lundi 2 mars 2009

Les amoureux, le banc public et la course à pied

L'exploit est de taille et il mérite d'être clamé urbi et orbi : je suis allée courir durant ma pause de midi. Si j'étais vraiment honnête, j'avouerais que ces septante (soixante-dix en français de France) minutes ont été une réelle torture, que j'ai soufflé et sué, pestant contre mes quatre mois d'inactivité. J'admettrais également que j'ai regretté (un tout petit peu) le Sauterne, le foie gras, le carpaccio de St-Jacques, les cacahuètes au wasabi, le chocolat, les gaufres et les plateaux de fromage. Mais bon, si j'étais totalement sincère, ça se saurait et je vais me contenter de garder le souvenir des folies et des excès, c'est si bon de ne pas toujours être raisonnable.

Sachant que la reprise serait difficile, je me suis auto-motivée en m'offrant enfin un "équipement" digne de ce nom, reléguant mon vieux jogging au placard, le troquant contre un "leggins" (qui met surtout en valeur la culotte de cheval), laissant mon pull dans l'armoire pour les jours de grand nettoyage de printemps, au profit d'un survêtement moulant en matière hyper high tech (qui met surtout en valeur mon absence de poitrine).

Je pourrais vous brosser un tableau du paysage, magnifique, au bord du lac; je pourrais vous entretenir longuement de mon rythme endurance / résistance et de cette "in-zone" si importante pour mon Pulsar.

Il n'en est rien.

Je vais simplement m'énerver un peu contre les deux adolescents qui, durant toute ma séance de course à pied, se sont bécotés sur le banc public et que j'ai vus à chacun de mes passages le long de la boucle sur laquelle je cours en forêt.

A se chercher des mains, du regard et de la bouche, à s'enlacer, à s'étreindre, à se détacher pour mieux se souder, à se dévorer, toujours des yeux ou des lèvres, je vous parie que leur coeur s'est davantage emballé que le mien et que leur consommation calorifique a été largement supérieure à la mienne !

Mais bon, comme mon prochain défi est le 10km fin avril, il me fallait renoncer, du moins à ce moment-là, à certains plaisirs.

Et vous, quel est votre prochain défi ?

A bientôt si vous le voulez bien,

8 commentaires:

  1. Pour ma part, j'ai deux ou trois prochains défis.

    Tout d'abord commencer mon premier vrai boulot maintenant que j'ai enfin obtenu mon brevet d'avocate (j'ai d'ailleurs pas encore vraiment réalisé que je l'ai obtenu je dois dire). Il faut admettre que ça va pas être facile de se mettre à vraiment travailler après plus de 10 ans d'études...

    Ensuite, j'aimerais me mettre au sport un peu sérieusement afin de perdre la fameuse culotte de cheval dont tu parles dans ton article!!! Alors bon, j'hésite entre fitness et natation car le premier est à mon avis plus efficace mais la 2e me plaît largement plus!

    Finalement, je vais tenter de m'émanciper définitivement de mes parents pour prendre enfin un appartement avec mon chéri.

    Voilà, le programme pour cette année est chargé et ne va pas être facile à tenir alors je me tiens moi-même les pouces et je m'envoie tout plein de courage!!

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  2. Ma parole, on est connectées dis moi !

    Hier je me suis lancée dans la course à pied après près de 8 ans d'abandon pour envahissement de la zone médiane de mon corps(la fois d'avant c'était pour la cigarette);la natation pratiquée deux fois par semaine étant très efficace sur la qualité de mon souffle mais beaucoup moins sur la fermeté de mon séant.


    En revanche, de la gnognotte par rapport à toi, j'ai fait 30 mn pile poil ( je regardais l'heure), dans mon vieux jogging XXL... avec i pod... t'as raison, peut être que s'offrir des atours est motivant...
    quand aux 10 kilomètres, je les ai dans l'idée, quand je prendrais plus de plaisir à cet effort là... qu'est ce que je m'ennuie... Mais bon j'ai mal aux muscles moyennement et je ne me suis pas sentie éssouflée... Donc des retrouvailles plutôt salvatrices.

