lundi 5 août 2013

C'est devenu banal...

... mais la réalité n'est pas aussi simple qu'il y paraît : il faut du temps pour trouver ses marques lorsqu'on est parent "solo"... Séparée, divorcée,  seule depuis la conception / naissance, veuve, "en garde alternée" (parce que tu as pris la poudre d'escampette ou parce qu'il est parti avec la secrétaire, peu importe), tu as dû en trouver, des ressources, des forces, des astuces, des idées pour faire face au quotidien avec un ou des enfants sans l'appui de Papa. 

Il y a notamment
  • le bulletin scolaire en demi-teintes : lorsque Papa-Maman s'aiment d'un amour tendre et sincère, Bambin peut faire toutes les mauvaises notes qu'il veut, cela suscite comme seule réaction un  "regarde Maman, elle n'a jamais été fichue d'additionner 2 + 2 et elle est quand même devenue avocate", voire un "de toute façon, on n'a jamais été bon dans cette branche dans la famille"; seule, tu entends des "évidemment, depuis la séparation, sa concentration a baissé" ou pire encore "Madame, vous devriez passer plus de temps avec votre enfant, il a besoin de vous depuis qu'il a perdu ses repères", merci à ceux qui prévoient la formation des enseignants, qui sont parfois redoutables, à croire qu'ils avaient choisi ACM en première matière, au détriment du cours de pycho ! 
  • les affaires à avoir à double, chez Papa-et-chez-Maman, celles qui n'existent qu'en un seul exemplaire et qu'il ne faut pas oublier lorsque les enfants changent de maison, genre le doudou improbable qu'on ne peut pas dupliquer, avec ce sentiment de colère parfois "merde, pourquoi ça serait à moi d'acheter de nouvelles affaires de natation ?",
  • l'organisation des anniversaires, les alternances "Noël - Nouvel An", les cadeaux communs ou la tentation de dire "chacun pour soi, t'as qu'à te débrouiller si t'es pas fichu de trouver une idée, c'est quand même pas si compliqué, Bambin exprime environ sept envies par jour, suffit d'écouter", auquel on renonce parce que sinon, c'est Bambin qui va trinquer et ça, on s'était jurée que jamais, ça n'arriverait !
  • la planification des vacances : "c'est si dur que ça à comprendre que mon employeur impose une fermeture estivale et que je ne peux pas prendre congé en dehors de ces périodes ? Et non, je ne signerai pas non plus ta demande de départ hors vacances scolaires pour aller au festival de la fraise !
  • l'ex-belle-famille qui, engluée dans une espèce de conflit de loyauté, ne sait pas sur quel pied danser  : "on aimerait bien voir les enfants ce week-end, ah, c'est ton week-end ? Bon, ok, on respecte mais t'as quand même un sacré toupet d'être partie et d'avoir planté là notre frère/cousin/petit-fils mais bon, hein, nous, on dit ça mais on ne dit rien" : ben, continuez à ne rien dire, vous ignorez presque tout du problème ! 
  • l'ex-belle-mère, qui mériterait à elle seule un billet, tant son attitude est ambivalente, entre "je comprends bien que cela ne doit pas être facile pour toi, j'ai aussi connu de graves difficultés conjugales dans ma vie, t'as eu un courage que je n'ai pas trouvé à l'époque, mais n'empêche, avec toi, c'est pas facile, hein, et je ne peux plus voir les enfants aussi souvent que je voudrais et ça, c'est pas sympa, avec toi, on ne peut pas parler, t'es trop carrée" ! Dommage qu'elle n'ait pas pigé que c'est justement parce qu'on est carrée qu'on n'a pas sombré dans la dépression et qu'on parvient à continuer à s'occuper correctement des enfants ! 
J'ai certainement oublié des choses : vous me dites lesquelles sur base de votre vécu personnel ? 

A bientôt si vous le voulez bien, 

    2 commentaires:

    1. ah ces maitresses bien pensantes...

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    2. J'imagine, Sylphide, que tu as aussi dû en entendre, dans un autre registre, des commentaires qui ne sont pas ce dont on aurait eu besoin...

      Bises, ravie de te retrouver ici aussi !

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