mardi 26 mai 2015

Des vérités "tardives"

Résultat de recherche d'images pour "hochet"Je m'en rappelle comme si c'était hier, de la première fois qu'une personne, bien intentionnée, m'a fait remarquer, alors que je me noyais dans des soucis de première importance (Junior devait avoir sept mois et j'étais en proie à la question existentielle de savoir "j'appelle le pédiatre ou pas, il a vomi toute sa compote") que 

"petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis". 

Si j'avais pu la clouer contre le mur, je l'aurais fait : comment pouvait-on être à ce point sans coeur et affirmer que le problème de MON enfant, la prunelle de mes yeux, n'était que "petit" ?!

Dix ans plus tard, je constate que 
  • depuis sa naissance, Tom Pouce (5 ans et des brouettes) n'a jamais été à l'origine du moindre appel au pédiatre (sauf pour les contrôles de routine et encore...), non pas qu'il n'ait jamais été malade : il se trouve simplement qu'en bonne mère débordée, entre le moment où je constate qu'il est malade et le moment où je trouve le temps de mettre la main sur le téléphone, il est... guéri !
  • Junior (12 ans et des brouettes lui aussi) me cause carrément des insomnies, de l'acidité gastrique et des migraines; enfin, non, pas lui directement, sa situation scolaire : depuis plus de deux ans, il souffre véritablement durant (presque) chaque seconde passée en cours, il s'oppose aux profs, refuse régulièrement de faire ses devoirs, se met en situation d'échecs répétés... Bref, la galère, pour lui d'une part, pour nous parents d'autre part (je me demande si je ne vais pas finir par tutoyer le directeur de l'établissement : n'est-ce pas ce qu'on fait quand on voit quelqu'un très souvent ?).
Moralité, si aujourd'hui, je ne dis jamais à une jeune mère que "petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis", c'est uniquement parce qu'il fut une époque où cette phrase m'a agacée : il m'arrive de la penser très fort. 

Je m'en rappelle également comme si c'était hier, de la première fois qu'un prof, à la fac' de droit, bien intentionné, m'a fait remarquer, alors que je me noyais dans mes révisions, que 


"les examens, c'est aussi un gros stress pour les profs".


Parce que mon blog peut être lu par des mineurs, je ne vous retranscrirai pas le flot d'injures qui a alors traversé mon esprit. Aujourd'hui, alors que j'ai passé "de l'autre côté", je confirme, c'est parfaitement exact. 

Résultat de recherche d'images pour "examen"Dès ce soir, je serai une nouvelle fois confrontée non seulement à 40 copies de 5 pages à corriger (ça, c'est normal, c'est mon job) mais surtout aussi au constat que peut-être, l'une ou l'autre de mes questions n'était pas aussi limpide que je l'avais imaginée, que l'un ou l'autre des casus pouvait être compris autrement que ce que je pensais, entraînant des réponses assez... surprenantes.

Franchement, préparer de bons examens, c'est difficile, pour les étudiants certainement, pour le prof indubitablement aussi, même lorsqu'on demande à un collègue de relire, de donner son avis. 

Depuis trois ans que j'occupe cette fonction, je me dis qu'il serait juste que les étudiants puissent aussi noter le prof, d'une part sur sa manière d'enseigner (ce qui est fait régulièrement dans notre établissement), d'autre part sur sa manière de libeller les questions d'examens. 

En fait, pour être sincère, j'aimerais surtout qu'on puisse abolir les examens ! Pas vous ? 

A bientôt si vous le voulez bien,

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