    Question défi, le gros, trouver un nouveau job.


    des grosses grosses bises


    Pascalou

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  3. Sissi, je crois que j'ai mis au moins cinq ans pour réaliser que j'avais réussi mon brevet ! Donc, tu es encore largement dans les temps :-) Et bravo pour le prochain déménagement : je parie que c'est chéri qui va être content de ne plus croiser tes parents à la table du petit déjeuner !

    Pascalou, tiens, on pourrait courir ensemble un de ces jours ? Dis, tu me lances un coup de fil demain matin, histoire qu'on discute un petit coup ? Plein de bises,

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  4. Avant de répondre à la question du jour, on peut s'interroger sur l'attitude des deux adolescents amoureux dont l'attitude peut être dans certaines contrées, voire au sein de quelques ombragées boites crâniennes, comme un défi à la "bienséance" publique.

    Les défis sont-ils tous d'ordre personnel ?
    Quand une communauté, fût-ce une population entière, un quartier se comporte de manière à contredire une "loi naturelle", une valeur reçue, il y a défi.

    L'un de mes défis est de considérer malgré mes plus de 60 ans que je ne suis plus le petit garçon que j'ai été. Un autre "corollaire antithétique" est pourtant de ne pas perdre une bonne dose d'âme d'enfant, que j'aie la capacité d'émerveillement.

    Il faut que je puisse encore m'émerveiller d'un visage, d'un sourire, d'un bon livre, d'une belle interprétation musicale ... et non pas comme je ne le vois plus sur d'autres que je côtoie.

    Pour autant, je ne crois pas avoir eu jusque là à m'imposer des défis. J'ai la "sale manie" selon mon entourage proche de ne jamais faire les choses à moitié, mais au contraire d'aller au bout du bout du sujet.
    Il y a 20 ans, j'avais décidé que nous étions mauvais dans l'utilisation d'un médicament. J'ai bossé jusqu'à mettre au point un modèle mathématique permettant de prescrire et d'ajuster les doses. Je n'y ai gagné qu'un chose: être chargé du cours concernant ce médicament à la fac, le samedi après midi de 16h à 18 h !!!

    La viole de gambe: je m'y intéresse depuis longtemps, mais en 1998, j'ai participé à une aventure qui s'est terminée, seule, mais qui avait tout de même réussi à éditer un journal dont j'étais responsable, organiser un festival international en Champagne avec parmi les plus grands musiciens du monde.
    En clair, c'est simple, il suffit de bosser. C'est mon credo. Si la motivation est là , c'est simple: c'est comme arrêter de fumer.

    Le dernier mais qui sera peut-être le premier réel défi: savoir affronter sereinement la fin de la vie.

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  5. Finir ce mémoire à la con sur les transmissions de société via LBO en France et au Royaume Uni. Pourquoi j'ai été me mettre ce truc sur les bras ? Pourquoi ???????????

    Nouwanda

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  6. « Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une expérience qui n'est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d'autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre coeur et votre intuition. L'un et l'autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire. »

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  7. un défi ..... hummm ...
    de fermer les yeux APRES 22h ce soir ..... pour avoir le temps de commencer à retaper et repeindre le couloir des chambres pendant que les enfants dorment !
    Nan, c'est sur, je ne vais pas y arriver ....
    Je devrais peut etre me mettre à la course à pied, ca equilibrerait mes kilometres de natation du vendredi !

    des bises, BRAVO pour ce defi, et dis moi : c'est agréable un legging ? ;-)))

    Lunap

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  8. Bravo, 70 minutes pour une reprise, c´est admirable ? et ceux qui ne font que 45 minutes, en "repreneant" tous les deux mois, ils ont la médaille en chocolat ?(histoire d´arranger encore le physique....)

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