mardi 9 mai 2017

Feu d'artifices

C'est beau, un feu d'artifices : ainsi, malgré son absence évidente d'écologie, nonobstant son prix excessif (même si j'admets n'avoir aucune idée de son prix, je l'imagine très coûteux), celui du 1er août notamment, marquant la fête nationale suisse, me séduit toujours, comme lorsque j'étais enfant bien que le chant patriotique me laisse de marbre. 

Ce que je déteste, en revanche, c'est le "feu d'artifices" dans ma tête, lorsque ça fuse, lorsque "ça" part dans tous les sens, quand c'est à tous les niveaux que ça flambe : je repense alors toujours à cette phrase lue sur un mur, un jour, "arrêtez le monde, je veux descendre". 

Je ne veux pas "descendre", je voudrais juste un peu de calme, pour pouvoir trier, organiser, penser, décanter, imaginer.... C'est très "tendance" de répondre à la question "comment ça va ?" "oh, tu sais, je cours" : j'aimerais pouvoir répondre simplement "oh, tu sais, j'ai le temps de songer". 

Je veux bien m'étourdir, un soir, dans la danse ou et dans le vin (je reconnais être plus douée pour la dive bouteille que pour le rockabilly), je ne veux pas me faire happer encore davantage par les tâches, les sollicitations, les attentes des autres, les obligations, réelles ou supposées : je veux pouvoir ouvrir une fenêtre pour respirer, tranquillement. 

Je sais, le temps, on le prend, on l'offre, on le trouve, on le gère mais même pour savoir mettre ses priorités "au bon endroit", pour ne pas s'égarer, s'éparpiller, il faut justement... du temps : le nez dans le guidon, la tête qui explose, ça fait mauvais ménage chez moi et je deviens une girouette qui ne sait plus si le vent est du nord ou du sud. 

Et du coup, je ne trouve pas mes mots, j'ergote, je balbutie, je bégaie, je cafouille, je m'emmêle et ne suis même pas capable de faire un billet un tant soit peu cohérent. J'en perds mon sens de l'autodérision, ma capacité à regarder les événements avec une certaine ironie, parfois douce, parfois amère, souvent un brin acide.

Ainsi, lectrice, lecteur, désolée, le menu du jour ne présente que peu d'intérêt, sauf à poser une question : tu fais comment, toi, pour freiner, pour poser tes idées, clarifier tes attentes, retrouver ton énergie quand "tout" devient complexe ? 

Evite de me dire "je cours un marathon" : ça, ça ne va pas fonctionner ! 

A bientôt si vous le voulez bien,

4 commentaires:

  1. Comment je fais pour freiner ? Je ne freine pas… je n’y suis jamais arrivé. Je prends dans le désordre, je crois. Tu vois, je n’en suis même pas sûr.
    Et je ne fais surtout pas un marathon, ni même un 1000 m, désolé pour ceux qui le font, mais je trouve ça con !

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    1. Prendre dans le désordre, j'ai essayé, ça ne marche pas bien : ça me flanque encore davantage le vertige.... Mais je te rejoins sur le marathon...

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  2. Non, non, surtout pas de marathon, et surtout pas si on compte mentalement le temps, les distances.
    Une piste là : http://www.slate.fr/story/91799/marche-pensee-creativite
    Une autre là : http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-les-pensees-viennent-en-marchant-24643.php
    Et — jamais deux sans trois plutôt que deux c'est assez trois c'est trop — encore là, pour assurer le coup : http://www.psychologies.com/Culture/Spiritualites/Meditation/Interviews/Marcher-aide-a-penser

    Essaie. Des tas de bonnes idées me sont venues ainsi, sans que je sache d'où elles venaient …

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    1. Landri, j'ai souri en lisant le contenu de ton premier lien : je donne toujours cours debout, je marche en donnant cours, c'est un besoin irrépressible. La seule fois où j'ai enseigné assise parce que je me sentais mal, mes pensées ne s'ordonnaient pas bien du tout.

      Le hic, c'est que pour aller marcher, il faut... du temps. Et de temps, je manque cruellement.

      Mais ton message est une piqûre de rappel : je vais prioriser d'aller marcher plus souvent autour de chez moi, la campagne est à ma porte, le reste suivra (ou pas).

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