalement, je crois que je sais pourquoi elle n'est pas rentrée, la collègue. Parce que, probablement comme moi, on lui a appris qu'on reste à la maison quand on est tellement malade qu'on ne peut plus bouger, si ce n'est pour vomir dans la bassine à côté du lit ou pour appeler les pompes funèbres, voire le notaire pour dicter ses dernières volontés.

Bref, j'ai lutté, vaillamment, lundi, mardi. Et j'ai capitulé : aujourd'hui, après avoir tenté durant le premier tiers de la nuit de dormir, assise pour moins tousser, après avoir passé le second à me moucher et le troisième à prendre des coups dans les côtes pour cause de ronflements intempestifs par Mister, j'ai envoyé un message à mon boss, pour l'informer de mon absence.

Junior était à l'école, Mini à la crèche et moi, ce matin, j'aurais eu tout loisir de rester dans les plumes, soit pour dormir, soit pour lire un roman. Ben non, j'ai pas pu : j'ai fait du repassage, sur lequel j'ai copieusement toussé et craché mais rester au lit, non, ça, je pouvais pas : je culpabilisais trop !

Ouais, je sais, c'est nul : au boulot, je culpabilisais de disperser aussi généreusement mes microbes; à la maison, je culpabilise de ne pas être au boulot, justement à la réunion "Duschmolle".... Faut que je me fasse soigner : de la tête d'abord, histoire que je puisse, la prochaine fois que mon corps crie grâce, profiter de trois heures de tranquillité, à lire un roman, même si c'est entre deux quintes de toux.

Et vous, quand vous n'allez pas bosser pour cause de maladie, vous vous sentez comment ?

A bientôt si vous le voulez bien,

24 commentaires:

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  14. Peut on commenter ?
    Qui est/sont les pollueurs ?

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  15. Dis donc, ça spam à mort aujourd'hui ?

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  16. Tout pareil...alors je ne te racontes pas quand j'ai été absente 3 mois.

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  17. En effet, ça a eu spamé à donf cette nuit. J'espère que cela ne va pas recommencer, même si ledit spam était inoffensif et sans intérêt.

    Sylphide, me dis pas que t'as fait du repassage durant trois mois ;-) Tu avais une excellente raison de rester à la maison, c'était pas un gros rhume et une toux de fumeuse de gitane... Je te bise, très fort

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  18. mais si, mais si, tu me connais. J'ai tout repassé dans la maison (nos vêtements, les rideaux, le canapé, les couches sales, les mouchoirs passés à la machine, les DVDs et même les moustaches de mon cher mari (pfff !). On s'appelle :-)

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  19. Ah, terrible, la culpabilité...

    Outre le fait que je n'ai pas un travail conventionnel (et que je ne peux, par exemple, louper une représentation qu'en cas de mort, pour résumer), je me souviens des fois où j'ai dû annoncer des absences, à l'école ou durant mon Service civil.

    Terrible.

    Bon, il y a une différence notable qu'il me faut avouer : je suis un garçon, donc par nature une fièvre de 38° me fait croire être sur mon lit de mort. Je n'attends pas autant que vous avant de réagir, Madame Poppins.

    Mais une fois la chose dite, si je peux accepter l'idée de me reposer, je sursaute à chaque coup de fil : j'ai l'impression qu'on ne me croit pas, qu'on ne m'a pas pris au sérieux et que le monde entier, caché derrière ma fenêtre, guette le moindre mouvement et attend de me voir traverser l'appartement pour hurler au mensonge. Bref, j'accepte "l'idée" de pouvoir me reposer, mais je ne me repose pas.

    Je n'ose même pas aller à la pharmacie, ou alors en accentuant les signes extérieurs de maladie : dos exagérément voûté, yeux mi-clos, pas lent et voix rauquissime.

    La honte.

    Une caricature ambulante.

    Et la preuve qu'au moins, maladie de la tête il y a bien.

    A part ça, je vais bien.

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  20. Coacoa,

    J'adore ta description de l'homme malade (ie la femme malade) qui culpabilise.... Faut croire que notre éducation a des contours identiques...

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  21. ...."mais rester au lit, non, ça, je pouvais pas : je culpabilisais trop ! "
    c'est pas un peu judéo-chrétien tout ça ?
    Ne pas s'écouter, ne pas entendre la plainte d'un corps ou d'un mental qui n'en peut plus...
    Et puis quoi encore ?
    Une maladie engendre un déséquilibre. Pourquoi ne pas faire en sorte d'y remédier ?

    Sur quels critère(s) rationnel(s) va-t-on décider de dire pouce. Mais le rationnel, quand on et malade ...
    "Docteur, je ne vous ai pas appelé parce que je voulais voir jusqu'où ça allait" m'a dit un jour une jeune femme qui sortait du coma où l'avait plongé l'évolution de la maladie. J'ai eu beau y réfléchir, je n'ai toujours pas trouvé d'explication .... rationnelle....

    "à lire un roman, même si c'est entre deux quintes de toux". Oui pourquoi pas, mais pourquoi ne pas simplement fermer les yeux et laisser un sommeil réparateur contribuer à une réparation.

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  22. Plus coupable que moi tu meurs ! :-)))

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  23. C'est tellement compliqué d'être malade…

    En plus, il faut mettre à niveau son remplaçant (dans l'enseignement).

    En 30 ans bientôt de boulot, j'ai dû manquer au max une semaine.

    Par contre, quel bonheur d'être à la maison en pensant que tout le monde bosse…

    A ce moment, je ne culpabilise pas une seconde.

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  24. La premiere fois ou j'ai du m'arreter pour maladie, c'etait le premier jour de mon CDI ... 10 jours pour un zona qui m'a cloue au lit ...
    j'avais honte de l'image que je donnee !
    Depuis, je regrette de ne pas avoir ete plus honteuse et avoir prix les 4 semaines que preconisees le doc ... les sequelles sont toujours dues a un manque de repos ...

    des bise
    Lunap

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