mardi 18 mai 2010

Ces instants de "solitude"...

Ce matin, j'ai appris qu'une de mes collègues avait été licenciée. Je ne reviendrai pas ici sur le bien-fondé ou non de cette décision, elle ne m'appartient pas. En revanche, ce que je sais, c'est que je me suis trouvée "bien bête", cet après-midi, à la cafét, en face d'elle : que dire ? Faire semblant de rien, c'est pas la peine d'en rajouter en présence de tierces personnes ? Aborder "frontalement" le sujet et courir le risque qu'elle n'apprécie pas d'avoir encore davantage les yeux braqués sur elle ?

Bref, un grand moment de solitude, évidemment bien petit par rapport à celui qu'elle doit vivre en ce moment, peu importe les motifs de cette fin des rapports contractuels.

Un autre moment de solitude, toujours le même jour, m'a fait rire... jaune.

J'ai donné un cours de deux heures en compagnie d'une formatrice, que je rencontre quelques fois par année, toujours pour les mêmes sujets. A la fin de la matinée, elle m'a dit "ah, au fait, tu accouches quand ?" Lorsque j'ai répondu "c'est fait, il y a cinq mois et demi", j'ai senti passer un ange. J'étais tellement vexée par sa question que je n'ai rien fait pour diminuer son embarras : elle n'avait qu'à pas me demander une telle chose et me rappeler que je dois perdre du poids !

Et vous, quel a été votre dernier grand "sentiment de solitude" ?

A bientôt si vous le voulez bien,

4 commentaires:

  1. Chère Mary,
    La chose qui m'interpelle dans ton article, c'est qu'il y a encore des personnes qui considèrent que perdre son emploi est une humiliation.
    Sauf cas exceptionnel, "virer" un collaborateur ayant servi son employeur plusieurs années ne l'est jamais pour mauvaise conduite, mais bien pour compression du personnel ou autres motifs tout aussi honorables.
    La nature humaine considère malheureusement la loi de Murphy comme inéluctable et force ainsi le destin. Je pense à l'effet "boule de neige" dans le cours des actions en bourse, aux ruées vers les "soldes" dans les magasins...
    C'est d'ailleurs très joliment exprimé par Lewis Caroll dans "Alice au pays des merveilles": Quand on espère une chose suffisamment, elle se produira forcément.
    C'est ce qui permet aux religions de se propager: les prophéties (style apocalypse) ont la vie dure...
    Amitiés

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Je ne suis pas sûre de me rappeler du dernier moment de solitude, mais j'ai un souvenir au collège (donc l'année dernière ;-) :

    - Notre professeure d'allemand de l'époque avait dû nous quitter quelques jours avant les vacances de Noël pour partir sous les cocotiers avec toute sa petite famille. Nous étions à la fois contente d'avoir quelques heures en moins et à la fois fâche de ne pouvoir, nous aussi, partir sous les tropiques.

    Arrivé aux vacances suivantes, cette même professeure nous annonce devoir partir quelques jours avant le début des jours officiels de congé. Avec un grand sourire et une pincée de jalousie, je lui demande d'une voix tonitruante quel sera, cette fois-ci, le cocotier qui aura la chance de l'accueillir. Elle me répond tout de go que cette absence sera due à la visite, en Allemagne, de sa maman mourrante... oops !

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  4. Armand,

    Je ne crois pas qu'il y ait quelqu'un dans "mon" entreprise qui considère que perdre son emploi soit une humiliation; en revanche, je considère que perdre son emploi représente une forme de deuil : de quoi sera fait demain, comment se positionner sur un marché du travail qui n'est pas tendre etc.

    Et une personne "en deuil" n'a pas forcément envie de parler devant une "assemblée", fut-elle de cafét, n'a peut-être pas envie de s'expose dans un moment où on se sent, logiquement je crois, assez fragile.

    Mais toi, jamais de moment de "solitude" ? ;-)

    Sylphide, le moment de solitude était tel que t'as posté à double ? :-) Eh, t'assures grave dans ton nouveau "toi" toute mince... Finalement, méga cool pour ton p'tit homme !

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