mardi 4 décembre 2007

Le frisson

La "peur du gendarme" a comme corollaire le frisson d'excitation que peut provoquer le fait de "frauder" et d'enfreindre la loi, dans une mesure toute relative il est vrai.

Ainsi, à douze ans, au mépris des conseils insistants de ma mère, je traversais la route en dehors des passages piétons, surtout si je voyais à proximité un "uniforme"; à dix-sept ans, je fumais moult joints, surtout avant les cours d'espagnol et les épreuves de bac de maths. A vingt-deux ans, je jubilais d'avoir payé seulement une demi-heure de parking tout en étant resté trois heures sur la place et à trente ans, j'aurais donné cher pour avoir les connaissances nécessaires à une diminution plus ou moins honnête de ma déclaration d'impôts.

Ce soir, dans le train, alors que je lisais un livre honnêtement acquis à prix d'or par mes soins (tous les livres de droit coûtent trop cher car édités en très petit nombre), surlignant les passages principaux avec un feutre de couleur, une autre voyageuse m'a "sauvagement agressée" en me disant "j'espère que c'est au moins pas un livre de la bibliothèque !"

J'ai été outrée, sincèrement, qu'elle puisse me "soupçonner" d'un tel comportement : un livre, c'est pas une place de parc voyons, ça se respecte, en le "travaillant" comme on l'estime adéquat lorsqu'on en est le propriétaire, en le lisant avec soin lorsqu'il est emprunté, à la collectivité ou à autrui !

Vos propres livres, vous les annotez ou est-ce déjà un "crime" à vos yeux ?

21 commentaires:

  1. Je ne prête pas mes livres, je déteste qu'il soit cornés.
    Je "choisis" mes livres, je les resprire, je ne prends jamais le premeir sur le rayon. Je les chéris, ils sont ma chose, ils sont une place particulière dans la bibliothèque, ils sont recensés dans le carnet à livre.
    Je ne surligne pas mais je souligne, pour me souvenir des belles phrases.
    Mes amis disent que je suis une "psychopathe" du livre...

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  2. J'aime les livres. Leur contenu, enfin pas toujours, quand même, et le livre en tant qu'objet. Je ne donne jamais un livre que j'ai lu, je préfère offrir un exemplaire neuf, je prête seulement, mais j'exige toujours le "retour".
    Je ne surligne pas, ni souligne, mais parfois je note des passages dans des petits carnets...
    Quant aux livres de droit, dont les fameux "couleur schtroupf" je ne crois pas que je les aime, et pourtant...ceux-ci je les ai surlignés pendant tant d'années...

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  3. Je corne les pages des livres de poches, les livres correctement reliés ont un ou des signets de soie, ce qui évite ce désagrément, et les livres "corrects" achetés chez un libraire décent, sont toujours livrés avec un signet en carton (en général avec une pub quelconque).
    Les livres prêtés ayant un fâcheuse tendance à ne jamais réintégrer mes étagères, j'ai décidé il y a fort longtemps de ne plus en prêter ... J'offre donc ceux que je considère comme mes meilleurs livres aux personnes qui me plaisent (comme ça pas de regret).

    Jamais je n'annote ou ne surligne un livre, je suppose que j'ai confiance en ma mémoire, et comme je ne fais jamais de citation, je n'ai pas besoin de les souligner, ni de les recopier. Cependant, si on me prête livre annoté, cela ne me gêne aucunement.

    Mme Poppins "le frisson d'excitation que peut provoquer le fait de "frauder" et d'enfreindre la loi" ... vous !
    Ce frisson, c'est pour les petits trucs exceptionnels, quand on respecte la loi en règle générale, pas de frisson lorsqu'on est "hors la loi". Mais vous relativisez, il est vrai :D

    Je ne détaillerai pas ici mes actes délictueux aux âges de 12, 17, 22 et 30 ans ... je ne sais s'il y a prescription! :P

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  5. De 2 choses l'une
    - C'est un livre de poche (mon grand père, qui ne parlait pas bien le français, mais qui était relieur, disait en l'ayant compris de cette manière, que c'était un "livre de peu"), je me sens en droit, si j'en suis le propriétaire d'en faire ce que bon me semble.
    - Ce n'est pas un "livre de peu", j'utilise alors des post -it, partout essaimés dans le bouquin

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  7. Le Post-it autocollant est l'invention du siècle.

