dimanche 7 octobre 2007

La réunion des parents

"Voilà en résumé le programme pour cette première année d'école" nous a dit l'une des deux institutrices après une heure et demie de présentation.

A ce stade-là de la soirée, j'étais RA-VIE : j'avais trouvé les deux femmes sympathiques, amusantes, le programme varié mais adapté aux enfants, les méthodes originales. Bref, tout était parfait.

"Maintenant, c'est à vous de faire quelque chose pour les enfants puisque eux ont préparé pour vous une salade de fruits et un dessin".

Soit.

Quand elles ont sorti un énorme sac de tissus en nous disant "vous allez coudre un sac pour votre enfant pour ses livres de bibliothèque", j'ai cru que j'avais mal entendu : la dernière fois que j'ai cousu quelque chose, c'était sous la contrainte, à l'âge de 14 ans, sous l'oeil mauvais d'une espèce de cerbère supposé être une prof de couture.

Depuis lors, j'avais scrupuleusement évité de me trouver ne serait-ce qu'à proximité d'une machine à coudre, cette activité étant celle que je déteste le plus, juste après remplir ma déclaration d'impôts.

Entourée de gentilles mamans, toutes plus douées et plus dévouées que moi, j'ai passé deux heures quinze à lutter contre une machine à coudre qui se bloquait chaque fois que je l'approchais et contre ma violente envie d'envoyer paître les deux femmes que je venais de trouver sympathiques.

Mon légendaire sens de l'humour ne m'ayant pas totalement quittée, j'ai tenté de détourner l'attention sur autre chose que l'espèce de tas de tissus supposés se transformer en sac par amour pour mon fils : "tiens, j'aurais trouvé plus intéressant si vous nous aviez juste demandé de faire quelque chose pour notre enfant, j'aurais ouvert un blog pour la classe".

"Oh non, ça, on ne vous l'aurait jamais demandé, on ne sait pas faire ça" ! J'ai bien cru que je m'étouffais : donc, j'en étais réduite à passer une bonne partie de ma soirée à coudre, activité tellement "sexiste" et stéréotypée, juste parce que elles, elles savent coudre ! Que tout le monde n'est pas pareil, que tout le monde n'apprécie pas les mêmes activités, ça ne leur avait pas traversé l'esprit, de toute évidence !

Le pire restait à venir : le lendemain, tous les enfants ont trouvé le sac de maman sur leur place. Sauf les deux enfants dont les parents n'ont pas pu ou n'ont pas voulu venir : eux, ils n'ont rien eu sur leur table mais un commentaire de la puéricultrice "je vais en coudre un pour vous". Si elles avaient voulu attirer l'attention de toute la classe sur ces deux enfants, elles ne s'y seraient pas prises autrement !

Par chance, Junior est renté en me disant "tu sais, tu m'as dit que tu ne savais pas bien coudre, ben, moi, je le trouve super, ce sac" ! Là, je me suis définitivement dit que l'amour était aveugle, merci chéri !

A bientôt si vous le voulez bien,

36 commentaires:

  1. Mais pourquoi ne les avez-vous pas envoyées paître, ces deux imbéciles ?

    RépondreSupprimer
  2. Justement parce que je sentais venir le "oh, tiens, tous les enfants ont un sac mais pas Junior, on va en coudre un pour lui".....

    Mais c'est vrai, j'aurais dû quand même partir ! Je dois manquer de caractère !

    RépondreSupprimer
  3. C'est la même bêtise d'enseignant quand on m'a demandé de chanter devant toute la classe...
    (pour ceux qui ne savent pas, je suis sourd de naissance) autant demander à un aveugle de lire à haute voix un texte imprimé!

    Le pire dans cette histoire c'est qu'elle était PARFAITEMENT au courant que j'étais dispensé de chant. Mais sa réponse fut : "il veut être intégré? Ben, qu'il assume, il a qu'a faire comme tout le monde..."

    Je manque de caractère moi aussi... J'aurai dû l'envoyer péter moi aussi...

