mercredi 21 novembre 2007

Sang-froid

Pour continuer dans les expressions, il en est une à laquelle j'ai beaucoup pensé ce matin, durant une négociation professionnelle particulièrement difficile : ne pas perdre son sang-froid.

Je ne crains ni les échanges vifs ni les opinions divergentes mais au cours de cette réunion, l'un de mes interlocuteurs est devenu tellement agressif et si blessant que la seule chose qui m'a empêché de quitter la salle, c'est la perspective que mon départ ne ferait que reporter le problème à un autre jour, les points à traiter ne pouvant pas être effacés ou ignorés.

Je suis donc repartie de cette rencontre relativement frustrée de ne pas avoir su "désamorcer" avec plus d'élégance les attaques de mon vis-à-vis et me suis demandée si vous, vous aviez des trucs efficaces pour ne pas avoir de coup de sang, qui pourrait entraîner une perte dudit sang !

A bientôt si vous le voulez bien,

22 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Dans certaines circonstances, lorsque l'humour n'est pas de mise, j'opte pour la feinte. Je suis d'un naturel relativement sanguin, et j'ai cette tendance (inutile souvent) à taper le poing sur la table. Mais quand je sens l'escalade monter à plein nez, je feins l'ennui, le temps de désarçonner mon interlocuteur, ce qui me permet ensuite de qd même taper le poing sur la table. Cela dit, je n'aime pas non plus ce genre de situations, moi qui ne crains pas les conflits pourtant...
    Je t'embrasse, Miss

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  3. Oulala je suis tendance à taper du poing non pas sur la table mais sur la tronche de l'autre ! Enfin un peu moins en prenant de l'âge, enfin je crois, faudrait pas me provoquer, hein !

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  4. C'est le regard sur "l'autre" qui est la clé.
    L'agressivité est extrêmement contaminante et perturbe la conservation du sang froid.
    Il me parait nécessaire en ces circonstances de "remettre l'autre à sa place" afin de pouvoir en rire.
    Mon truc (peu poétique, pardon): j'imagine mon interlocuteur assis sur la cuvette des toilettes, jupe relevée ou pantalon sur les chaussures.
    Le plus souvent, je ne m'en tire pas mal.

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  5. Moi je donne l'apparence d'être très flegmatique... Je m'énerve rarement, je n'aime pas les éclats de voix. On m'a dit une fois qu'on pouvait tout me dire, tout coulait sur moi. Tin comme ça m'a énervée...

    bises

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  6. Feindre l'ennui tiens il faudra que j'essaye.
    Sinon il y a quelques années dans une simulation de négociation j'avais réussi à caser : "Vous essayez d'être ironique mais n'êtes que sarcastique or il y a entre l'ironie et le sarcasme la même différence qu'entre un rôt et un soupir."

    Bon je l'ai jamais recasé depuis et je suis pas sûr que dans une vrai négo ça passe mais bon.

    Bonne journée
    Nouwanda

    ps : cette réplique est extraite de "La balade de la mer salée", à quand un nouveau billet ISBN ?

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  7. ahhhh pour desamorcer des attaques ....
    humm, je deviens en general d'un cynisme glacial.
    ESt ce une solution ????
    Des bisous
    Lunap

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  8. Je suis latin, donc relativement enclin à l'envolée lyrique, j'avais du coup absolument besoin d'une méthode pour m'en sortir dans les situations de ce type ...

    L'esquive, méthode judo : utiliser l'énergie de l'autre pour le déstabiliser.

    En pratique, on appuie la négation pour accompagner l'autre dans sa chute.

    Si un raisonnement est mis en cause, ça donne des phrases du genre "C'est intéressant, vous pouvez m'expliquer ce qui vous amène à ce raisonnement ?" ou " Tiens, j'ai raté quelque chose ? Expliquez-moi où est mon erreur s'il vous plaît".

    S'il s'agit d'une agression simple, ça peut donner un "C'est vraiment l'image que vous avez de moi ? Qu'est-ce qui vous fait dire ça, quelle action précise. Je vous serais reconnaissant de m'aider à m'améliorer"

    Évidemment, la clé de tout ça est le détachement émotionnel. Le positionnement "Adulte" dirait franklin.

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  9. Je m'apprêtais à dire la même chose que Franklin. Donc, je me tais...

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  10. Mon ancien directeur qui est un homme d'une grande sagesse, m'a appris que fasse à un interlocuteur trés agressif qui à tendance à hurler, la meilleure des choses à faire et de lui répondre d'une douce et agréable voie.
    celui-ci se trouve déstabilisé voire bête et devient à son tour doux comme un agneaux.

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  11. Mon ancien directeur qui est un homme d'une grande sagesse, m'a appris que fasse à un interlocuteur trés agressif qui à tendance à hurler, la meilleure des choses à faire et de lui répondre d'une douce et agréable voie.
    celui-ci se trouve déstabilisé voire bête et devient à son tour doux comme un agneaux.

