Le klaxon du "tu - tu - tu - tu"...

Des défauts, j'en ai environ 985'241, voire davantage. En résumé, je suis "trop" en tout : émotive, colérique, têtue, obstinée, exigeante et j'en passe. 

J'essaie de travailler sur certains de ces défauts, d'une part parce que je les trouve laids, ces traits de caractère, d'autre part et surtout parce que je réalise qu'ils sont difficiles à supporter pour les autres, mes enfants en particulier. 

Il y a toutefois une chose que je ne supporte pas, au-delà de la question de savoir si je suis effectivement ou non atteinte d'un défaut en particulier : lorsque l'autre m'enferme dans un "TU ES....".

Ex m'a régulièrement délivré des "klaxons" : "TU es élitiste", "TU es incapable de pardonner", "TU n'es jamais contente", comme si ma voisine de bureau, mon coiffeur, mon directeur, mes étudiants, la vendeuse, la bouquiniste, mes amies et la fleuriste allaient en dire autant de moi, comme s'il s'agissait réellement d'une vérité universelle, 2 + 2 = 4. 

Si j'en crois les économistes, même 2 + 2 ne font pas forcément 4 parce qu'il faut tenir compte de la TVA, de l'inflation et des provisions sur débiteurs douteux...

Donc, le "tu, tu, tu, tu, tu, tu, tu", ça me crispe, ça me file des boutons, ça me flanque de l'acidité gastrique. Ce qui m'intéresse bien davantage, c'est ce dont l'autre aurait besoin pour mieux vivre ou mieux supporter mon caractère : "j'aurais besoin que...", "ce qui m'importe, à moi, c'est....", lorsque tu... je me sens....".

Mais trêve de discussion à-propos de mes défauts : j'ai aussi des qualités, notamment celle d'exprimer ma gratitude, sentiment que je ressens en constatant que vous êtes toujours là, lectrice, lecteur, même si silencieux, les statistiques le démontrent. Un grand merci à vous toutes et tous, c'est un plaisir de tribuler en votre compagnie. 

A bientôt si vous le voulez bien,