    RépondreSupprimer
  4. Un enseignant peut demander que l'enfant dispose d'un sac mais il ne peut pas demander aux parents de coudre le sac. Beaucoup d'enseignants n'ont pas réalisé que le monde change. Par exemple je garde mes petits-enfants chaque semaine et suis horrifiée de voir de quelle manière les enseignantes considèrent les parents. Aucune velléité d'harmonisation des horaires, changements d'horaire signalés au dernier moment et sans cesse il y a des demandes particulières comme si les parents étaient toujours disponibles, au service de l'école.

    RépondreSupprimer
  5. L'année prochaine, je propose que ce soit Mister Popin's qui assiste à la réunion tupperware !!!

    (bon, c'était une sale blague, cetes, de là à dire que la couture est une activité sexiste, hum hum...l'humour de dame Pop'a été mis à mal ??? Hauts les coeurs, Junior a son sac. Décidemment, quelle mère parfaite ;-)))

    Anneciel-toujours-pas-enregistrée

    RépondreSupprimer
  6. Ca aurait pu être pire !
    Dis toi qu'il y avait une machine, a la main je ne sais pas pour toi, mais moi ça m'aurait pris la nuit ! ...

    Le truc des 2 gosses singularisés, je trouve ça répugnant !

    Et comme tu le dis tous le monde n'a pas les mêmes sujets d'intérêt et les mêmes capacités. Des travaux forcés après la réunion, et par surprise, je n'aimerais pas trop !

    et les enfants représentés par leurs pères, ça a donné quoi ? :D

    RépondreSupprimer
  7. Grizzli, alors là, je suis "scotchée" et tellement triste de lire un truc pareil : comment peut-on être aussi stupide, vraiment triste ! Et, surtout, je suis désolée que tu aies dû vivre un tel truc.

    Sugus, j'ai essayé de soulever la question des horaires qui peuvent être modifiés le matin même : j'ai été la seule à ne pas trouver cela normal !

    Anneciel et Levri, en fait, les hommes qui étaient présents étaient... accompagnés de leur femme, qui, parfaite, a cousu ! Je crois que Mister a eu fin nez : la semaine d'avant, il était allé à la réunion de la crèche, pour Mini : là, pas question de couture !

    Anneciel, toutes mes félicitations ! ;-) C'est trop la classe !!!

    RépondreSupprimer
  8. Et bien moi qui connait la plupart des talents de Madame Poppins, je vous confirme qu'aucun ne tient dans un dé à coudre ! Je n'ai malheureusement pas vu son oeuvre, mais je ne doute pas de son design novateur ...

    Mais, P-O-S-I-T-I-V-O-N-S !

    Junior ne sera jamais racketé pour son sac ;-)

    @Anniciel-l'anonyme : je t'assure que j'aurais voulu en être, mais j'étais de babysitting ce soir là ... Je suis d'ailleurs scotché de l'attitude de M'âme Poppins sur ce coup là. Pas encore bien compris ...

    RépondreSupprimer
  9. Chez nous c'est mister qui s'y est collé tout seul à la réunion pendant que je gardais les filles
    Et je suis certaine qu'il aurait fait un sac parfait à sa fille
    Il est très habile de ses mains ;-)
    Et j'ai 2 mains gauches (dur dur pour une droitière !)
    Alors, résumons nous, je suis l'homme, il est la femme.....et vive le 21ème siècle !
    Bises du soir

    RépondreSupprimer
  10. Bon!

    Reprenons, j'ai lu vos commentaires.

    Là, c'est l'enseignant qui parle, je laisserai la parole au papa juste plus bas.

    D'abord, elles ont cru bien faire. Faut mettre les parents dans le coup lors de ces soirées, c'est la mode. Peut-être un peu con, mais c'est comme ça.

    Ok, elles ont fait une erreur d'appréciation par rapport aux petits qui n'avaient rien le lendemain?

    C'est toujours comme ça. Les enfants laissent un message aux parents, puis pendant la soirée, on demande aux parents de laisser un message à leurs enfants. Ici, c'était un sac.

    On ne peut pas ne rien faire parce que des parents n'ont pas pu (c'est très rare que les deux ne puissent pas) ou pas voulu (c'est beaucoup plus fréquent) venir.

    On peut TOUJOURS s'arranger pour qu'au moins un des parents puisse venir. Même lorsqu'on est divorcé, j'en sais quelque chose.

