vendredi 31 mars 2017

Même avec un bon dictionnaire

Vous en conviendrez peut-être avec moi, il existe pléthore de termes qui sont difficiles à expliquer, sauf à un.e linguiste option bac + 219.

Tenez, stigmatiser, c'est pas "évident-évident" comme mot, je trouve; pourtant, la communauté LGBTIQ en souffre, de cette stigmatisation : difficile de dire ce qui encore trop souvent se vit, je suppose. 

Tenez, le mot "néant", difficile d'en faire un dessin, impossible de le mimer et pourtant, la langue française serait un peu... vide sans lui. 

Il y a encore deux jours, j'aurais ajouté le terme "éternel" dans cette énumération. 

Parce que rien n'est plus relatif que l'éternité : quand on est séparé de son amoureux - de son amoureuse, l'éternité, c'est une semaine (allez, dix jours quand on est adulte raisonnable et raisonné). 

Quand on se demande de quand datent les discriminations dont sont victimes les femmes à-travers le monde, on ne peut finalement que hausser les épaules et dire "depuis l'éternité". 

Ne parlons même pas de l'aspect religieux, que je ne suis pas qualifiée à commenter et sourions à l'évocation de ce fin mot, que l'on prête à Frank Kafka "l'éternité, c'est long, surtout à la fin". 

Moi, l'éternité, je sais depuis peu, j'ai tout compris maintenant et ceci grâce à la Migros (supermarché principal de Suisse pour les rares non-Helvètes ici) : l'éternité, c'est "2 - 3 ans", ni plus, ni moins ! Pas de quoi en faire un plat, finalement, de ce mot !

 
J'espère vous lire avant une "éternité" et vous souhaite le meilleur des week-ends. 

A bientôt si vous le voulez bien,


5 commentaires:

  1. Ouh là ! Madame Poppins tu nous gâtes. Des termes difficiles oui, et qui nomment des concepts trop vastes qu’on ne sait pas comment empoigner.
    « Stigmatiser », d’accord pour le pas « évident-évident » mais en parler reste assez accessible, il me semble. Mais se lancer dans le « néant » ou poursuivre l’« éternel », là on lorgne du côté des « sphères » !
    Voilà des sujets qui te sèchent, qui ne se disent pas en trois mots, alors tu hésites, parce que tu sais que si tu t’y mets tu vas en écrire des kilomètres, péniblement (que personne ne se sente visé, je parle pour ma pomme), et tu as toutes les chances de mettre à jour deux-trois conneries.
    Redescendons sur terre et laissons la philo aux philosophes et les chronos aux horlogers (parce que, quand même, l’éternité cela a à voir avec le temps… celui qui passe, le temps, encore un truc marrant).
    Donc… l’éternité c’est, parfois, un truc, quelconque, qu’on ne comprend pas. C’est, des fois, attendre quelque chose qui n’arrive pas quand il devrait arriver… cinq minutes peuvent donc passer pour l'éternité !
    Madame Poppins, j’espère que depuis hier, le temps qu’arrive un commentaire ne t’a pas semblé trop long. (Voilà une éternité qui vient de prendre fin. Non ?)

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  2. Kris a écrit :
    "laissons la philo aux philosophes"
    Ben non! Justement pas! Emparons nous de la philo pour en faire quelque chose de vivant, vibrant, quotidien...

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    1. Dom, la formule s'applique au contexte de mon baratin.
      Mais je partage ton avis, ne pas la laisser être une discipline réservée à une catégorie.
      C'est comme les chronos, les horlogers les fabriquent mais chacun s'en sert.

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