Ce n'est pas comme si on s'était rencontrée au bac à sable, sur les bancs de l'école ou au club de natation; on n'a pas discuté de nos premières amours, on n'a pas échangé nos trucs de maquillage, encore moins nos recettes d'endives au jambon.
N'empêche, même si cela ne fait que quelques mois que je te côtoie, même si je ne t'ai jamais connue célibataire ou jeune mariée, même si cela ne fait que peu de temps que je t'ai rencontrée, déjà maman de deux magnifiques enfants, très active professionnellement, on s'est racontée, un peu, on s'est devinée, beaucoup, on s'est écoutée, avec notre intellect mais aussi avec nos émotions. Et un lien s'est créé.
Aujourd'hui, tu es hospitalisée parce que la vie va trop vite, parce que les émotions font le grand huit en toi et mon clavier me semble rempli de lettres que je ne sais pas assembler pour qu'elles forment un message que je voudrais être de soutien.
Les mots se bousculent, hésitent, maladroits, le petit doigt presse sans cesse sur la touche qui efface, le pouce sur la barre d'espacement pour recommencer et te dire cet élan que j'ai pour toi, alors que mon écran, implacable, me renvoie à ce constat : qu'il est difficile de dire ce qu'on voudrait exprimer par un regard, qu'il est vain de vouloir trouver des paroles qui devraient se traduire par un bras qui se pose autour d'une épaule.
Ce chemin, aujourd'hui, n'est certainement pas celui que tu avais imaginé durant les heures de classe, les ballades à vélo, pendant le cours de préparation à l'accouchement ou lors de réunions de boulot; n'empêche, ce chemin, c'est le tien, c'est le vôtre : tu le sais depuis longtemps, c'est lorsqu'on quitte les sentiers battus, lorsqu'on s'éloigne des grandes voies rapides qu'on découvre le plus de choses, qu'on fait les plus belles rencontres.
Celle que je te souhaite du fond du coeur, c'est celle que tu es en train de faire avec toi-même, à ton rythme, pour qu'aujourd'hui, tu puisses construire tout doucement, petit à petit, un demain dans lequel tu seras bien, dans lequel vous serez heureux.
Parce que forte, tu l'es déjà. Parce qu'unis, vous l'êtes déjà.
Je t'embrasse,
'-))))
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerM'ame Poppins, si vous saviez parler et écrire (puisque il parait que vous ne savez pas!) je ne peux imaginer ce que seraient vos messages de soutien et d'encouragement!!!!!!
RépondreSupprimerje ne peux qu'ajouter tout mon soutien pour ce passage difficile.
bonne soirée
Papsy
Les yeux ouverts, ne pas avoir peur.
RépondreSupprimerJe sais tout cela.
Je l'ai vécu, et je suis toujours là.
Aaaahh, Madame Poppins, et voilà de quoi raviver le grand huit des émotions ... Cette femme a de la chance de te compter auprès d'elle...
RépondreSupprimerCoucou,
RépondreSupprimerje suis de tout coeur avec toi, ton amie et sa famille...
toujours le ton parfait madame poppins , tes mots sur nos/leurs maux ....
RépondreSupprimerje compatie à ceux de ton amie et souhaite rapidment un prompt rétablissement .
Merci pour ce magnifique témoignage de soutien... Quelle finesse, quelle sensibilité, quelle justesse dans le ton et dans le verbe !
RépondreSupprimerQue dire de plus... Tout y est déjà.
Bonne semaine !