    On ne va pas punir tout le monde tout de même à cause de ces gens qui souvent ne s'intéressent pas à leurs gamins. Ce sont les mêmes qui ne viennent même pas voir le spectacle scolaire qu'on a mis un an à préparer.

    Qui sont les imbéciles Didier? Les maîtresses ou les parents qui ne voient pas le mal qu'ils font à leurs enfants?

    Maintenant, je prends le rôle du papa.

    Première chose, lorsqu'on a 5 enfants, c'est dur d'aller à chaque soirée, parce qu'on finit par connaître ce qui va être dit (surtout si en plus, on dit les mêmes choses lors de NOS soirées des parents).

    Mais on y va quand même, pour nos enfants.

    Par contre, je trouve que présenter le programme pendant une heure et demie, ça me rend fou. C'est beaucoup trop long, et au bout d'une demi-heure, tout le monde s'endort.

    Chez nous, une bonne soirée des parents dure une demi-heure de présentation, le temps qu'il faut pour répondre aux questions ou éventuellement aux attaques (ça peut arriver selon l'ambiance, il suffit qu'un parent soit véhément pour que tout puisse mal tourner), puis une heure devant une collation à parler de tout.

    Voilà, c'est tout:-)

    RépondreSupprimer
  11. salut,


    cela doit être finalement très suisse, ce besoin de faire faire des choses pour les enfants par les parents... je me réfère aux bricoles que tu faisais pour junior à la crèche :-)

    bravo, je salue des doigts de fée, oui de fée
    et junior il a tout compris encore, j'adore

    en revanche, t'as rien dit aux maîtresses?

    tu animes un stand à la prochaine kermesse? ;-)

    bises

    Pascalou

    RépondreSupprimer
  12. C'est vrai que les institutrices avaient l'air un peu fermées quand tu leur as proposé d'ouvrir un blog pour la classe. Mais tu as bien réagi, je trouve : garder ton sang froid et réaliser un très beau sac pour ton fisls (d'ailleurs tu as été très largement récompensée par les compliments du jeune garçon !) était certainement l'attitude la plus appropriée.

    Cette année, comme les années précédentes, j'ai proposé des séances de sophrologie pour les enfants, le samedi matin, bénévolement : ce n'est pas certain que les professeurs de mes filles acceptent cette intervention (un programme chargé, un emploi serré, manque d'énergie de la part des enseignantes (?!?)...) et je trouve ça dommage.

    RépondreSupprimer
  13. ah oui, là, je comprends nettement mieux la colère ... c'est vraiment une drôle d'idée je trouve ... chez nous, ça s'est passé tel que François Cueno l'a décrit dans un commentaire : présentation rapide, questions éventuelles, verrée ! En une heure, c'était plié - 1h30 pour les bavardes comme moi qui profitent de l'occasion pour faire connaissance avec les autres parents qu'on ne connaît pas encore :-)

    RépondreSupprimer
  14. @grizzli
    Ton commentaire me fait froid dans le dos, car j'ai un adorable petit bonhomme de 2,5 ans qui est venu au monde avec un stock supplémentaire du chromosome 21 (= trisomie 21). C'est mon fils et je l'aime tel qu'il est.

    Cependant j'appréhende déjà l'entrée à l'école (et oui il sera certainement intégré à l'école publique), lorsque sa chère maitresse lui demandera d'apprendre ce je ne sais quoi, qu'il sera incapable de faire bien... J'en ai les larmes aux yeux d'avance.

    J'ai aussi beaucoup de peine avec les maitresses d'école (malheureusement les maitres se font rare ;-), car j'ai vraiment l'impression qu'elles sont déconnectées de la réalité et qu'elles se passionnent pour les formules toute faite telles que :"mais dans la vie, on a toujours le temps, il suffit de le trouver", dixit la maitresse de juniorette

    J'en étais outrée et je suis rentrée toute déprimée de cotoyer des gens aussi étroits d'esprit.

    Voilà, je suis un peu dans le spleen aujourd'hui, mais ça passera, je le sais...