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  12. Alors là, c'est typiquement un travail pour la CNV.

    CNV ? Communication Non Violente de Marshall Rosenberg. C'est une technique extraordinaire de communication qui permet 1) de se détacher 2) de faire parler les émotions de l'autre au lien de rester dans les faits (ou le cognitif). Pour ceux qui connaissent déjà, désolée de me répéter. Exemple:

    Ma mère: "ça fait 5 ans que je suis pas partie en vacances!"

    Moi avant: "mais c'est pas vrai, tu es partie au canada chez ton cousin ce printemps!" Et la conversation part sur une engueulade...

    Moi avec la CNV:" Et tu ressens de la frustration de travailler beaucoup et de ne pas pouvoir te reposer comme tu l'aimerais.

    Elle: " oui c'est ça, j'ai l'impression de beaucoup travailler et de ne pas pouvoir mettre de l'argent de côté car tout par dans la maison. "

    Résultat des courses: je ne me suis pas énervée, elle s'est sentie écoutée et a pu dire ce qu'elle avait sur le coeur.

    Pour revenir à MP, je pense qu'avec un peu de pratique, la CNV peut aussi être utilisée dans le professionnel, car les gens ont parfois envie de parler de leurs émotions, mais ni arrivent pas (surtout les hommes). Pour en savoir plus, googlelisez et vous aurez pléthore d'informations.

    Bises et A+

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  13. Ah Sylphide c'est vrai que c'est une super méthode douce. Mais bon, avouez que, de temps en temps, vous avez vraiment envie de secouer ce gus en lui disant "arrêtes de te plaindre y'a pas que toi qu'a des problèmes et les tiens sont vraiment insignifiants !

    Nouwanda

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  14. RESTER CALME !
    Changer de terrain de jeu. Si l'interlocuteur est agressif et qu'on l'est aussi, c'est celui qui crie le plus fort qui gagne avec une valeur ajoutée souvent nulle.
    Maintenant si on déplace le jeu en restant calme, l'autre va finir par s'épuiser tout seul. De plus, quand quelqu'un se met à crier c'est qu'il se sent en difficulté. Donc vous savez à ce moment là que vous prenez le dessus, ce qui vous pousse à être encore plus relax.
    Maintenant j'admets qu'une petite baffe ça peut faire du bien...
    tchoutchou

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  15. Méthode éprouvée et souvent efficace (et qui rejoint le comm' précédent) :
    -laissez l'interlocuteur finir ce qu'il a dire, vider son sac en quelques sorte, et surtout l'écouter calement, sans vouloir réagir point par point.
    - puis quand il s'essoufle, juste demander : "Je vous ai bien écouté/entendu, puis-je vous répondre maintenant ?"
    Généralement, surpris par le calme, l'autre tempère et écoute à son tour...

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  16. Oups !
    manque un "m" dans "calement"...
    calMement, quoi !!!

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  17. Mon calibre 22, armé d'un silencieux. C'est rapide, efficace et discret. On garde son sang, par contre le Pénible perd beaucoup du sien.

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  18. En ce qui me concerne, j'affiche un LAAAAARGE sourire en affichant un air passionné du genre "causes toujours tu m'intéresses..." et cela, tout en fixant la personne droit dans les yeux.

    Dans d'autres situations, je ne fis que fixer la personne sans rien dire, surtout si c'est de moi qu'on parle. Je ne dis rien, je laisse dire. Si on me roule dans la merde, je ne réplique pas. Pour la métaphore, on va dire que je me laisse rouler et que quand tout est fini, je vais, seul, prendre une bonne douche.

    Autre méthode : une GROSSE dose de cynisme ou d'ironie. En général, j'opte pour l'ironie. Une phrase et l'autre peut aller se rasseoir, la queue entre les pattes (je fais allusion aux chiens, pas aux hommes.........).

    J'aime bien aussi écouter sans rien dire, et ajouter à la fin du speech : "C'est bon ? T'as fini ?" tout en tournant les talons.

    Tout est relatif ! ;)

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  19. Non, j'ai souvent réussi mais jamais maîtrisé à proprement parler le problème, navré de ne pas être plus utile...

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  20. et nous, on risque de le perdre à vous attendre...déjà 3 jours sans billet...imitez-vous omo-erectus...ou l'avez-vous kidnappé? ;)

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  21. L'indifférence : la meilleure arme ! Mais bon, faut savoir la feindre, l'indifférence, je te le concède. Un truc pour y arriver : pense à tes orteils. Oui, je sais, ça peut paraître étrange, mais quand la moutarde me monte au nez, c'est ce que je fais depuis que ma soeur m'a filé le truc. Du coup, je me zenifie et là, je prends mon air indifférent et ça marche !

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  22. Bon, j'ai pris des notes : entre l'indifférence, parler doucement et penser à mes orteils, je sens que la prochaine négociation sera "facile" ! ;-)

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