    J’aime bien noter une idée en marge. Avec l’âge (moi qui approche les 108 ans) il me semble que je prends de plus en plus de notes « dans ma tête », mais bon, c’est vrai que je n’échappe pas au besoin et au plaisir de griffonner quelques notes. Sauf que ça finit par encombrer les relectures. Et puis les notes que je prends me paraissent vite désuètes, et comme en plus, j’ai un conjoint qui a un rapport carrément fétichiste aux livres (même sil ne l’admettra jamais), le Post-it me semble le remède à tous ces maux ;)

    Je prête beaucoup « mes » livres, c'est-à-dire ceux qui n’intéressent que moi qui ne comprends pas ce fétichisme là – ou presque. Mais à part ça, qu’un livre me revienne corné, je me dis qu’au moins il a été lu, s’il me revient cassé, je me dis que ça m’est arrivé assez souvent d’ouvrir un livre et que « crac » (surtout s’il est d’une certaine maison d’édition qu’on ne nommera pas), s’il ne me revient pas (ce qui arrive assez régulièrement), ben c’est toujours le risque qu’on assume quand on prête. J’aime autant me dire que livre aura plu.

    Mais c’est vrai que j’ai beau jeu d’avoir l’air au-dessus de toutes ces contingences matérielles, avec un papa libraire ;)

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  8. Mes livres "couleur schtroumpf", comme le dit arpenteur, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Leur prix ne doit pas y être pour rien, je l'avoue. Ils sont d'ailleurs si précieux à mes yeux qu'ils sont tous ornés d'une fourre autocolante transparente, ce qui les protège des salissures et rigidifie la couverture. Les seuls livres que j'ose décemment annoter et souligner ce sont mes codes annotés, les autres pas touche!!

    J'ai également bcp de peine à les prêter ces livres-là car souvent les gens à qui je les prète ne comprennent pas le soin que je leur porte et parfois les abîment. Peut-être que l'âge et l'argent me venant je serai un peu plus tolérante mais ça m'étonnerait...

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  9. J'avoue une fascination pour les livres de droit couleur Schtroumpf... Cette rigueur dans la structure, la hiérarchisation des informations. C'est certainement car au long de mes études je n'en ai eu besoin que d'un: "Le Droit de la communication"...

    A part ça, quel culot de venir enguirlander qqn qu'on ne connaît pas sur l'utilisation d'un livre... Chacun sa m, non ? Jtejure.....

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  10. Quel culot c'est clair !
    Sinon pour ce qui est des livres, je fais une distinction entre les livres "techniques" du type précis de droit et les autres. Je ne ressent pas le besoin de prendre des notes ou marquer des passages dans un roman.
    En fait peu importe le livre, je n'ai pas le réflexe de souligner ou de surligner mais bon en quoi est ce choquant pour un bouquin dont on est le propriétaire.

    Bonne journée

    Nouwanda

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  11. coucou

    je n'ai jamais pu ecrire ou surligner sur un livre, meme s'il est a moi,et meme si c'est un livre de travail. C'est presque maladif puisque je n'arrivais pas non plus a surligner des articles profesionnels (photocopie ou imprimme a partir d'un PDF). Mais je me suis fais violence parce que c'est quand meme bien pratique;)

    Bisous
    Tiph

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  12. Pinaise, ça me dépasse qu'on puisse se faire agresser par un inconnu pour ce motif... Non mais de quoi je me mêle? C'est stupéfiant...
    Bon sinon j'ai longtemps fait partie des ayatollahs du livre (interdiction de corner les pages, d'y noter quoi que ce soit, de poser un livre ouvert...) mais je m'adoucis, considérant qu'un livre abîmé, au moins, a été lu. Par contre, qu'on ne me rende pas un livre prêté m'arrache toujours autant les tripes!

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  13. Je n'ai aucun scrupule à surligner mes livres dit "techniques"... ca m'aide à interioriser, à organiser mes idées.

    Mais pour mes livres "plaisir", je dois avouer que les integristes du livres me detesteraient... je me bats pour montrer à mes élèves que, s'il faut respecter les ouvrages, un livres n'est pas un objet sacré... je les trimballe dans mon sac, je les pause à plat le temps de me chauffer un café, je les corne... je lis n'importe où, quand je veux et quand je peux... Je prête mes livres, et si on ne me le rend pas, c'est que peut être, finalement, il a beaucoup plu à la personne... d'ailleurs, je suis une "passeuse de livre", c'est dire que je ne suis pas materialiste. Pour moi, "sacraliser" un objet fait qu'on hésite à l'utiliser dans des situations peu orthodoxe. J'apprends à mes élèves à ne pas aimer le livre pour l'objet, mais pour le plaisir que leur apporte la lecture.