    RépondreSupprimer
  15. un sac ????????????????
    ben alors.... la..... que dire ....
    y'avait une machine pour toutes les mamans ? il a fallu faire son sac chacun son tour ?
    j'arrive meme pas a imaginer la scene ... alors, imaginer etre a ta place .......
    coudre un sac ... punaise j'en reviens pas ..... j'ai meme rien a mettre en commentaire ...


    bizzz
    Lunap

    RépondreSupprimer
  16. @Sylphide

    Mais, je te rassure que j'ai eu des enseignant(e)s adorables aussi (le 80% d'entre eux)! Ceux et celles qui ont su appréhender mon handicap et faire avec! Ce fut tout de même la majorité d'entre eux. Cependant, ceux ou celles qui ont fait du mal, qui m'ont fait du mal, ont laissé une blessure qui ne s'est jamais fait oublier.

    Au point que je ne peux pas (je me l'interdis) de sortir une seule et unique note de ma bouche... Je parle, je communique mais je ne chante pas. Jamais.

    L'intégration est un chemin difficile, mais le secret se cache dans l'amour et la disponibilité de ses parents.

    Je vois certains qui vont m'attraper au coin de rue en me disant, mais je croyais qu'il était fâché avec sa mère. Certes! On ne se parle malheureusement plus... Mais le problème de fond vient d'une maladie qu'est la dépression (et divers accompagnateurs...). Et cela ne l'a pas empêchée de m'aimer et m'aider pendant 16 ans.

    Pour en revenir à nos moutons, sans l'intégration, je ne serai JAMAIS au point où j'en suis maintenant. Etre confronté au quotidien à la réalité est la meilleure chose pour placer solidement l'enfant dans la société actuelle. Mais cela ne se fait pas sans blessures, elles peuvent construire, mais elles blessent aussi! Dans mon cas, c'est pas grave si je ne chante pas, je chante VRAIMENT trop faux! ;-)

    J'ai vu des personnes sourdes qui ont été en milieu spécialisé. Le jour où elles ont été confronté à la réalité de la vie, elles ont été broyées par les désillusions. Après pour reconstuire, c'est les psy qui sont contents d'un client à long terme!

    Le seul conseil que j'ai à donner, (c'est ce qu'il m'a manqué dans mon enfance) c'est d'avoir des modèles de personnes adultes qui ont aussi le même problème que soi. Le faire participer à des jeux avec ses semblables (adultes ou enfants), c'est ce qu'il y aura de plus rassurant pour lui de savoir qu'il n'est pas seul.

    Bon courage dans ce long chemin de l'intégration et sache qu'au bout il y a de la lumière qui permettra à ton enfant de vivre plus indépendamment malgré son handicap.

    RépondreSupprimer
  17. Bon, j'avais commencé une assez longue réponse à François Cuneo, qui m'a adressé une question directe. Mais, réflexion faite, j'ai préféré tout effacer.

    D'abord parce que, n'ayant pas d'enfant, je me fiche à peu près complètement de ce qu'on peut faire des vôtres.

    Ensuite parce qu'avec un professeur qui se considère lui-même comme un "enseignant", dont les élèves ont des "papas", laz discussion ne nous aurait mené nulle part, ni l'un ni l'autre.

    Et puis, je ne tiens pas à "planter ma zone" chez Madame Poppins...

    RépondreSupprimer
  18. Sylphide, des maîtresses étroites d'esprit, j'en connais, mais pas beaucoup.

    Au contraire, les maîtresses actuelles sont dévouées à leur travail, pensent toujours à faire mieux, se posent plein de questions.

    Elles ont des phrases qui ne peuvent pas plaire à certains parents parfois, mais il est vrai qu'il faut aussi les remettre en face de leurs responsabilités.

    C'est vrai que l'excuse "on n'a pas le temps" peut être souvent trop facile. Il suffit de savoir où l'on veut mettre ses priorités.

    Je comprends que ça puisse être rude d'entendre ça, mais imagine que ça peut l'être aussi d'entendre certains parents se déresponsabiliser (je ne dis pas que c'est ton cas).

    De plus, s'il te plaît, ne pleure pas AVANT de savoir comment ton petit bonhomme sera pris en charge par l'école. Ce qui s'est passé avec Grizzi (ça m'atterre de lire ça, mais c'était il y a une vingtaine d'années j'imagine), c'est une chose, et comme il le dit, c'était une fois.

