lundi 4 juin 2007

Le small talk

Dans la vie, privée ou professionnelle, nous passons toutes et tous, je crois, beaucoup de temps à pratiquer une ou des formes de "small talk", que ce soit avec la voisine ("tiens, la commune va de nouveau faire des travaux derrière la maison"), avec notre collègue de bureau ("alors, ces vacances, ça s'est bien passé ?"), avec notre conjoint ("finalement, ce logiciel, tu le trouves bien ou pas ?").

Et ce small talk s'exprime très souvent durant des temps "morts", dans l'ascenceur, sur le parking, à la caisse du supermarché ou encore avant des réunions, quand les différents protagonistes se retrouvent devant la machine à café ou devant le lavabo, en sortant des toilettes.

Ces conversations anodines, je ne les affectionne pas particulièrement, d'une part parce que je ne possède pas un don particulier pour poser des questions ou raconter des choses adéquates au bon moment (sauf à la voisine, qui adore les prévisions météo), d'autre part parce que je ne sais pas répondre avec doigté à ces questions.

D'ailleurs, j'ai fait, avant la réunion du jour, une "belle" démonstration de mon incapacité à dialoguer de façon légère. Une participante arrive, je lui offre un café comme il se doit puisque la rencontre avait lieu dans "mes" locaux et pendant que le breuvage coulait dans la petite tasse, elle me demande d'un ton très joyeux "alors, comment va votre petite fille ?".

Je lui réponds "je ne sais pas, je suis mère de deux garçons".

Evidemment, elle a préféré ajouter du sucre à son café et la conversation a pris fin "brutalement". Elle a été gênée et moi, énervée, non pas par sa question mais parce que je n'ai pas su la mettre à l'aise et poursuivre la conversation "l'air de rien". Parce que, finalement, après des années de boulot, j'ai fini par comprendre toute l'importance de ces échanges, toute la nécessité de savoir si un tel aime le violon ou pratique le vélo avec assiduité, si un tel a un chien ou un cor au pied gauche....

Tiens, d'ailleurs, j'y pense à l'instant : c'est avec elle que j'ai eu le plus de peine à communiquer également durant la séance. Hasard ?

Et vous, vous savez parler de tout et de rien mais toujours avec "esprit" ?

11 commentaires:

  1. Mon problème, c'est que je ne connais jamais le prénom du gamin, je ne me rappelle plus non plus si c'est une fille ou un garçon, bref, je risque très vite de me retrouver dans une situation telle ta "copine" (qui ne doit plus l'être visiblement).

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  2. En fait, je comprends très bien qu'on ne se souvienne pas du prénom, du sexe, de l'âge (du bambin) mais dans ce cas-là, dans la mesure où t'as un doute, tu optes pour la stratégie "sans danger", genre "alors, bientôt des vacances en vue ?" Ou un truc genre "vous venez à la Cuk-day ?" ;-)

    Et comme elle n'a jamais été ma "copine" mais juste une très vague collègue de boulot, c'est pas si grave que j'aie "cassé" la conversation mais cet exemple est "parlant" sur ma capacité à ne pas dire les bons trucs au bon moment....

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  3. Je ne connais pas ce que tu évoques. Je suis l'interlocutrice parfaite, celle qui a toujours le petit mot gentil pour chacun, celle qui a le bon trait d'esprit au bon moment, et dans la vie, je suis I-RE-PRO-CHABLE, mon brushing est toujours impeccable, mes enfants ne me font jamais de traînées de nutella sur mon pantalon bien repassé, je suis...

    Je suis...


    E-PUI-SEE...
    Je file me coucher, demain, je dois assurer, je vais passer la matinée en tête-à-tête avec mon aspirateur...Promis, je vais tenter de l'épater avec mon humour sans faille ;-)))

    Anneciel, pas vraiment méga championne du "parler pour ne rien dire"

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  4. Moi, comme je manque parfois de finesse et qu'avec certaines personnes, le prénom ne rentre pas, je dis directement avec humour que celui-ci m'échappe,... et en principe, ça passe.
    Très souvent, cet oubli est réciproque.

