vendredi 19 novembre 2010

Drôle de réflexe

Dans le cadre de mon boulot, j'ai la chance de "bouger" beaucoup, notamment pour aller voir mes clients "chez eux": je pense en effet que la qualité de mes conseils dépend aussi de leur environnement. En effet, les instructions que je pourrai formuler par exemple en matière de protection des données varie selon si la réceptionniste est tout à fait seule dans la pièce ou si elle est en permanence entourée d'usagers.

Le propos n'est toutefois pas là : comme il m'arrive de calculer plus large que nécessaire, il se peut que je dispose tout à coup d'un peu de temps libre avant de devoir "relever" la jeune fille au pair ou avant de foncer dans la prochaine séance.

Dans ces cas-là, j'ai appris, au fil des années, à ne plus exécuter une tâche utile - faire des courses, passer au pressing - mais à m'accorder une petite bouffée d'air, rien qu'à moi et tant pis pour l'utile, il faut faire passer l'agréable avant.

Ainsi, selon l'endroit où je me trouve, j'opterai pour un cappuccino assorti de la lecture attentive du journal, une brève séance de shopping ou encore, plus rarement mais toujours avec plaisir, la visite improviste d'une personne que j'apprécie et habitant dans un périmètre proche du lieu initial de réunion.

Et là, ça ne loupe (presque) jamais : si la personne que j'ai envie de voir est à la maison au moment où je sonne à la porte (ce qui n'est évidemment pas certain quand on débarque à l'improviste sans rendez-vous), la deuxième phrase dépend du sexe de la personne qui m'ouvre la porte.

Si je suis en présence d'un mec, la deuxième remarque, après "salut", c'est "t'as le temps de boire un café ?"; si c'est une femme, j'entends immanquablement un "c'est sympa d'être passée, fais pas attention au désordre, j'ai pas eu le temps de faire le ménage".

Comme si j'étais venue inspecter l'appartement.... Je passe chez ces gens parce que je les apprécie - et parce que j'ai le temps de boire un café ou un thé -, pas parce que j'ai envie de me glisser dans la peau de Danièle ou Béatrice.

Pourquoi ce réflexe de s'excuser pour un ménage prétendument insuffisant alors que l'essentiel est ailleurs ?

Et vous, vous arrive-t-il de débouler à l'improviste chez des amis / copains ?

A bientôt si vous le voulez bien,

5 commentaires:

  1. Je réfléchis... je ne pense pas.

    Téléphoner pour demander si je peux débarquer parce que je suis dans le coin et que..., oui. Arriver à l'improviste, j'ai peur de déranger.

    Mais la phrase "fais pas attention au désordre", il m'arrive de la sortir aussi ^^ Puis je me dis que mon amie est issue d'une famille encore plus nombreuse que la mienne, voir deux manteaux non pendus et une paire de chaussures sous la table, elle doit avoir l'habitude...

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  2. Chère Mary,
    Je ne "débarque" jamais à l'improviste chez les gens, même chez de la famille proche ou chez mon voisin direct.
    Cela m'évite la réciprocité...
    C'est probablement dû à une éducation "vieux jeu".
    Amitiés
    P.S. Je porte aussi toujours une cravate, même pour travailler dans le jardin! Autrement, je me sens tout nu...

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  3. Il m'arrive de débarquer à l'improviste mais en général je téléphone avant...j'ai réalisé que c'est parfois la meilleure manière de voir des ami-es car assez fréquemment, lorsque l'on essaie de prendre un rendez-vous ..et bien....ça peut prendre des semaines....pour caser 1 ou 2 heures entre les jours de congé d'une et de l'autre, la gym du petit, le piano du grand, la visite de la grand-mère....
    Et oui j'avoue, je suis une personne qui a la fâcheuse tendance à s'excuser du ménage non fait...presque un réflexe mais je me soigne ;-)

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  4. Coucou Madame,

    Moi aussi, je ne débarque jamais à l'improviste. Ça doit être mon côté vieux protestant.

    Faut surtout pas déranger…

    Et moi aussi je sors la phrase du désordre.

    Et je suis un homme, Chère Mary!

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  5. après mes 3 ans en Grèce où c'était naturel de se rendre les uns chez les autres sans prévenir puisque nous avions ni téléphone fixe ni natel bien sûr (c'était en 1985), je me rendais toujours chez mes amis connaissances et famille sans avertir au gré de mes envies de les voir... et effectivement c'était diversement apprécié souvent avec la phrase que tu cites et petit à petit j'ai fait comme tout le monde tél et RDV quel dommage. Moi j'adore les visites imprévues mais je n'ai qu'une amie très chère qui vient sans crier gare les autres ne le font pas! alors si tu passes par chez moi n'hésites pas tu seras accueillie les bras ouverts même si ma maison est en désordre! Alicia

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