    Fais un peu confiance aux enseignants, parce que si tu pars sur ces a priori, alors je pense bien que ça n'ira pas.

    Courage! Et bises à tes deux enfants.

    RépondreSupprimer
  19. Désolé Didier, mais je ne comprends rien à ton dernier message...

    Oui je suis enseignant.

    Oui je suis papa.

    Y aurait-il un problème?

    RépondreSupprimer
  20. Mister, j'adore quand tu retrouves ton humour "verre à moitié plein" !

    Ysa, que tu étais "l'homme", tu l'avais déjà prouvé en tenant les cordons de la bourse ;-))))) Je sais, je suis pas drôle mais je suis comme ça quand on me pose un "lapin" ;-)

    François, rien contre le principe "on met les parents dans le coup", je trouve même ça assez chou : l'année passée, j'avais fait un dessin (moche, est-il besoin de le préciser) pour Junior : ça m'avait pris 20 minutes, Junior avait adoré et l'affaire était réglée. Le sac, ça m'a pris plus de deux heures et c'est notamment là que le bât blesse.

    Pour l'une des mères qui n'est pas venue, je la "soupçonne" de bosser de nuit : le père était logiquement de baby-sitting.

    Pour la longueur de la présentation, les instit n'étaient pas les seules en cause : certains parents ont eu du mal à comprendre certains "concepts" et il a fallu répéter, expliquer....

    Pascalou, si j'anime un stand à la prochaine kermesse, tu seras obligée de m'acheter un sac de lavande ;-)

    Anange, si j'avais la chance de pouvoir suivre tes cours de sophro, j'aurais vraiment gardé mon sang-froid : parce que sur ce coup-là, j'ai dû faire appel à ma maîtrise "professionnelle" pour ne pas exploser ! Chez vous, il y a école le samedi matin ?

    Chrysante, c'est aussi là que je me suis sentie seule : toutes les autres mères (ou presque) se connaissaient et bavardaient entre elles, pas tellement intéressées de faire connaissance d'autres personnes..... Tant mieux si chez vous, ça s'est bien passé !

    Sylphide, moi aussi, j'ai envie, comme François, de te dire "garde espoir, il y a plein de raison de penser que tout ira bien pour ton fiston" parce qu'après avoir usé mon fond de culotte durant des années, j'ai constaté que des profs géniaux, il en existe encore plein, plein, plein. Et je pense bien à toi, espérant que ton spleen va prochainement passer : je parie que ce n'est pas ton genre de baisser les bras !

    Lunap, dis-moi au moins que t'as ri en essayant de m'imaginer derrière cette machine à coudre !

    Grizzli, à-travers tes lignes, je "vois" un homme qui a su "composer" et tirer même des épreuves des forces : bravo !

    Didier Goux, donner son opinion ne veut pas forcément dire "planter sa zone", non ?

    Bonne soirée à toutes et tous et... si vous voulez un nouveau sac, achetez un Freitag, c'est de la récup, beaucoup plus tendance que les sacs "Madame Poppins" ;-)

    RépondreSupprimer
  21. Un brin perverses et discriminatoires ces séances, non ?
    Je n'ose imaginer quels savoirs ces 2 mégères peuvent dispenser et quels valeurs elles transmettent...
    Junior, lui, ne s'y pas trompé, ouf !

    RépondreSupprimer
  22. @François Cuneo

    Je comprends dans ton message qu'il faut positiver et tu as raison. Mes a priori viennent parfois de ma colère qui sort encore de temps en temps.

    Cela dit, j'ai confiance en mon fils, en mon mari, en ma fille et en moi-même pour faire face aux blessures mais aussi aux joies de la vie.

    Comme grizzli le dit, certaines blessures ont parfois du mal à cicatriser.

    Mais parlons aussi de tout ce qui va bien: l'énergie de la vie, la fraicheur de nos enfants, le soutien de nos amis, le beau temps, la douceur de ce mois d'octobre, le rire, l'évolution dans la vie et je ne peux plus m'arrêter...

