jeudi 15 janvier 2009

Temps partiel

Commentaire suite à mon billet : "dans la plupart des entreprises, une femme qui demande un temps partiel, c’est normal, mais un homme, cela signifie qu’il ne s’intéresse pas à son job".

Il m'amène à faire les deux remarques suivantes, la première étant à lire en "mode provoc".

Si je ne doute pas que nombreux seraient les hommes qui voudraient obtenir un temps partiel, notamment pour pouvoir passer du temps avec leur famille, je pense que nombreux sont également ceux que cela "arrange" de travailler à 100% parce qu'ils périraient d'ennui à s'occuper toute la journée d'un enfant de moins de quinze ans, ne rangeant pas spontanément ses souliers et étant incapable d'utiliser le micro-ondes seul (pour y glisser le repas préparé le matin même par... maman) : "quoi, faut changer les couches jusqu'à huit fois par jour, essuyer sans cesse des régurgitations et plier 12 kg de linge avant de devoir aller au parc ?". Ce "questionnement" connaît bien sûr des variantes comme "il ne peut pas jouer tout seul, non, ce bambin, j'aimerais pouvoir actualiser mon profil sur LinkedIn et je déteste jouer à la poupée".

En outre, certains hommes affirment volontiers "oh mais à mon niveau, on ne peut pas travailler à temps partiel, c'est pas possible, je n'ai pas le choix" : est-ce réellement un "non choix" ou juste la flemme de ne pas contribuer à faire changer les mentalités ?

(mode provoc' off)

Le second est que non, ce n'est pas forcément normal qu'une femme demande un temps partiel, sauf bien sûr si elle est institutrice : il m'a déjà été moult fois dit que si je voulais ce poste, je devais travailler à 100% (comprenez 145%) parce que "vous comprenez, il requiert toute votre attention". Alors non, je ne comprends justement pas : j'avais une solution pour que le poste puisse être occupé à temps partiel (70%) mais elle aurait impliqué... un changement de mentalité et des modifications dans l'entreprise ! Et ce refus d'envisager une organisation nouvelle, il provenait... d'un homme dont je parie qu'il affirme à longueur de journée que passer du temps avec les enfants, c'est important !

Et vous, temps partiel ou temps complet ? Et, surtout, contents de votre taux d'emploi actuel ?

A bientôt si vous le voulez bien,

11 commentaires:

  1. Le service où je travaille est ouvert 6 jours sur 7, de 6h30 à 23h.
    Nous sommes deux médecins.
    Clairement, à l'exception des périodes de vacances, nous partageons la semaine en deux; ce qui aboutit à ce que mon associé comme moi travaillons chacun, en moyenne, 3 jours par semaine.
    "On" ne nous a jamais demandé d'organiser notre temps de présence autrement (manquerait plus que ça, qu'elle vienne fourrer son groin immonde, l'autre).
    Certaines personnes sont attentives au fait que je ne suis présent que 3 jours par semaine, d'autres me disent: "Ouh là, là, 17 heures par jour, comment fais tu ?

    La réponse est simple: je suis libre de gérer mon temps comme bon me semble. Secundo, je fais souvent une petite sieste. Tertio, le type d'activité ne me "met pas sur le pont" de manière permanente et continue.

    3 jours par semaine est un "genre" de temps partiel.

    Oui, je pourrais être satisfait, et sous l'angle présenté, je le suis.

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  2. 100% en congé maternité pour l'instant ;-)

    Plus sérieusement, 60% depuis la naissance de notre aîné: par choix, je ne me voyais pas arrêter de travailler, mais je voulais aussi profiter de mon fiston. Cet équilibre entre temps de travail et temps familial me convient bien.

    Jusqu'à maintenant, pas de sacrifice réel au niveau du travail, même s'il faut bien avouer que certains dossiers intéressants me passent désormais sous le nez, parce que "nécessitant une présence à 100% au vu des délais très courts à respecter, et gnagnagni et gnagna gna"...

    Mais là, je suis à la recherche d'un nouveau job, et débuter à temps partiel un job intéressant, avec la moindre de responsabilités reste difficile. Mettre ma "carrière" entre parenthèses ne me gène pas particulièrement, parce que mes priorités sont ailleurs pour l'instant, mais ce n'est pas forcément un choix tout à fait libre.

    Par contre, j'ai un mari qui a eu la possibilité de rester un jour par semaine à la maison pour s'occuper de notre "grand" pendant deux ans et espère pouvoir négocier la même chose avec son nouvel employeur "une fois qu'il aura fait ses preuves à 100%" pour pouvoir bénéficier de ces moments complices avec notre petit bout de chou, mais c'est pas gagné d'avance...

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  3. temps partiel, 50%, pour la famille, mais aussi pour avoir des moments à moi (détante, shopping, etc.), des moments en couple (xxx) et dans le bénévolat.

    Je sais ça fait très in de dire tout ça, mais c'est vrai. J'ai bien sûr la chance d'avoir un salaire qui me permet ce luxe et j'en profite tant que ça dure. Pour mon mari, il se présentera lui-même s'il le veut. Tcho à tous.