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  14. J'aime bien, je l'avoue, acheter des livres d'occasion ... s'ils sont annotés, c'est encore mieux ! Je rêve devant chaque annotation, ou passage souligné, en me demandant quelle en a été l'importance pour le premier propriétaire du livre - surtout si moi, je ne vois aucun intérêt audit passage ! Quant à mes livres, ils sont rarement soulignés, rarement annotés ... sauf mes bouquins de droit, évidemment !

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  15. tout comme Cloudy, on m'appelle la psychopate du livre :)
    je respecte mes livres, je les mets bien dans ma bibliothèque. d'ailleurs je n'aime pas lire des livres abîmés par d'autres avant moi! à l'école, je prenais des notes car je refusais d'écrire à l'intérieur. je ne corne pas mes pages, car je me souviens toujours de la page à laquelle je me suis arrêtée! j'ai une très bonne mémoire que j'exerce souvent :)
    et surtout, je n'achète que des livres qui me plaisent. je lis tellement vite, et beaucoup, que je devrais aller dans une bibliothèque. mais je n'aime pas toujours ce que j'y trouve, ou l'état des livres. les gens ne respectent plus grand chose de nos jours.
    et je ne prête plus mes livres depuis que certains ont disparu, et qu'on m'ait répondu la bouche en cœur: moi? mais jamais je lirais ça! pffffffff
    je pratique le bookcrossing sinon, système que j'aime beaucoup, j'ai découvert des écrivains que j'adore aujourd'hui grâce au bkg! et ceux que je lâche dans la nature, je les achète au kilo, je les lis et les envoie se promener autour du monde :)

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  16. Tiens cette histoire de "est ce que vous prenez soin de vos livre" me rappel un truc.

    Il y a quelques années (bon j'avais 20 ans y'a prescription non) j'ai acheté un livre appelé "2000 ans de chrétienté (Poche)" de Gérard Chaliand et de Sophie Mousset.
    Bref un livre d'Histoire en gros, acheté juste pour le plaisir.
    Alors que je passe à la caisse et la charmante jeune fille tenant cette caisse s'apprête à le mettre dans un sac.
    Là j'interviens : "C'est inutile dans deux heures il sera sous mon oreiller."
    Bon sur le coup je voulais dire, vous embêtez pas avec un sac, je vais le mettre dans ma poche et je vais pas en prendre particulièrement soin très prochainement.

    Forcément je n'ai pas résister et je lui ait sortie avec un air désabusé un truc du genre : "on sent que j'ai vraiment une vie excitante à voir ce qu'il y a sous mon oreiller."

    Forcément la jeune fille à la caisse ne savais pas trop comment le prendre et son embarras m'a fait beaucoup rire.
    Voilà c'était l'histoire de Nouwanda le gros lourd à la FNAC. Bonne fin de journée à tous.

    Nouwanda

    ps : en fait j'aime les livres abîmés, l'objet livre en lui même raconte alors une histoire.

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  17. de quoi j'me mèle ????
    Ceci dit, pour digresser un peu, on m'avait appris, à la fac, lorsque je préparais mon examen d'avocat, à ne jamais surligner car, après, l'oeil n'est plus attiré que par ça.
    Mieux vaut souligner.
    m'enfin perso, j'aime bien le stabilo.
    tchoutchou

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  18. Les livres, c'est sacré, je n'abîme jamais la couverture et n'écorne pas les pages. Pour autant chacun fait de son livre ce qu'il en veut, si tu as envie de surligner quelques passages de quoi elle se mêle la dame ?

    bises nath

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  19. Ce qui me semble honteux, à moi, c'est que cette dame s'occupe d'autre chose que de son cul. Pour parler poliment.

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  20. Vous auriez dû montrer la "dark side" de Mme Poppins à cette vilaine dame :-))

    http://fr.youtube.com/watch?v=2T5_0AGdFic&NR=1

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  21. C'est amusant de voir la relation que chacun a avec les livres qu'il lit. Et en y regardant de près, c'est très révélateur de la personnalité de chacun !

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