    Merci à Mme Poppins de faire vivre ce blog qui nous permet d'échanger et bon anniversaire à ton fils ;-)

    Sylphide

    RépondreSupprimer
  23. Sylphide, je trouve tes lignes vraiment très belles : un jour, une femme fort sage m'a dit que seul celui qui a connu parfois le découragement peut apprécier la joie, seul celui qui a connu la peine peut apprécier le bonheur.... Courage à toi et à ta famille.

    PS: l'anniversaire de mon fils ???????

    RépondreSupprimer
  24. @Mme Poppins

    le coup de l'anniversaire c'était pour François rappor† à cuk.ch :-))

    biz

    Sylphide

    RépondreSupprimer
  25. ;-))) Bon, ma moralité est rétablie, hein, Mister Chéri, t'as vu, c'est à François que s'adressait le message !

    RépondreSupprimer
  26. madame Poppins j'adore le récit de ta réunion de classe je savais qu'en commençant l'école Junior serait une source intarrissable de sujets plus cocasses les uns que les autres bienvenue dans le club des parents d'enfants scolarisés. A part que je suis également allergique à la couture et que j'aurai été franchement incapable de faire fonctionner une machine à coudre garde la bonne image que tu avais des institutrices en première partie de la réunion... elles sont sûrement de bonnes enseigantes et moi je suis partantes pour voir le positif et soutenir nos enfants là dedans pour qu'ils gardent confiance en leurs profs à tout bientôt et merci encore pour les bons moments que je passe à te lire d'ailleurs selon les messages surtout ceux avec juniors je le lis à mes fils qui adorent et trouvent que tu sais tellement bien ratconter des histoires Alicia

    RépondreSupprimer
  27. Et si Junior va à l'uni, t'es pas prête d'arrêter de lire des anecdotes, Allicia ;-)) Je suis ravie : tes fils sont mes plus jeunes lecteurs, fais-leur une grosse bise de ma part, ok ?

    RépondreSupprimer
  28. Je ne savais pas que les réunions de parents d'élèves pouvaient se transformer en court d'Education Manuelle et Technique (Brr ça me rappelle Melle B. et son chignon choucrouté).
    Note pour plus tard : envoyer Mr Bidule aux réunions !

    Bises
    Bidule pas inscrite non plus

    RépondreSupprimer
  29. ===> François cuneo : Le mot enseignant est une horreur et un signe de la dévalorisation de votre métier. Quand je vois des professeurs se qualifier eux-mêmes de "profs", cela m'accable.

    De même, les mots "papa" et maman", sont du "parler bébé". Qu'un adulte puisse les employer (autrement que vocativement, pour s'adresser à ses propres parents) à la place de père et mère me semble, là encore, l'un des signes de l'avachissement de la langue, de la culture et, facteur aggravant dans votre cas, de l'enseignement que vous êtes censé dispenser aux enfants qui vous sont confiés (je précise que je ne porte, par ailleurs, aucun jugement a priori sur vos qualités de professeur).

    L'Éducation nationale devrait avoir, il me semble , pour mission d'élever l'enfant jusqu'à l'adulte, non de se mettre à son niveau afin de faciliter je ne sais quel "dialogue".

    Un professeur n'est pas là pour dialoguer avec ses élèves (il peut bien sûr le faire, dans des circonstances données, mais ce n'est en aucun cas sa mission), mais pour leur transmettre un savoir.

    De même, les élèves ne sont pas là pour "s'exprimer", mais pour apprendre éventuellement à le faire, pour acquérir les formes du discours, en maîtriser les rigueurs et les contraintes.

    Il me semble qu'un "prof papa" (et se nommant comme tel) n'est pas forcément le mieux armé pour ce faire. Tel était, à peu près et très vite, le sens de ma précédente remarque.

    RépondreSupprimer
  30. Didier,

    Je suis fier d'être un papa.

    Je suis fier d'être enseignant.

    Vous n'aimez pas les mots "papa" et "maman", c'est peut-être parce que, comme vous l'avez écrit, vous n'en avez pas.

    Ça suffit comme réponse je pense.

    De toute façon, à quoi sert-il de discuter avec quelqu'un qui est capable d'écrire (je copie-colle) "D'abord parce que, n'ayant pas d'enfant, je me fiche à peu près complètement de ce qu'on peut faire des vôtres."

