mardi 6 août 2013

La perfection

La question peut sembler saugrenue, déplacée à une époque où tout doit être efficace, rapide, accessible depuis un ordinateur, traduisible en chiffres, en pourcentage. N'empêche, elle a souvent agité mes neurones et j'ai envie de vous la poser malgré sa relative absurdité : comment symboliseriez-vous la "douceur" ? 

Bien sûr, il y a cet instant magique où votre aîné-e vient se blottir dans vos bras, la caresse du soleil, le bruit des vagues, la beauté d'une oeuvre... Mais cela n'est pas encore parfait, du moins au niveau de l'illustration !



J'ai longtemps cherché, j'ai cru avoir trouvé parfois, jusqu'au jour où j'ai entendu ce morceau (Mozart, concerto pour piano n° 18, en si bémol majeur, K. 456, andante un poco sustenuto) certes dans une version interprétée par Mitsuko Uchida (que je n'ai pas dénichée sur le net) : n'empêche, juste avant la deuxième minute, les notes viennent avec une délicatesse infinie, s'envolent et prennent au coeur ou aux tripes ! J'imagine ses mains qui se posent sur le piano, ses doigts qui courent sur les touches et la musique alors m'enveloppe, me transporte, loin de mes soucis !

Et vous, comment symboliseriez-vous la "douceur" ?

A bientôt si vous le voulez bien, 


10 commentaires:

  1. Bonjour Mme Poppins!

    C'est un sujet tellement intéressant que tu abordes ici. Après t'avoir lu je me suis arrêté quelques secondes en me questionnant et c'est triste je trouve que rien ne me soit venu à l'esprit directement. Il a fallu un petit temps et j'ai eu cette image et cette sensation précise. Une chambre blanche, un matin d'été. Se retrouver dans un lit d'un confort exquis et être réveillé par la lumière douce du Soleil, tu sais cette lumière si particulière presque orangée. Je m'imagine me tourner vers la personne que j'aime, irradiée de lumière, et la regarder dormir. Voilà mon idée de la douceur, elle n'est certes pas originale, peut- être un peu cliché, mais pour l'avoir vécu, c'est d'une douceur tellement délectable que l'on a envie de figer ce moment pour toujours.

    Je te remercie aussi pour le morceau de musique.

    Au plaisir de te lire à nouveau!

    Dorian Baptiste
    http://www.dorian-baptiste.com/

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  2. Bienvenue ! Et si l'image n'est (peut-être) pas originale, elle présente le grand avantage d'être un magnifique souvenir, un peu comme une belle photo, à voir et à revoir (mais c'était pas avec l'ex à 5435 km ? ;-)

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    1. Hahaha, cette sensation est tellement magnifique que j'essaie de la renouveler à chaque fois avec chaque personne, comme cela, cela reste un souvenir agréable ; )

      Dorian Baptiste
      http://www.dorian-baptiste.com/

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  3. Le premier mot qui me vient, en relation avec la douceur, c'est "féminité". Je serais en effet assez d'avis que la douceur est une valeur plutôt féminine. Et en tant qu'homme, j'attache beaucoup d'importance à ces valeurs et à leur reconnaissance, à leur valorisation.

    En ce qui me concerne, la douceur est liée à l'altérité. En effet, pour qu'il y ait caresse il faut une main et une joue. Ça fait deux. Si elles ne font plus qu'un, il n'y a plus douceur, mais fusion. Et c'est beaucoup moins intéressant!

    En bientôt 27 ans de mariage, j'ai pu expérimenter que pour qu'il y ait couple, il doit y avoir deux personnes et non une sorte d'être bicéphale et hermaphrodite. Pour pouvoir continuer à se rencontrer, il faut savoir être distincts. Pour qu'il y ait caresse, il faut que la main soit pleinement main et la joue soit pleinement joue.

    À mon sens, la douceur est une rencontre, et la rencontre implique la distance. Cette idée est magnifiquement exprimée par Khalil Gibran dans "Le Prophète", au chapitre "Mariage":

    "Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais laissez chacun de vous être seul.
    De même que les cordes du luth sont seules pendant qu'elles vibrent de la même harmonie. "

    source: http://lossofsoul.com/LIFE_IS/Love/prophet-fr.htm

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    1. J'aime l'idée que les deux commentaires du jour proviennent de plume masculine !

      TdS,

      C'est vrai que c'est essentiel de rester "deux" dans le couple : ne pas se perdre soi-même permet de garder l'autre ! Et chapeau : 27 ans de mariage, c'est magnifique, surtout quand on lit comment tu en parles aujourd'hui (le lendemain du mariage, c'est plus facile ;-)

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  4. Pour ma part, la notion de douceur est clairement liée au toucher. Les images qui me viennent d'emblée en tête sont le pelage du chaton d'à peine un mois ou certaines feuilles d'arbres recouvertes d'un duvet si agréable que je m'imaginerais presque en faire un doudou si j'étais encore du monde de la petite enfance.

    Par ailleurs, il est vrai que de sentir mon garçon se jeter dans mes bras et me serrer bien fort pour être certain de sentir son corps contre le mien, ça révèle également d'une douceur particulière qui me fait un bien fou.

    Merci à toi et aux commentateurs de partager ces douces délicatesses, de bon matin, ça fait du bien.

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  5. quelle magnifique réponse, provenant de TroncheDeSnake...
    pour ma part, je serai beaucoup plus égoïste et individualiste...
    Se laisser aller à la caresse double d'un rayon de soleil, et d'une petite brise, au printemps,quelle douceur exquise !...

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    1. Christel, l’égoïsme et l’individualisme m’apparaissent de plus en plus comme des conditions premières pour une relation saine, quelle qu’en soit la forme (amour, amitié, relation pro...). Car en effet si je veux pouvoir être capable d’entrer en relation et d’y apporter le meilleur de moi-même, je dois prendre régulièrement soin de moi pour que ce meilleur puisse s’épanouir.

      Alors oui, mille fois oui à l’individualisme qui m’invite à savourer la caresse du vent et du soleil, et même celle de la pluie à l’occasion!

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  6. Pour moi, rien ne vaut la caresse du regard de l'être aimé ;)

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  7. Vous savez quoi, lectrice, lecteur, j'adore vos commentaires : ils sont autant de petits instants parfaits ! Merci !

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