vendredi 21 avril 2017

Frisson (de froid)

A 14 ans, lorsque la piscine du quartier était encore en train de se remplir après la pause hivernale, je suppliais ma mère "on peut aller se baigner, allez, dis oui, s'il te plaît maman chérie !" (regard de cocker no 5).

Par chance, elle ne s'y opposait pas et je me jetais dans une flotte à 15 degrés sans hésiter, ravie de profiter des premiers rayons du soleil alors que certaines de mes copines étaient encore engoncées dans leurs habits d'hiver. Non, je ne tombais pas malade pour autant.

A 16 ans, j'ai traversé le lac de Neuchâtel à la nage alors que le thermomètre affichait péniblement 19 degrés : j'ai malgré tout trouvé la distance de 6km "cool" (bien que finissant sur la 4e marche du podium).

Peu avant mes 30 ans, j'ai commencé la plongée sous-marine, ce qui implique aussi de braver les flots lacustres en hiver (mon banquier n'ayant jamais été un homme compréhensif, les Maldives me sont toujours restées inaccessibles) : même avec une combinaison étanche, 6 degrés, c'est... peu, surtout après 45 minutes. 

Faites un saut temporel et retrouvez-moi à 47 ans. 
















(c'est pour marquer le saut temporel)















Je suis devenue, je ne sais plus trop quand, la plus grande frileuse de la planète ! 

Même les eaux thermales d'Yverdon, je les trouve parfois pas assez chaudes, c'est dire (seul le bain japonais à 38 degrés trouve grâce à mes yeux !). Je porte un gilet comme les grands-mères, je ne quitte pas mon foulard "hiver" jusqu'en juin, je suis cramponnée à mon chandail sur la plage alors que tous les mômes sont dans l'eau, je frissonne après la douche (bouillante) du matin. 

Bref, bien que ma "surface caressable" soit suffisante (euphémisme pour dire que perdre du poids ne ferait pas de moi un fil de fer), j'ai froid, souvent (et non, je ne vous narrerai pas quand et pourquoi j'ai parfois très "chaud", mon blog est ouvert aux mineurs aussi, un peu de tenue, diantre). 

La prochaine manifestation de l'âge, c'est quoi ? Si c'est "la sécheresse vaginale, parlons-en" comme le suggère la pub sur Radio Nostalgie le matin à 7.45, je ne m'en remettrais pas !

Et vous, quels désagréments l'âge vous a-t-il apportés ? 

A bientôt si vous le voulez bien, 


9 commentaires:

  1. Même expérience.
    Jusqu'en 1972, il m'arrivait d'être en teeshirt par des températures basses.
    1972. La prise en charge de l'insuffisance rénale terminale s'élargit: de plus en plus de patients qu'on parvient à faire vivre. L'anémie parfois profonde, signe majeur et quasi constant nous fait transfuser les patients. Mais les contrôles sont incapables de dépister en particulier le virus de l'hépatite B. Évidemment je suis touché. 6 semaines d'arrêt. Je guéris… oui mais je suis devenu incroyablement frileux: En pull en Corse du Sud en plein mois de Juillet !! Ça s'est amendé avec le temps, mais je n'ai pas vécu de retour à l'état initial

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  2. J'étais déjà assez frileux même enfant, et je le suis plutôt moins maintenant (39 ans).
    La plongée en costume étanche, ça va... mais un jour je m'achèterai quand même un sous-vêtement chauffant. Ce sera mieux, même si on n'a pas encore de solution valable au-dessus du cou.

    Ce que l'âge m'a apporté?
    Déjà ma compagne, ce qui est positif :-)
    Moins positif, je me suis fais livrer l'an dernier un joli petit cancer, bien empaqueté. Moins de 1% des victimes de celui-ci ont 40 ans, âge moyen au diagnostic 69 ans...

    A bientôt...

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    1. Neptune,

      Tu l'avais évoqué, ce "souci" de santé, dans un billet encore sur cuk, je crois : je m'étais dis que ça devait être sérieux comme tu en parlais.

      Je regrette que tu doives ainsi lutter, j'espère que tu es bien entouré et que tu trouves le soutien dont tu as besoin : j'espère que ta compagne te donne des forces. Je pense à toi,

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    2. Ma compagne m'aide beaucoup, de même que le reste de ma famille.
      Ce qui m'aide moins, c'est que mon papa est aussi très gravement malade, avec une aggravation inattendue la semaine dernière.
      Cela fait trop à mon goût pour la même année (diagnostic de mon cancer et du sien à un mois d'intervalle), mais je suis bien obligé de faire avec...

      Les billets ici, sur cuk jusqu'il y a peu, et ailleurs, m'y aident aussi en me faisant penser à autre chose.

      Je prends le maximum de temps pour profiter de choses agréables, mais bon...

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    3. Mais bon... guérir serait aussi une bonne chose : je te la souhaite, du fond du coeur et t'envoie des tonnes de courage ! Mes pensées de soutien pour ton père...

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  3. Mââââââââme Poppins a déjà dit que j'étais trop jeune avec mes presque 34 ans :)

    Mais comme je l'ai déjà dit, je suis heureux de prendre de l'âge et pour le moment je touche du bois, rien de spécial à l'horizon :)

    Neptune, courage avec cette délicate étape de la vie! Je suis en contact régulier avec Johanna, une petite belge de 18 ans qui a un cancer généralisé depuis l'âge de... 4 ans! Elle vit depuis 14 ans avec ce cancer, elle est actuellement en phase de rémission et oui, c'est incroyable, elle est une miraculée mondiale (personne n'a jamais autant vécu avec)... Tout est possible! Courage! Force à toi!

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  4. Les douleurs... Avoir toujours mal quelque part. Mais on apprend à vivre avec et à adapter sa vie.
    Par contre, moi, je ne suis pas frileuse ;-)

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  5. Dominique, il est vrai que ça coince toujours un peu quelque part mais il est vrai aussi qu'on apprend à composer avec. Heureusement d'ailleurs, faut juste éviter de se souvenir "comme ça allait tout seul quand on avait 20 ans" !

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