    Que vous puissiez juger les gens (c'est tout de même ce que vous faites) parce qu'ils emploient les mots qui ne vous plaisent pas, c'est tout de même un peu fort.

    Tout comme traiter deux enseignantes (si si, j'insiste) d'Imbéciles pour une histoire comme ça, comme vous l'avez fait, me semble simplement incroyable.

    Mais bon, chacun fait comme il le veut n'est-ce pas…

    RépondreSupprimer
  31. "L'Éducation nationale devrait avoir, il me semble , pour mission d'élever l'enfant jusqu'à l'adulte, non de se mettre à son niveau afin de faciliter je ne sais quel "dialogue"."

    D'abord, l'Education Nationale prend un "N" majuscule. Et ma remarque a toute son importance. Car, dans ce cas, elle relève de la Nation et non pas du national. Autrement dit, son objectif est bien de propager ("propagander") les savoirs de l'élite au pouvoir, celle des gouvernants. Si elle était nationale (avec un "n" minuscule), son objectif serait bel et bien d'enseigner, mais non pas dans le sens de transmettre des savoirs (car alors il faut débattre sur le contenu de ces savoirs) : "enseigner" revêt le sens de permettre à l'élève de mettre en place ses propres stratégies d'acquisition des savoirs (j'entends ici par "savoirs", le savoir et le savoir-faire, et non le savoir-être qui n'est pour moi aucunement du ressort de l'éducation nationale). Ce qui favorise réellement l'expression personnelle de chaque individu.

    Pour pouvoir permettre à l'enfant de mettre en place ces stratégies, il est nécessaire que l'adulte se mette pour un temps au niveau de l'élève, à savoir mieux apprécier chez l'enfant la maturité du cerveau apprenant et sa représentation du monde. Merci Piaget et Feuerstein.

    RépondreSupprimer
  32. Je suis d'accord avec François; on ne peut juger ce qu'on ne connaît pas.
    Si ces enseignantes ont été maladroites, ce n'était sûrement pas volontairement. On ne peut prévoir le ressenti de chacun. L'idée en soi aurait pu être bonne.
    Les enseignants (j'insiste sur le mot) sont par ailleurs aussi souvent blessés par les commentaires des parents ou par leur tendance de plus en plus fréquente aux à-priori; cet aspect-là n'est jamais mis en évidence. Avec les vacances qu'ils ont, je ne vois pas pourquoi ils se plaignent !!
    @ Sylphide : Je connais plusieurs enseignantes qui ont expressément demandé à avoir dans leur classe un enfant trisomique en intégration, pour tout ce qu'il peut apporter à la classe. Confiance, ça va bien se passer, j'en suis certaine.
    @ didier goux : si un enseignant est là pour dialoguer avec ses élèves,un enfant en sécurité et en confiance peut mettre son esprit à disposition pour apprendre. Si, un enfant est à l'école entre autres choses pour s'exrimer, cela fait partie du lien nécessaire à l'instauration de la sécurité. Ce sont les profs tels que vous les décrivez qui blessent les enfants. J'espère sincèrement que vous avez choisi une autre profession !
    Je suis mère, maman, grand-mère par alliance et enseignante spécialisée; je travaille avec des enfants en grande détresse sociale et qui justement, ont besoin de se sentir entendus et acceptés, de dialogue sans lequel nous ne ferions que sanctionner leurs comportements divergents.
    Votre opinion carrée me fait dresser les poils. Je vous invite à venir assister à une journée de travail dans mon établissement, peut-être cela vous permettra-t-il de remettre l'église au milieu du village.

    RépondreSupprimer
  33. Cloudy, arrête, je n'ose pas imaginer ma tête quand il faudra scier du bois et fabriquer une boîte ;-))) Je me demande si à ce "tarif", je ne préfère pas encore la couture !

    Bidule, je sens que Mr. Bidule sera très content : il a encore le temps d'apprendre à utiliser une machine d'ici là !

    Didier Goux, l'utilisation du terme "papa", je pense, se fait lorsqu'on a passé des nuits à bercer un enfant, des journées à s'inquiéter pour une fièvre qui ne part pas, des matinées à préparer des sandwichs pour une course d'école, des soirées à.... coudre des sacs !