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  4. Pour ma part disons que si je me suis fait à l’idée que j’aurais sans doute un jour des enfants, je ne peux pas vraiment dire que j’en ai l’envie. Du moins pour l’instant. Alors j’en suis encore moins à m’imaginer arrêter de travailler. Ok, ok faudrait déjà que je commence (étude interminable).
    Pire, je crois que ça me gênerait que mon amie plaque tout pour élever nos enfants. Bon je suis sans doute traumatisé par mes sœurs qui après une éducation pourtant très “femmes qui travaillent” sont devenus de vraies pondeuses n’ayant plus aucun autre sujet de conversation que leurs enfants (un soupçon provoc là je le concède mais bon mes sœurs c’est quelque chose).
    Mixer temps partiel et paternité/maternité, oui éventuellement. Néanmoins j’aime assez l’idée que ma douce amie ait les moyens de se barrer quand elle n’en pourra plus de moi (vous commencez à comprendre pourquoi elle peut avoir envie de partir peut-être). C’est je crois une des choses qui me gène le plus dans le fait qu’un des membres du couple arrêtent de travailler.
    J’imagine que de devenir père me ferrait revoir mon discours. Pour l’instant je ne suis pas en pleine baby fever alors…

    Nouwanda

    Ps : Je sais que c’est bien de s’arrêter pour ces enfants et tout et tout mais je constate qu’aucune des personnes ayant répondu n’a totalement arrêté de travailler. Y a t-il des personnes dans votre entourage qui l’ont fait et qui hésiterait à le refaire ?
    Re-Ps : Question, est-il suicidaire de tenir ce genre de propos sur un forum fréquenté par des parents épanouis ? Sans doute que non, après tout je me rappelle d’un billet intitulé « sur les places de jeux » qui n’étaient pas très tendre. Mais là je mélange tout, en toute mauvaise foi, je sais, je sais. Le propos est sur les mentalités dans le monde de l’entreprise voir l’hypocrisie des pères nanana et non pas sur Bref il est temps que je retourne a mes révisions, je ne suis bon qu’aux hors sujet sur ce blog.

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  5. Franklin, faut une sacrée santé pour tenir des journées pareilles, dis-moi ! Heureusement que la passion de la viole notamment te tient : ça doit aider pour travailler autant d'heures de suite !

    Stellon, tu as mis le doigt dessus : le job à temps partiel intéressant.... Il est vrai que la plupart des choses qui m'intéressent semblent nécessiter (selon l'avis des recruteurs) une présence "complète" justement notamment à cause de ces fameux "délais"... Un jour, il faudra vraiment qu'on fasse connaissance, la similitude dans nos parcours étant vraiment trop amusante.

    Nouwanda, souffrez que je ne réponde pas ici : je vais le faire d'ici un ou deux jours, sous forme de billet, tant le vôtre m'a inspiré ! Et ne vous excusez plus jamais d'être hors sujet, mon blog est là non seulement pour tribuler mais aussi digresser ! Bon courage pour les révisions !

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  6. pour moi c'est sûr 60% par choix car je m'éclate avec mon 60% à la maison j'apprécie de partager mon temps entre un boulot qui me passionne et une famille que j'adore... mais je suis consciente d'être une privilégiée. J'ai travaillé à 200% jusqu'à mes 34 ans puis 1er enfant et 2ème avec temps de travail partiel... le rêve Alicia

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  7. Pas d'enfants, pas de chats, malgré les supplications de mon homme. J'aime l'idée d'avoir un temps partiel pour payer les cervelas et la salade (en janvier), et d'avoir du temps pour faire ce que j'aime plus faire.

    Mais dans tous les cas, moi, un 100%, jamais, sauf si je me mettais à mon compte

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  8. Alicia, une des choses que j'apprécie chez toi, c'est justement cette capacité à être à la fois "à fond" dans ton boulot et si présente pour ta famille !

    Mirou, si t'en as marre du cervelas, t'hésite pas : notre "auberge" n'attend que vous et je suis certaine que Mister se ferait un plaisir de vous concocter à nouveau une soupe qui "arrache" !

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  9. 2 enfants de moins de 5 ans, 1 licence, 2 expériences professionnelles de niveau cadre junior et toujours le même refrain : trop qualifiée pour ce job à temps partiel !!!Mdrrr...à quand le job sharing dans nos contrées ? Deux personnes pour le même job, deux individus satisfaits de pouvoir continuer à travailler, deux femmes à qui on accorde le droit d'être à la fois mère et professionnelle, c'est pas incompatible quand même . Si qqn a la solution, je serais heureuse de la connaître.

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  10. La solution, "anonyme", ça serait qu'on arrête de penser que le seul moyen de remplir une fonction, c'est le 100%, que le poste soit "masculin" ou "féminin" : pourquoi ne pas envisager qu'un même poste soit occupé partiellement par une femme, partiellement par un homme ?

    En tout cas, je compatis face à ces entretiens et ces commentaires !

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  11. @ Nouwanda: j'avais toujours pensé m'arrêter de travailler à l'âge de 50 ans. C'était clairement organisé.
    Il se trouve que les circonstances de la vie ne l'ont pas permis.

    @ MP "Le temps libre" que me donnent ces horaires n'est certainement pas consacré à "l'UNE" de mes passions (la viole). J'ai aussi d'autres activités: bibliographie médicale, gestion domestique, gestion personnelle. Il y a aussi dans mon environnement proche, une femme avec laquelle je vis à laquelle je consacre beaucoup de temps commun.
    Il y a aussi un dernier élément employé dans "mon temps libre": prendre le temps. Et il me semble que tout dans ce qui a été dit tourne autour de ce concept. Prendre le temps permet de gérer la pression ressentie de manière plus ou moins permanente dans notre mode de vie.

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