Johnny les chantait, je les ai retrouvés. Presque par hasard, parce que j'ai fait du rangement dans mon bureau ce soir, la bibliothèque étant peu à peu envahie de choses.
J'ai relu certains passages, au hasard.
"Je ne vais pas baisser les bras", le 4 juillet 1990, "je ne suis pas certaine d'avoir assez de force", le 14 février 1995, "comment ai-je pu être à ce point aveugle", le 5 novembre 1996, "il n'y pas une réponse mais des fragments de réponses", le 16 novembre 2001....
Quel voyage à travers le temps, sans bouger de ma chaise, simplement en ouvrant au hasard mes carnets : plume, stylo, crayon, papier quadrillé, ligné, blanc, page après page, des pans de souvenirs, certains encore très vivaces dans mon esprit, d'autres tellement éloignés de mon quotidien que j'avais le sentiment de lire les écrits d'une autre personne.
Certaines douleurs d'alors sont heureusement devenues des cicatrices à peine perceptibles; d'autres chagrins ont laissé des traces plus tangibles. Des craintes se sont estompées tandis que de nouvelles ont surgi. Des espoirs sont devenus réalité mais certains projets n'ont pas résisté au temps qui passe : suis-je devenue plus sage avec le temps qui passe ou suis-je simplement plus timorée ?
Ces lignes sont à la fois le témoin de celle que j'ai été, elles sont les prémisses de celle que je suis devenue maintenant. Elles me sont à la fois familières et lointaines.
Étrange sentiment que celui de se retrouver face à soi-même, en faisant des sauts de plusieurs années parfois.
J'ai finalement refermé le quatrième cahier, me demandant où avaient passé les autres, plus anciens encore. J'ai hésité, d'abord décidée à ne pas garder ces témoins du passé puis, me ravisant, je les ai remis dans le carton dans lequel je les avais retrouvés : on ne fait pas de l'ordre dans sa vie simplement en jetant du papier...
Et vous, qu'avez-vous fait de vos journaux "intimes" ?
A bientôt si vous le voulez bien,
J'ai relu certains passages, au hasard.
"Je ne vais pas baisser les bras", le 4 juillet 1990, "je ne suis pas certaine d'avoir assez de force", le 14 février 1995, "comment ai-je pu être à ce point aveugle", le 5 novembre 1996, "il n'y pas une réponse mais des fragments de réponses", le 16 novembre 2001....
Quel voyage à travers le temps, sans bouger de ma chaise, simplement en ouvrant au hasard mes carnets : plume, stylo, crayon, papier quadrillé, ligné, blanc, page après page, des pans de souvenirs, certains encore très vivaces dans mon esprit, d'autres tellement éloignés de mon quotidien que j'avais le sentiment de lire les écrits d'une autre personne.
Certaines douleurs d'alors sont heureusement devenues des cicatrices à peine perceptibles; d'autres chagrins ont laissé des traces plus tangibles. Des craintes se sont estompées tandis que de nouvelles ont surgi. Des espoirs sont devenus réalité mais certains projets n'ont pas résisté au temps qui passe : suis-je devenue plus sage avec le temps qui passe ou suis-je simplement plus timorée ?
Ces lignes sont à la fois le témoin de celle que j'ai été, elles sont les prémisses de celle que je suis devenue maintenant. Elles me sont à la fois familières et lointaines.
Étrange sentiment que celui de se retrouver face à soi-même, en faisant des sauts de plusieurs années parfois.
J'ai finalement refermé le quatrième cahier, me demandant où avaient passé les autres, plus anciens encore. J'ai hésité, d'abord décidée à ne pas garder ces témoins du passé puis, me ravisant, je les ai remis dans le carton dans lequel je les avais retrouvés : on ne fait pas de l'ordre dans sa vie simplement en jetant du papier...
Et vous, qu'avez-vous fait de vos journaux "intimes" ?
A bientôt si vous le voulez bien,
je n'ai jamais eu de "journal intime", ce qui m'évite de chercher ou de ranger…
RépondreSupprimerJe ne note jamais rien en fait, heureusement ma mémoire est plutôt bonne… sauf pour les noms et les adresses, ce qui peut parfois être embarrassant.
Ils sont là, pas très loin, pas trop cachés, même si pas très visibles. Je les ai feuilletés il n'y a pas très longtemps, et je les ai reposés à leur place, repoussant à plus tard une quelconque décision à leur sujet...
RépondreSupprimerUne question Mam' Poppins : En mettant de côté les éventuelles contraintes techniques d'un blog, dans quelle mesure le ton, l'esprit et les thèmes abordés ressemblent ou diffèrent de ton journal ? Quelle est la place des "autres", les lecteurs anonymes, dans la démarche ?
RépondreSupprimerSmop, la limite peut être mince entre le blog et le journal, notamment lorsque j'écris ceci ou encore cela. Toutefois, il manque forcément toujours une importante partie, un bout de mes pensées, il manque les autres, que je ne veux pas impliquer dans un document public et, surtout, peut-être tout ce que j'écris n'est-il pas entièrement conforme à la vérité... Un blog "justifie" des entorses que le face à face avec une feuille de papier ne tolère pas, je crois.
RépondreSupprimerBonne journée à toutes et tous,
Le poison c'est de remettre en scène ici et maintenant, un/des éléments lié(s) à un émotion passée.
RépondreSupprimerUne recette parmi d'autres est de remettre les éléments à leur place par une "prise de pouvoir":
1- je ne suis plus la/le même
2- le temps n'est plus le même
3- la situation n'est plus la même
Une autre solution consiste à canaliser l'émotion par l'écrit: le journal intime.
Bien entendu, la relecture ...cf le texte de MP.
"on ne fait pas de l'ordre dans sa vie simplement en jetant du papier..."
Fait-on réellement de l'ordre dans sa vie ? est ce nécessaire ? n'est ce pas encore une de ces merveilleuses judéo-chrétiennités dont nous nous sommes fait badigeonner qui veut de l'ordre et du rangement ?
Je n'ai jamais écrit de journal intime. Je n'en ai jamais eu besoin, ayant une mémoire assez performante pour me souvenir et analyser.
Quand je n'y suis plus parvenu, seul, j'ai demandé de l'aide extérieure.
J'ai en revanche conservé la majorité des mes agendas afin de pouvoir vérifier de temps à autres ce que je faisais les 17 octobre 1998, par exemple: j'ai acheté le magnétophone DAT de poche qui m'avait tant fait baver.
j'ai une petite valise en osier qui me suit depuis longtemps déjà dans mes déménagements ici et ailleurs et elle contient mes carnets des lettres des petits objets témoins de vie de ma vie, je les chéris les respecte, ils sont là même si je ne les relis pas ou alors au détour d'une envie. Je les garde en tous cas j'aime ces témoins de ma vulnérabilité passée de mes questionnements de mes désespoirs et de mes joies... Alicia
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