    On est papa (maman) quand on pense à son enfant, on est père (mère) quand on remplit un formulaire de l'administration. Dans votre cas, il est cohérent que seul le terme "père" vous vienne à l'esprit.

    Quant à la notion d'éducation nationale (avec ou sans majuscule), elle est "étrangère" à la plupart de mes lecteurs "prof", étant helvètes. Mais force est de reconnaître qu'au bout du cursus, l'élève français n'est pas plus malin que l'élève suisse !

    François, qu'est-ce que tu disais sur le fait de connaître les gens et de les imaginer quand ils écrivent une réponse ? ;-)

    Bigmama, je ne peux qu'imaginer les difficultés auxquelles tu es quotidiennement confrontée avec ces élèves et tu sais, je l'espère, toute l'admiration que je ressens pour le boulot que tu fais. Mais.... t'aurais fait quelle tête, toi, derrière une machine à coudre ? ;-)))

    RépondreSupprimer
  34. ===> François : Mon paragraphe sur le fait que je me fiche complètement, etc., relève tout de même un peu de la provocation, de l'exagération comique, si vous voulez.

    Pour le reste, je me doutais bien que nous ne pourrions nous comprendre et je regrette bien de m'être laissé entraîner dans cette discussion.

    De toute façon, c'est vous (et la plupart des autres intervenants) qui avez raison. Ou, sinon raison, du moins gagné. Le monde est déjà tel que vous le souhaitez : un grand jardin d'enfants "sympa", convivial, "citoyen". Ou l'on est "à l'écoute" des enfants, comme dit je ne sais plus qui (qu'il m'en excuse), afin qu'ils puissent s'épanouir... et, j'imagine, aller grossir les rangs des 40 % d'analphabètes qui se présentent en classe de 6ème.

    Je suis, moi, du côté des perdants, je suis resté coincé dans l'ancien monde, c'est comme ça, nul n'y peut rien. La seule chose qui me console, c'est que je suis déjà suffisamment avancé en âge pour espérer ne pas voir la réalisation complète de ce à quoi vous êtes en train d'oeuvrer, avec un terrifiant succès.

    Et j'arrête là, car tout cela est inutile.

    RépondreSupprimer
  35. Disons que si votre éducation et votre instruction vous permettent, en un peu plus d'une ligne, de traiter deux institutrices d'imbéciles qu'on devrait envoyer paître, et cela suite à la lecture d'une histoire toute simple, je préfère en effet continuer à travailler sur des principes plus généreux, que vous ne semblez pas apprécier.

    Visiblement, avec votre aigreur, vous ne POUVEZ pas les apprécier.

    Loin de moi l'envie d'avoir raison dans cette discussion.

    Je vous demande seulement de voir les deux côtés des choses, pas de rester coincé dans vos a priori qui me semblent un tantinet (zut, c'est bébé ce mot?) réactionnaires face à l'enseignement.

    Ce que nous souhaitons?

    C'est qui nous?

    Et comment savez-vous ce que JE souhaite?

    Je souhaite par exemple inculquer à mes élèves le respect, et être capable de ne pas traiter l'autre d'imbécile, comme vous le faites pour des raisons pour le moins futiles.

    Quant à votre ouverture d'esprit, permettez-moi de me faire du souci.

    Rien que le fait que j'emploie le mot "papa" et le mot "enseignant" vous a fait penser qu'il aurait mieux valu arrêter la conversation, si j'ai bien compris, dans votre deuxième commentaire.

    Eh bien dites…

    Je crois en effet que continuer n'est pas trop possible.

    Mais rassurez-vous Monsieur Groux, des gens comme vous prêts à bouffer de l'enseignant parce qu'il a pété de travers une fois, il y en a de plus en plus.

    Le respect se perd, que voulez-vous.

    Vous n'êtes pas si seul, le combat, d'une certaine manière, vous ne l'avez pas totalement perdu.

    C'est peut-être encore plus triste que le fait de faire des fautes d'orthographe.

    RépondreSupprimer
  36. Je parviens une fois de plus à la "conclusion" qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.... Tiens, d'ailleurs, la couture non plus ne sied pas à tout le monde !

    Qui veut un sac pour Noël ?

    RépondreSupprimer