lundi 27 septembre 2010

Y a quoi à voir ?

Dans mon boulot, je suis entourée de quelques rares hommes - dont les postes imposent la cravate - et de beaucoup de femmes.

Des sympas, des motivées, des aigries, des intéressantes, des vieilles, des bavardes, des fainéantes, des efficaces, des très belles, des trop maigres, des amusantes, des déprimées, des fières.

Plein de femmes.

Ce qui en principe ne constitue pas un problème. Sauf lorsque je me résous enfin à ne plus ignorer mes besoins les plus élémentaires : les deux seules toilettes pour femmes sont tout le temps occupées !

Selon l'adage "nécessité fait loi", je pousse alors la porte adjacente et passe, adoptant un air dégagé, à côté du pissoir pour m'asseoir sur les toilettes, toujours libres, des hommes.

Généralement, il n'y a personne dans ce local - la vessie d'un homme est définitivement plus résistante que celle d'une femme - mais lorsque, d'aventure, un représentant du sexe dit fort se trouve déjà debout devant l'urinoir, ça ne loupe jamais : il me regarde passer d'un air furieux.

Pourtant, je vous assure, Messieurs, y a rien à voir lorsque vous nous tournez le dos et que, concentrés, vous assouvissez un besoin si naturel, lequel est à l'origine de ma brève incursion dans votre "monde". Les deux parois, se dressant de chaque côté du pissoir, vos larges épaules et vos mains protègent votre pudeur contre un très éventuel regard mal placé de ma part. Sans parler du fait que, ne vous en déplaise, votre "virilité" est souvent bien plus courte que vous le ne pensez ou ne le souhaiteriez !

Mais alors, pourquoi donc ce regard mauvais à mon encontre ?

A bientôt si vous le voulez bien,

6 commentaires:

  1. Chère Mary,
    En Suisse alémanique, il y a, en vente, des gadgets en carton qui permettent aux dames de faire pipi debout.
    Si tu t'équipes, tu pourrais te mêler aux hommes qui hantent les urinoirs près des cafétérias...
    Un détail tout de même: sans entraînement, il semblerait que les pantalons mouillés sont légion... après!
    Amitiés
    P.S. Comme je n'ai pas encore vu ces cornets de carton en Belgique, je déduis que les femmes de Belgique (des deux côtés de la frontière linguistique) sont plus pudiques que les suissesses!

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  2. "Mais alors, pourquoi donc ce regard mauvais à mon encontre ? "

    Imagine un homme faire de même !! j'ai été l'objet d'un "séjour au poste" : Pour une fois, je vais au Stade de France voir un match de rugby. Bien entendu, je suis pris d'un besoin naturel EN PLEIN MATCH, et sans faire attention, alors qu'il n'y a personne, j'utilise les toilettes femmes.
    Un vigile me voit en sortir .... et hop, au poste de police où j'ai eu toutes les peines du monde à ...pendant 1h30 '. En sortant du poste de police, le match était terminé et mes amis inquiets, parce que bien entendu, je n'avais même pas eu le droit de passer un appel afin de rassurer ...
    Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.
    Connerie de pudeur hypocrite

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  3. J'avoue, je sais pas. La pudeur n'a rien à voir, puisque justement, il n'y a rien à voir.

    Je franchis rarement la porte des toilettes pour hommes, mais lorsque j'étais aux études (supérieures), les toilettes de l'école, hormis une, étaient mixtes. Il m'arrivait donc souvent de sortir des toilettes pour croiser le dos d'un de mes camarades, et ça m'importait peu.

    Pourtant, je suis pudique.

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  4. Comme toi, je fais partie des femmes qui osent passer la porte "d'à côté" lorsque je suis pressée ou lorsque ma Juniorette ne peut plus tenir.

    Habituellement, je ne regarde pas bien les regards de ces messieurs car je m'enfile prestement dans les toilettes.

    Par contre, je m'amuse à croiser ceux des femmes en sortant. Je lis chez elles de l'envie d'avoir oser, de la répugnance ou encore de l'amusement.

    Voilà à bientôt si on veut bien.

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  5. Ben tu vois, je n'aimerais pas que quelqu'un de ma boite me voie sur le trône, même si par exemple, j'avais les bras croisés sur mes genoux, et donc qu'on ne puisse pas voir une certaine partie de mon anatomie. Tout comme je n'aimerais pas croiser mon chef dans la position que tu cites.
    Je crois que c'est plus une question de situation, de position un peu hors contexte habituel qui dérange. Et imagine une seule seconde que le modèle lance un vent (chose on ne peut plus naturelle dans ce genre d'endroit)...
    Bref, j'arriverais presque à comprendre les regards tueurs ;o)
    Sophie

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  6. [humour] heu...parce que vous êtes en Suisse et qu'en Suisse ON RESPECTE LES REGLES, pipi ou pas pipi!! ;-)

    tchoutchou

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