    Remarque de Geek:
    =================
    Quand j'ai vu le titre de l'article dans mon "lecteur de nouvelles", j'ai cru l'instant d'un moment, que vous alliez (en effet, nous n'avons par garder les mêmes c.) parler d'un des premiers langages de programmation objet.
    'Ok, je sors --->[]'

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  5. Mr Tutu, moi aussi!:-)

    Dommage d'ailleurs, j'aimerais bien voir ça, Mme Poppins parler d'un langage de programmation!:-)

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  6. Kikou,

    Moi sans me prendre la tête suis la reine du "small talk" avec les voisins de l'immeuble du bureau, avec le facteur colis du bureau, avec la boulangère etc. et là je te dis pas depuis que je suis enceinte...le "small talk je fais ça à longueur de journée" :-)

    bises du jour

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  7. parler pour combler les blancs... j'aime pas le faire et en général, on s'en aperçoit assez vite...

    BIzz

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  8. Dans "Le small talk" y'a "small" et là est tout le problème, tu ne sais pas faire "small" :-)
    Mais c'est pour ça que j'aime te lire !

    Bises du matin

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  9. Annciel-peut-être-pas-championne-pour-parler-pour-ne-rien-dire : en revanche, quand tu as quelque chose à dire, j'adore ta plume, j'adore ton humour et cette capacité à relater en quelques phrases des situations pourtant pas si amusantes mais où on sent tout le poids du vécu ;-)))

    MrTuTu et François, je n'ignorais pas que small talk est un langage de programmation et vous savez pourquoi ? Parce que dans google, quand vous introduisez "small talk", la première chose qui vient, c'est une référence wiki qui en parle. Mais franchement, j'étais à douze mille années lumière que cela vous ferait penser à ceci.... Moi qui en suis encore à vérifier sur mon billet comment on fait pour mettre en italique en html....

    Ness, l'état de grossesse prédispose à une quantité de sujet de small talk ahurissants. Profite, profite : après l'accouchement, tout le monde ne cause plus que du bébé et là, vient un moment où se finit par gaver, genre "et moi, ça vous ferait ch. de me demander comment je vais ?" ;-) prends bien soin de toi.

    Atrop' c'est drôle, je ne suis point surprise du tout de lire que toi, le small talk, c'est pas ton truc....

    Ysa, pliiiiiz, y en a encore quelques uns, ici, qui ne savent pas que je l'ai toujours ouverte pour tenir des théories dans tous les sens, ne leur enlève pas toutes leurs illusions d'un coup ! ;-))) Y a aussi "talk" et ça, j'adore faire ! Pas toi ?

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  10. ecoute.. je me sens rassurée parceque moi je suis nulle, mais alors d'une nullité terrible pour les small talks...
    Je vais toujours droit à l'essentiel et les fioritures ne m'interessent pas...
    Je me contente souvent de sourire très bêtement (passant pour LA vraie blonde de service...), ou bien de renvoyer la question concon "oui ça va et toi ça va? bah moi ça va avec ce soleil.. ah non c'est sur, on n'ets jamais content de ce qu'on a, Les locaux? oui, sympa, on est bien ici... et vous ils sont biens vos locaux? Ha?.... bon... hum.... et euh.... il fait beau'hein?..."
    MDR!!
    WELCOME DANS MON CLUB TRES FERME des blondes de service... (en plus quand je fais le café il est généralement deg...)

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  11. Khalam, tu sais que j'adorerais l'idée de faire des séances avec toi : on serait brève, hyper efficace et on aurait le temps... d'aller boire un café fait par quelqu'un d'autre parce qu'on parie : on aurait plein de trucs à se dire (entre blondes !) ;-)

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